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Tête De Négresses

Veuillez bien observer la tête des Négresses ! Sur les cinq continents ! Partout où elles se trouvent sur la Planète Terre, les femmes d’origine africaine ont ceci de particulier : ce sont les seules femmes au monde à ne pas aimer la façon dont le Créateur a conçu leur tête, leur chevelure, en particulier.

Le phénomène a démarré aux Etats Unis d’Amérique avec l’esclavage d’abord et la ségrégation raciale ensuite. En effet, vivant au sein d’une société majoritairement blanche et victimes des humiliations les plus indicibles, les femmes noires d’Amérique ont été les premières à être amenées à se détester et à rejeter tout ce qui est lié à la race noire, une attitude psychologique appelée en anglais ‘self-hate’ (la haine soi).

Pour ces femmes psychologiquement diminuées et désespérées, pour corriger cette ‘malédiction’ et avoir ‘une tête de Blanche’, l’unique solution c’était d’allonger leurs cheveux crépus en utilisant d’abord le fer chaud puis, plus tard, des produits défrisants modernes. La dépigmentation de la peau constituera la seconde phase de ce processus de ‘mutation raciale’ pour une intégration sociale rêvée, mais hélas, jusque-là non encore effective. Pour plusieurs raisons…

Ces deux pratiques nées chez nos sœurs américaines ont été importées par les Africaines sur le Continent avec les effets pervers de la colonisation qui leur a fait haïr, à leur tour, leurs propres valeurs culturelles et esthétiques.

Aujourd’hui, plus d’un demi-siècle après les Indépendances africaines, force est de reconnaître que ‘la haine de soi’ chez l’Africaine du 21ème siècle a atteint des proportions inquiétantes. Presque toutes les femmes africaines et celles de la Diaspora, dans une moindre mesure, portent des perruques – constituées de cheveux synthétiques, ou naturels, donc arrachés de la tête de femmes blanches !

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Elles préfèrent mourir que de laisser apparaître leurs propres cheveux naturels que Dieu leur a conférés ! C’est extraordinaire et tout le monde fait comme si cela entrait dans l’ordre normal des choses !

Pour beaucoup, c’est une question de mode. Que non ! Cela n’a rien à voir avoir la mode ! Pour expliquer cette ruée des femmes africaines vers ‘la tête de Blanche’, il faut d’abord évoquer le complexe d’infériorité raciale ! Les Africaines détestent et rejettent leurs propres canons de beauté pour adopter ceux des Blanches qui sont jugés plus ‘normaux’, plus beaux, plus valorisants. Si ce n’était que de la mode, pourquoi nos bonnes dames (parmi lesquelles des intellectuelles de haut niveau, des ministres, entre autres) ne se mettraient-elles pas sur la tête des perruques qui leur confèrent une tête de Négresse ? Pourquoi choisir des cheveux longs et lisses alors que ceux des Noires sont courts et crépus par nature ?

Le retour aux multiples formes de tresses traditionnelles pratiquées chez tous les groupes ethniques africains constitue un impératif ! Non seulement elles sont les seules à même de mettre véritablement en relief la beauté de la femme africaine, mais elles sont des ‘valeurs’ africaines étouffées par celles d’autres peuples et qui doivent être recouvrées ! Pour restituer à la femme africaine sa dignité, sa spécificité, son charme, sa beauté. Et sur le plan psychologique, c’est plus qu’important !

Les milliers de ‘coiffeuses’ africaines qui peuplent les villes africaines doivent revoir leur copie… Elles manquent presque toutes de créativité et ne font que copier les modèles occidentaux. C’est elles qui ont défiguré la femme africaine…

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Pr. Gorgui DIENG

Laboratoire d’Etudes africaines et postcoloniales

Département d’Anglais, UCAD

Pr Gorgui DIENG

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