Dans l’impossibilité d’arrêter le temps, il faudrait peut-être s’arrêter un moment pour se poser la question qui s’impose à nous tous, de nos jours : qu’avons-nous avec la ponctualité ?
En effet, l’une des sénégalaiseries que nous avons presque tous en commun c’est bien celle de ne jamais, mais jamais, être à l’heure à nos rendez-vous ! Ce laxisme ambiant est présent partout chez nous : réunions, colloques, séminaires, rencontres avec des Hautes Autorités, têtes à têtes, mariages, baptêmes, soirées de galas sont pour les adeptes de l’heure exacte un calvaire au quotidien car contraints de meubler le temps en attendant les sempiternels retardataires qui souvent ne prennent même pas la peine de s’excuser: ministres, directeurs généraux, hommes d’affaires, secrétaires, fonctionnaires, infirmiers, employés, subalternes, people…Bref, tout le monde se paie le luxe d’être en retard!
Pourtant ce fait symptomatique et agaçant de notre société nous fait perdre énormément d’argent lorsque l’on sait que le temps c’est de l’argent. Imaginons que Dame Fortune nous donne rendez-vous pour affaire des plus alléchantes, oserions-nous arriver en retard ?
L’exactitude est une valeur de la vie en communauté apprend-on. Elle est une des formes les plus raffinées de la politesse : elle impose une discipline de vie qui est celle de se respecter soi-même et par ricochet les autres et par là même Dieu !
Etre à l’heure, c’est prévoir, planifier, préparer, se donner une règle de vie.
Alors, sénégalaises, sénégalais si nous voulons être raffinés, disciplinés et cueillir chance et fortune, remettons tous nos pendules à l’heure et soyons à l’heure !
Mais je ne peux m’empêcher de poser LA question à 100.000 balles : pour avoir prédit la « fin du calendrier Maya », les Mayas étaient-ils, à l’heure avec l’Histoire ? Apparemment…oui! Tout était réglé comme sur du papier à musique!
Sénégalaisement vôtre
Nathalie DIA