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Le Vaudeville De La Mairie De Touba! Le Ver Est Dans La Passation Des Marchés

Abdou Lahad ka l’ancien Président importé sans avoir figuré sur la liste des élues de la Communauté Rurale de Touba et actuelle Maire de Touba, demande à la SENELEC le paiement de sa dette qui s’élève à 10 milliards représentant les taxes prélevées sur les factures des habitants de la Ville Sainte.

Une réclamation certes légitimes mais indigne et problématique dans sa destination du simple fait que cette manne financière défalquée des factures des 80.000 habitants usagers des services d’électricité ne sera destinée ni a la prises en charge des priorités sociales et économiques des habitants de Touba.

Les plus urgentes de ces priorités pour relever le niveau de vie et parfaire au mieux la dévotion des populations de la Ville Sainte sont, entre autres : subvention et mise en place de systèmes de crédits pour les plus de 200 000 femmes pauvres et très pauvres et des jeunes filles comme jeunes garçons qui désœuvré(e)s s’écartent des chemins sur lesquels invite Le Cheikhal Khadimou Rassoul Mame Bamba et tous ses Khalifes qui ont continué et continuent son œuvre.

Sauf peut être le nettoiement et le pourvoiement (et encore) des Grands Lieux de cultes, ce qui n’absout nullement ni n’exonère la mairie de l’obligation d’utiliser à bon escient les ressources de la collectivité locale en toute transparence et selon les normes édictées par la loi avec le contrôle citoyen, cette manne financière ne servira ni à la subvention des centres de santé – comme le prévoient les dispositions des lois sur les compétences transférées – et encore moins, pour financer les activités sportives et jeux intellectuels saints des jeunes filles et jeunes garçons ou le ramassage des ordures et le nettoiement des marchés. Surtout que le nombre de marchés et de lieux de rencontres et d’échanges va inexorablement augmenter avec toutes les extensions prévisibles de la ville dont la population continue de croitre de façon exponentielle.

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Autrefois ce sont les Mor Diaw, Ousmane Sambe entre autres Méoundou Diakhaté et Matar Diakhaté qui se bousculaient au portillon de la Communauté Rurale. Maintenant ce sont des Mbacké Mbacké et autres petits fils qui sous couvert de l’inviolabilité du titre de fils de .., avec toute l’impunité qui en est con-subséquente, disputent à tout autre acteur, les postes de premier et de deuxième voire troisième adjoints.

Le temps des Califes Serigne Moustapha (l’infatigable travailleur et défricheur pour l’essaimage et la démultiplication), Serigne Fallou (le juste et sociable qui sait partager et partage tout), Serigne Abdoul Lakhat (le titan bâtisseur), Serigne Abdou Khadre (le Soufi détaché des attroupements et disputes d’ici bas) et Serigne Saliou (Soufi et Sage bi Mën Baale Leep), tous dignes fils et disciples de Serigne Touba, et ‘’tout dévoués” avec leurs respectable sœurs, à Dieu et son Prophète Mahomet (PSL), ne cherchant qu’à satisfaire aux Sublimes Recommandations de Dieu et Enseignements de du Sceau des Prophètes Mahomet (PSL) et à se méfier des corruptions de notre monde de la terre.

Pour empêcher que la Mairie de Touba ne soit une vache à lait où l’on découvrira se dérouler des scènes de montages financiers les plus incongrus et indigestes, il s’imposerait avec acuité un contrôle public mais également citoyen le plus massif possible et inscrit à intervalles réguliers, sur les projets de budget et leur exécution à Touba.

A défaut, les ‘’ayant titre de noblesse” continueront se couvrant derrière le paravent du titre foncier (qui d’ailleurs ne doit et ne peut s’exprimer que dans le cadre du droit public et des lois de la République) et le statut spécial de fait de Touba, de s’adjuger le beurre et l’argent du beurre, sur le dot, la sueur et la misère exécrable d’une population meurtrie, assujettie et laissée pour compte par une administration publique inféodée aux contingences politiciennes électoralistes de nos gouvernants.

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Laquelle contingence politicienne obnubilée par un soutien politique en vue d’apaisement social face a la tension et remontée d’effervescence sociales que vont soulever les 17 reformes du plan Sénégal émergent (PSE).

Le ministre Omar Youm en charge des collectivités locales parle d’un projet de règlement devant accompagner la mise en œuvre de l’Acte lll de la décentralisation. Toutefois ledit dispositif de contrôle est déjà plombé par l’exception Touba à Statu Spécial que lui même en tant que ministre semble avoir théorisée et affirmée aux autorités de Touba. Ceci pose un problème réel à la République et au respect de ses lois.

Avec les tergiversations et hésitations feintes des autorités de la République, il est à s’interroger que comment cedit cadre normatif propice a la mise en œuvre des conditions de régularité et de transparence requisses des opérations financières va t-il s’imposer à Abdou l’AHAD Ka Maire de Touba et à la Mairie de Touba pour les obliger à justifier des dépenses fantaisistes qui quoique ne répondant pas aux priorités locales, n’en demeurent pas moins la volonté de certaines autorités religieuses de Touba, y compris de proches de l’entourage du Calife qui se retrouve ainsi encerclé par des prédateurs et autres profiteurs de tout acabit.

Ceci est d’autant plus inquiétant, effarant et inquiétant que le cas de Touba continue de créer l’effet domino comme ce fut récemment le cas à Tivaouane avec l’élection du maire. Serigne Abdoul Aziz Al Amin, avait invoqué la jurisprudence de Touba et ses spécificités, pour convoquer celles des autres foyers religieux.

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Parce un seul statut spécial pour une seule communauté religieuse ne se justifie pas du point de vue historique quant on se rappelle que les lois concordataires étaient issues des quatre textes initiés par le concordat de 1801.

Des textes qui disposaient pour les quatre religions (1801: catholique, 1804: protestant, -calvinistes et luthériens – 1808: judaïsme). Ce furent là des dérogations historiques accordées sur certaines portions de territoires nationaux européens au moment où la tendance mondiale était à l’abrogation de ces inégalités flagrantes et toutes dérogatoires à l’égalité des droits qui devenait de plus en plus le substrat de la vie publique à l’intérieur des nations, royaumes et principautés de ce continent où des évolutions démocratiques et émancipatrice s’opéraient au bénéfice des populations.

 

Serigne Fallou Dieng

Président du Cercle des Intellectuels Soufis

Serigne Fallou DIENG

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