Aucun mot n’est suffisant pour exprimer ce que je ressens à la suite de la lecture du livre du Colonel N’DAW Pour l’honneur de la gendarmerie. Dans cet ouvrage y sont exposés tous les maux dont souffre la société sénégalaise: cupidité, corruption, promotion de la médiocrité, immoralité, impunité, laxisme, fétichisme, mal gouvernance etc., la liste des bassesses et des incivilités est loin d’être exhaustive. Le pire est que ce sont nos gouvernants et de nos cadres tels des sangsues assoiffées de sang qui se nourrissent de façon crapuleuse et éhontée des fruits de la sueur de leur peuple abusé et meurtri par une misère insoutenable.
Hélas! ce livre parmi tant d’autres ne fait que confirmer ce que tout le monde soupçonne ou sait: la société sénégalaise est bâtie sur un mensonge ou une hypocrisie que nul ne veut reconnaître au point de chercher des termes valorisants en réalité des tares viscérales du genre « sutura », « diélelé », « diéguelé » pour masquer les vices dégradants invitant à la compromission et à l’impunité.
J’ai mal au plus profond de moi-même, et mon cœur est meurtri par le fait de savoir que ceux qui veulent combattre cette gangrène immonde et préjudiciable à notre devenir national sont diabolisés, traqués, marginalisés, persécutés au point de paraître pour des parias ou des démons alors qu’ils devaient être honorés, adulés, érigés en héros de la république. On a besoin de ses sentinelles de la démocratie et de la bonne gouvernance pour transformer notre pays en État vertueux ou en cité des braves en lieu et place d’une société vicieuse et d’une anarchie institutionnalisée orchestrée par des monstres politiques, car dénués de toute moralité.
Ce n’est ni le silence coupable des intellectuels et journalistes délestés de leurs libertés d’expression, ni la léthargie de fonctionnaires apeurés par l’idée de perdre leurs avantages et privilèges crypto-personnels encore moins le mutisme complaisant d’une classe politique perverse et d’une société civile corrompue qui va changer la donne. Seuls des hommes vaillants, patriotes de la trempe du colonel de la gendarmerie Ndaw, l’inspectrice générale d’Etat Nafi Ngom ndour, le Commissaire de police Keita peuvent s’ériger en boucliers pour freiner ce système mafieux qu’on veut nous imposer comme une fatalité.
Chapeau bas mon Colonel sache que tu n’es pas isolé dans le combat que tu mènes pour la fin de l’impunité et pour la consécration de la vertu et pour la restauration de la transparence dans la gestion de la chose publique même si on a tout fait pour t’empêcher de rétablir la vérité et de faire triompher la dignité des honorables gendarmes bafouée par une racaille en tenue en te mettant aux arrêts et en anticipant ta retraite . ‘’On nous tue mais on ne nous déshonore pas’’, toi au moins tu incarnes parfaitement ce slogan devenu un simple mot insignifiant pour beaucoup de tes compagnons d’armes. Tu emportes dans ta retraite héroïque un lourd secret capable de chambouler la république, de la laver à grande eau de toutes souillures morales qui la mettent à l’agonie , des parasites qui se nourrissent allégrement et impunément de ses maigres ressources, de secouer le cocotier de la corruption qui le surplombe; mais sache que ton combat pour l’honneur ne fait que commencer mon Général ,et que tous les soldats de la vérité et de la justice dont les frustrations et complaintes sont atrophiées par des pressions et brimades de toutes sorte, seront debout pour qu’enfin triomphe la vertu et la vérité .
Ciré Aw
Diplômé en environnement(ISE- UCAD) et en gestion de projet (ISM)
Étudiant en science de l’éducation à l’Udem(Université de Montréal)
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