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Émancipation De La Femme: La Prison De La Liberté

 Dans toutes les sociétés du monde, la femme est un être très important voire le plus important.

Elle est celle qui éduque les peuples et cultive les nations, elle est la toute première institution d’enseignement, d’instruction et d’éducation, elle est le soubassement de toutes les concrétisations de la vie et du monde.

Cependant, son importance, sa grandeur et son élévation ;valeurs auxquelles jadis elle s’est toujours identifiée sont aujourd’hui outragés et violés par une bonne partie de l’humanité.

À l’évidence, le monde s’inscrit actuellement dans un élan de déperdition totale des valeurs humaines et religieuses en rapport évidant avec la ‘’fin des temps’’ (akhirouzaman). Un dépérissement des vertus qui appauvrit scrupuleusement l’être humain en terme de moralité, d’honnêteté, d’intégrité de pudicité et de sagesse.

Ce discrédit spirituel est générateur de nations perdues ou la débauche, la crapulerie et le libertinage règnent.

Cette anarchie démocratisée engendrée par la mise en place d’une forme de laïcité absolue et qui récuse la sauvegarde de l’héritage spirituelle des hommes et femmes s’est imposée presque partout dans le monde gouvernant nos vies et configurant nos quotidiens.

Cette Laïcité nous place donc fatalement sur une trajectoire de perdition de notre patrimoine religieux, culturel et traditionnel légué par nos ancêtres à l’image de l’inégalé Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul.

Mais pire, cette crise des valeurs est surtout caractérisée, par une exacerbation abusée de la vulnérabilité et de la fragilité naturellesde la femme.

Derrière le fameux concept si séduisant d’émancipation de la femme et au-delà de toutes les promesses libératrices chantées par les pays capitalistes, se cachent en vérité de multiples restrictions individuelles d’un tout autre ordre et des volontés d’aliénation subtilement masquées. Et il convient de bien rappeler que l’aliénation dont nous parlons ici, n’est ni plus ni moins que cette subordination inconsciente à l’univers de la liberté absolue et du libertinage qui a dépouillé la femme de toute qualité intérieure pour la réduire à un simple outil, sans recul ni vision globale sur ses actes, qui suit inconsciemment les instructions du monde médiatique en matière de personnalité à posséder et de style de vie à adopter.

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Si sortir la femme d’un joug de l’oisivetéet de l’assujettissement matériel est une idée noble qui mérite qu’on se batte pour la faire avancer, que faire si sous le masque de cette lutte, se cache en réalité un autre désir de domination et de subversion, qui lui est beaucoup plus dangereux dans la mesure où il affecte non seulement l’intégrité morale et physique de la femme mais celle de son foyer et donc de lasociété toute entière.

En effet, cette aliénation s’opère toujours au détriment des valeurs familiales et de l’intériorité de l’être humain pour imposer le divertissement et le consumérisme comme uniques projets valables.

La généralisation du dépérissement constant des valeurs, fruit de la dictature de l’apparence qu’impose avec fierté l’ordre marchant actuel, ne sont que les conséquences visibles du chaos social que peut engendrer un telle voie.

Tout cela adonné à la situation réelle de l’évolution des femmes dans la vie, un sens qui fait d’elle un être humain opprimé et asservi qui ne vit ni le mouvement de son humanité ni l’indépendance de sa volonté et qui reste l’ombre des autres, l’écho de leurs voix et le moyen de consommation mis au service de la satisfaction de leurs instincts.

Ce phénomène est visible dans le contenu de la situation réelle que vit la femme dans l’atmosphère culturelle et sociale de la civilisation occidentale qui a introduit la femme dans un contexte nouveau faisant d’elle un objet de consommation charnelle, mais d’une manière moderne qui lui donne l’illusion de vivre sa liberté en se soumettant aux instincts des hommes sous leurs formes et expressions les plus variées.

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Ainsi, quelle est la conception islamique de l’émancipation de la femme prise dans sa comparaison avec la même conception prônée par les partisans de la liberté de la femme?

La réflexion occidentalequi renvoie àun sens proche de celui de la révolution et de la libération car étant en relation avec le changement animé par le mouvement de la liberté de l’homme qui comprend et intègre la libération de la femme est ainsi fausse, impertinente et artificielle.

Car contrairementàcette forme d’émancipation, de libération des femmesque prône l’occident, ce dont la femme a nettement besoin d’être libérée, c’est cette configuration malsaine au sein de laquelle son moral est sujet à l’oppression et son physique à l’exhibition.

Une délivrancequi a pour but de redonner à la femme son statut d’être humain porteur de message et de créature multidimensionnelle qui agit par et pour sa raison, par son affectivité, par sa volonté et par toutes ses énergies pour donner à la vie un souffle nouveau et meilleur.

La différence entre l’Islam tel qu’il se présente dans la société islamique qu’il se propose d’édifier pour l’être humain, pour l’homme et pour la femme et la déviation telle qu’elle se présente dans la société capitaliste est que l’Islam cherche à élever l’homme et la femme pour que chacun d’eux vive son humanité en tant qu’être humain indépendant dans son esprit comme dans son corps. De son côté, la société capitaliste cherche à transformer la femme en une marchandise de consommation pour la publicité et pour la vulgarité sous la forme de l’exhortation, ce qui fait d’elle un produit publicitaire de bon marché au lieu d’être un élément humain de pleine respectabilité.

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Cependant, le grand problème avec beaucoup de partisans de l’émancipation de la femme est qu’ils partent d’observations promptes, d’études centrées sur des types déterminés de personnages qui dans la majeur partie du temps ne reflètent en aucune mesure la configuration islamique pure et d’un rapprochement superficiel ce qui les oblige à donner des jugements hâtifs, négatifs et injustifiés qui se perdent dans les perspectives d’un absolu noyé dans un brouillard perpétuel.

Pour cette raison, il est nécessaire de s’immobiliser au seuil du slogan de la liberté de la femme afin de poser deux interrogations capitales :

De quoi la femme doit-elle se libérer au juste?

L’émancipationlégitime et authentique de la femme dans son évolution historique et humaine ne s’arrête-t-elle pas à l’intérieur de limites bien déterminées où s’entrecoupent ses intérêts, ses objectifs et son accomplissement? Ou bien se doit elle d’avancer vers un désordrelibertaire absolu imbu d’immoralité et sans limites ni entraves?

Ce discours sur la liberté de la femme est un discours sans objet dans la mesure où cette liberté est le moteur du désordre dans l’ordre universel.

Ainsi, pour une restauration de notre dignité bafouée et une réhabilitation de toutes les vertus que nous avons perdues, à savoir la pudeur, la décence et le respect de soi, l’unique solution est le retour à Dieu, au respect scrupuleux de ses recommandations et à l’éloignement strict de ses interdits.

 

Maï Mbacké

Présidente du RESOV’V Sénégal

Porte parole de l’Union des Femmes Mourides du Sénégal (JaaratouLAH)

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