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Opinions, Idées et Débats des Sénégalais

Nos Référentiels à L’epreuve Du Référendum

1- La modernisation du rôle des partis politiques dans le système démocratique ;

Débuter par permettre à tous les partis, de se réunir quand et où ils le désirent. Faudrait ensuite les considérer d’égale dignité, leur reconnaissant d’abord leur statut d’interlocuteurs, pour les convier à une large concertation ; avant d’engager le pays dans une réforme constitutionnelle d’aussi grande envergure.

2- La participation des candidats indépendants à tous les types d’élections ;

Parler du surnombre de partis politiques et revenir proposer la multiplication des candidatures indépendantes, n’est-ce pas là un paradoxe ? Par ailleurs, le Laminediackgate doit nous édifier sur la possibilité pour des lobbys d’argent, de prendre des pouvoirs locaux ou même celui central, pour le compte de bandits, qui seront d’autant plus indiscernables que leurs valets de candidats seraient indépendants, individuels et individués.

3- La promotion de la gouvernance locale et du développement territorial par la création du Haut Conseil des collectivités territoriales ;

Un « sénat » a été enlevé et le CESE créée, à présent on veut en ajouter une structure budgétivore, rien que pour caser une clientèle politique avec l’argent du peuple. Alors le minimum de décence voudrait qu’on ne demandât pas à ce peuple de cautionner, par un « oui », la dilapidation de ses propres ressources. Et à quoi servent le ministère des collectivités locales, les structures décentralisées, les différentes associations comme AMS et APD ?

4- La reconnaissance de nouveaux droits aux citoyens : droits à un environnement sain, droit sur leur patrimoine foncier et leurs ressources naturelles ;

Le concept de nouveaux droits concerne les minorités visibles en Occident (Lesbiennes, Gay, Bisexuel(le)s et Transsexuel(le)s). Pour faire valoir la même liberté déviante chez nous, l’on nous propose un environnement sain, parce que permissif aux homosexuels, qui pourront flirter dans les cafés, s’embrasser sans soucis en pleine rue, ne craignant nulle représailles ; seuls les actes contre nature très intimes et donc indécelables étant interdits par nos lois, ce qui est loin d’être le cas pour nos mœurs et ceux qui y tiennent et les défendent spontanément. Empêcher à ceux-ci de sévir est le mobile de ce point de réforme. Que dire  de l’évocation du droit sur les ressources naturelles, sinon que cela parait suspect : Macky est élu en mars, il prend fonction en avril, Aliou SALL créé en juin  une société d’exploration, d’exploitation de raffinage et de commercialisation de produits pétroliers; si l’on sait que, toutes nos réserves minières et niches pétrolifères étaient connues de son frère de Président, le délit d’initié ne peut s’empêcher d’effleurer notre pensée. De cela passons, mais l’on voudrait s’accaparer  de nos ressources, en faire un patrimoine familial, pour le présent et pour l’avenir, qu’on ne s’y prendrait autrement que de légiférer dans notre texte fondamental, pour une telle fin.

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5-Le renforcement de la citoyenneté par la consécration de devoirs du citoyen ;

Faudrait-il tout d’abord avoir une justice équitable, et que tous soient égaux devant la loi.

6- La restauration du quinquennat pour le mandat présidentiel, y compris la question de l’applicabilité immédiate de la réduction à cinq ans du mandat de sept ans en cours ;

C’est la même personne qui a promis pendant 4 ans de réduire son mandat. A la fin il se cache derrière un avis/décision du CC pour se dédire. Cette même personne peut faire valoir la différence de constitution de référence, pour prétendre à deux mandats selon la nouvelle constitution, et ce, après un septennat sous l’emprise de la précédente.

7- Le renforcement des droits de l’opposition et de son Chef ;

Faudra d’abord accepter de discuter avec cette opposition avant de vouloir lui accorder de nouveaux droits. L’opposition n’a même pas droit à manifester dans ce pays depuis  l’avènement de MS à la tète de l’état. Son statut est déjà constitutionnalisé. Et d’ailleurs Macky Sall devant ses ouailles de BBY ne disait-il pas « que ca plaise ou pas l’opposition doit subir ma politique »

8- La représentation des Sénégalais de l’extérieur par des députés à eux dédiés ;

Ne va-t-on pas vers une parcellisation de notre société et faire revendiquer à d’autres groupes une spécificité particulière pour une députation ? Et les handicapés ? Et les militaires ?

9- L’élargissement des pouvoirs de l’Assemblée nationale en matière de contrôle de l’action gouvernementale et d’évaluation des politiques publiques ;

L’Assemblée nationale a eu toujours pour rôles de contrôler et de voter des lois. Qui contrôle évalue. Pourtant les directeurs et ministres interpellés n’ont jamais répondus.

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10- La soumission au Conseil constitutionnel des lois organiques pour contrôle de constitutionnalité avant leur promulgation ;

La bonne formule est d’en faire une cours constitutionnelle au lieu de s’arrêter à recueillir des avis mais en faire une institution indépendante véritablement.


11- L’augmentation du nombre des membres du Conseil constitutionnel de 5 à 7 ;

Les USA en ont 9 pour une population 25 fois plus importante. Amadouer les « heureux élus » et davantage les tenir à la lèse.


12- La désignation par le Président de l’Assemblée nationale de 2 des 7 membres du Conseil constitutionnel ;

Demander au président de l’assemblé de désigner 4 et au finish le président en nomme 2 à son gré. Si ce n’est, à l’image de l’actuel chef de l’hémicycle, prompt à insulter ses anciens camarades, et malgré son âge, prêt à dire « matey » pour plaire à Macky, que les présidents lui demanderont de leur proposer ses quatre choix.

13- L’élargissement des compétences du Conseil constitutionnel pour donner des avis et connaître des exceptions d’inconstitutionnalité soulevées devant la Cour d’Appel ;

Cette réforme n’a aucune raison d’être si la cours constitutionnelle est mise en place.


14- La constitutionnalisation des principes de la décentralisation et de la déconcentration;

Tout constitutionnaliser ne sert que si  à la pratique il y a une pertinence des options. L l’acte III de la décentralisation avec toutes les incongruités qui se font jour dans nos communes édifie plus d’un septique.

15- L’intangibilité des dispositions relatives au mode d’élection, à la durée et au nombre de mandats consécutifs du président de la République.

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L’option est antidémocratique par essence de vouloir légiférer à la place de nos petits fils. Chaque individu n’est qu’une brique du mur de l’Humanité. (« we are just another brick on the wall » pour faire la symphonie avec Pink Floyd). Méditez pour cela le proverbe inca : « nous n’avons pas hérité la terre de nos aïeux, nous l’avons empruntée à nos petits fils ».

 

Papa Mayoro Thiam

Professeur au CEM de Méckhé

E-mail : smanioux@yahoo.fr

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