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L’inhumanité Diffuse !

« Le temps du monde qui finit commence», s’exclamait avec regret, l’écrivain-poète français Paul Valéry,  au fort de la deuxième (2ème) guerre mondiale (1939-1945). Tant la grisaille qui envahissait l’humanité due à cette très  grande conflagration avait  fini par semer psychose et désolation avec, des millions de pertes en vies humaines.

Parbleu ! L’homme s’était révélé, au grand jour,  comme  le pire ennemi de l’homme, un loup pour l’homme. Il était si capable d’horreurs envers son prochain. Ouf ! Il donnait du poids à sa définition : le seul animal qui s’autodétruit.

Ce qui se passe, aujourd’hui,  dans notre pays, doit nous intéresser et   interpeller à nous  tous. L’homo- sénégalensis use et abuse de ses pulsions animalières pour s’adonner à des pratiques aux antipodes de nos valeurs- refuge. Le désir de l’avoir et du pouvoir l’aveugle jusqu’au trognon.

Et voilà que  bon nombre d’entre nous commence à emprunter les sentes scabreuses qui conduisent droit… aux âneries. Ces adeptes du gain facile ne  sont-ils pas bouchés à l’émeri ?

Veulent-ils devenir des riches à milliards en coinçant la bulle ? Tout le laisse croire. Oui ! Dans notre société sénégalaise d’aujourd’hui, l’avoir conditionne l’être de telle enseigne que celui qui n’a pas n’est pas, n’est rien.

Pourtant, le Sénégal, en sus d’être une terre de croyance(s), avait des valeurs enviées en Afrique et dans le reste du monde. A ce jour, il n’est pas faux d’affirmer qu’elles tanguent, dangereusement ; elles dégringolent comme un château de cartes ;  elles quittent le podium de l’honneur pour aller s’abriter dans les bas-fonds de la vilenie, de la veulerie, si vous voulez, des âneries.

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Le degré de notre déshumanisation, de notre inhumanité est en passe d’atteindre  un  faîte himalayen.  Et c’est avec un haut-le cœur que j’entends, au quotidien, certains me disent : le Sénégal est un pays peuplé à plus de 95 pour cent de musulmans. Il y a vraiment lieu d’adopter des rectifications comportementales dans nos rapports avec l’argent, ce Monsieur Puissant, comme le surnomment les Espagnols. Acceptons de nous mirer sur la glace des valeurs positives car les biens de ce monde-ci bas sont périssables et pourissables. Ils ne sont que sornettes et clopinettes !

 

Ibrahima NGOM Damel

Journaliste

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