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Le Sénégal De Ndoumbellane, Un Pays Immergeant !

Insoutenables, ces images, qui ont fait le tour du monde, des ânes abattus un peu partout et du riz avarié servis à une population de plus en plus désemparée. Le spectateur incrédule n’en croit pas ses yeux. Ça se passe où, en quelle époque ? Est-ce un documentaire historique ? Il faut pourtant se rendre à l’évidence, dût on se pincer pour le croire ? Ces images terrifiantes ont bien lieu effectivement aujourd’hui, à partir du Sénégal. Que s’est-il passé dans notre pays ? Une guerre meurtrière ? Une catastrophe naturelle ou industrielle sans précèdent ? Rien sinon les conséquences logiques d’une société qui a cultivé trop longtemps une autosatisfaction et un nombrilisme que rien ne justifient.

Il y’a peu de temps, les jeunes scandaient « l’alternance ou la mort », quatre années plus tard le nouveau slogan semble être « l’alternance de la mort ». Entre les deux, les espoirs morts nés de l’alternance. La confiance est irréversiblement rompue entre les jeunes et la classe dirigeante. Désormais pour nos jeunes, c’est plutôt la mort qu’une existence sans relief, sans avenir. Plus question de vivre dans le dénuement, le désœuvrement et le ressentiment.

La deuxième alternance survenue en l’an 2012 a d’abord dégoûté son propre camp. Dans ces équipées dramatiques d’une jeunesse privée de tout avenir (No future. No way.) sur le sol de ses propres ancêtres, se signe la faillite absolue de notre pays, de ses élites (tous bords confondus) de leurs choix et de leurs orientations. Un échec massif qui éclaire singulièrement une ancienne profession de foi : « Dis-moi quelle jeunesse tu as, je te dirai quel pays tu es ».

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La nôtre est une jeunesse désemparée, sans espoir d’avancement social, condamnée à la déchéance ici ou promis sans le savoir à une vie de paria là-bas. De cette ruée vers l’aventure qui a toutes les chances d’être une ruée vers la mort, le pouvoir n’a cure. Il s’en lave les mains. A preuve. L’exacte concomitance entre cette croisade de la faim et les multiples scandales financiers auxquels nous faisons face (voir rapport OFNAC, Petrotim, Assembléé nationale, Bictogo, Conseil économique et social, etc..).

Il y a dans notre société un acharnement étonnant à recourir à des solutions magiques pour masquer les problèmes réels. Il faut oser le diagnostic et mettre en œuvre des programmes à long terme pour cesser d’être les damnés de la terre.

Par une sorte de nouvelle dérive des continents qui éloigne chaque jour davantage l’Afrique du reste du monde, la maintenant hors des locomotives de la mondialisation, la désagrégation économique, institutionnelle et sociale se poursuit, n’épargnant aucun pays du continent.

Comment un chef d’Etat responsable peut-il signer des APE qui vont détruire le semblant d’économie que notre pays avait pour encore des décennies ?

Comment peut-on parler d’émergence alors que nous ne maîtrisons pas les fondamentaux les plus simples et les plus élémentaires d’un pays ?

Nous ne maîtrisons pas nos frontières, nous ne maîtrisons pas notre population, nous ne maîtrisons pas notre monnaie, nous ne maîtrisons pas notre sécurité, nous ne maîtrisons pas notre énergie, nous ne maîtrisons pas notre industrie, nos banques, nos assurances. Tous les grands projets de ce pays sont entre les mains des étrangers. Bref nous ne maîtrisons pas ce pays.

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Quel titre de fierté et de gloire peut exhiber le Sénégal ? Son régime ? Ses habitants ? Sinon celui d’avoir inventé de nouvelles formes de détresse en poussant ses enfants á sacrifier leur jeunesse sur des embarcations de fortune, à s’adonner à la drogue, à devenir des agresseurs dans un pays où tout est à faire.

Il nous faut réviser notre regard social sur le prestige qu’il confère à celui qui a réussi (prébendiers- contrebandiers- magouilleurs et trafiquants de tout acabit) et le déshonneur qu’elle inflige ou á tout le moins le mépris ou l’absence de considération qu’il réserve au travailleur honnête, modeste et sérieux.

Il faut sortir du déni de réalité permanent, entamer une véritable modernisation sociale susceptible de donner à tout le monde un statut qui permette à chacun de se sentir respecté, que ce statut soit petit ou grandiose. Exactement ce que propose le Grand Parti et son leader Malick Gakou dans le Programme « Suxali Senegal » dont l’engagement politique met l’accent sur la promotion du développement humain.

La grandeur d’une société se mesure moins à ses richesses qu’à sa capacité à procurer une activité digne et noble à chacun de ses membres. Si rien n’est fait, c’est notre jeunesse qui sera réduite à rien, à néant. C’est pourquoi, au Grand Parti, nos politiques et programmes, s’adossant sur une administration publique performante, proposent de nouvelles alternatives pour le développement. Nous entendons  ainsi, ouvrir la perspective d’un avenir plus prometteur à notre jeunesse, à la femme, à l’entreprise, au paysan, à l’ouvrier, à l’artisan, aux personnes âgées et à notre gouvernance politique et juridique.

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Il nous faut un homme qui peut combattre les déséquilibres, qui peut formaliser l’informel, qui peut susciter les vocations entrepreneuriales, qui peut développer l’auto-emploi, qui peut densifier le tissu économique, tout en renforçant la solidarité nationale. Sur ce plan la marche du pays nous a prouvé que nous avions fait le mauvais casting. C’est à nous la jeunesse qu’incombe la responsabilité de rectifier le tir. Inscrivons-nous massivement sur les listes électorales et armons-nous de nos cartes d’électeurs pour le moment venu faire le meilleur choix

Le gouvernement actuel a atteint ses limites d’incompétence. Il nous faut un nouveau leadership, de nouveaux managers qui ne négocieront pas notre souveraineté politique, sociale, culturelle, économique et territoriale. De nouveaux gouvernants qui mettront les intérêts des sénégalais au-dessus de ceux des bailleurs ou autres colonisateurs économiques. Il nous faut un Plan qui développera le Sénégal en développant ses fils et filles et non un plan qui continue de remplir les poches de l’occident.

Il nous faut simplement des leaders qui vont protéger notre si beau pays, le Sénégal qu’on aime.

 

Aminata Linguére Walo Ndiaye

Membre du Grand Parti

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