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Manque De Professeurs : Ensemble, Dénonçons L’injustice Faite Aux élèves !

L’échec n’est-il pas le cauchemar le plus inquiétant, surtout, quand il plane au-dessus de nos têtes ? Participer un tant soit peu à cette société de culte naissante, c’est entrer dans un monde où l’envie de réussir nous coupe le souffle.

Ce n’est pas pour rien que nous sommes profondément fascinés par cette cadence fort élevée du cycle de l’innovation inédite des sociétés qui ont déjà adopté le mode de vie du futur. Ils forment déjà parmi nous une communauté internationale, celle des citoyens du futur.

Ils sont pour nous le flambeau sur le ciel qui nous éclaire ; nous qui sommes contaminés par cette cadence fébrile du monde moderne. En quoi sont-ils différents du reste des hommes ? Cette distinction n’est-elle pas afférente à l’importance qu’il accorde à l’éducation et à l’instruction ?

Francis Bacon nous enseignait que savoir est puissance. Mais lorsqu’il est pris en otage par des imprévisions qui frisent le laxisme et à la limite le ‘’je-m’en-foutisme’’, ce même savoir risque de devenir une faiblesse pour la société sénégalaise.

L’Etat, comme un démagogue jetant aux oubliettes toute la véracité de son discours, laquelle devait redorer à l’éducation son blason, fait montre de passivité devant le problème lié au manque de professeurs dans certains établissements du Sénégal.

Récemment la détresse des candidats était remarquable à Cas-cas (localité du nord du Sénégal, située dans le département de Podor et la région de Saint-Louis, sur l’ile à morfil – soit entre deux bras du fleuve Sénégal), précisément. À quelques mois des examens, les élèves descendent dans les rues ; ils sont en manque de professeurs d’espagnol et de Science de la vie et de la terre.

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Ce n’est pas la première fois qu’un tel phénomène se produit dans notre société. C’est d’ailleurs ce qui altère notre système éducatif et, l’Etat est confronté chaque année à ce même problème ; ce qui, a bien des égards, nous cantonne dans le carcan d’un passé perpétuel.

Nul besoin d’aller chercher loin ce qui met en péril le niveau des élèves avant de s’attrister sur le sort de ces donneurs de savoir qui sont à court de compétence ; la connaissance est une chaîne ; s’il y’a des manquements à un niveau, la répercussion est sans conteste sur les autres.

Par ailleurs, serait considéré comme trop nihiliste, le dénonciateur qui critique sans apporter des pistes palliatives. Ainsi, cette modeste contribution s’attache également à signaler qu’il est temps pour nous d’essayer de repenser à panser cette entorse qui nous laisse hors de course, mettre au ban cette négligence cyclique au rythme syncopé qui piétine la santé intellectuelle de notre jeunesse, laquelle santé est le ciment de notre avenir.

La pénurie d’enseignants dans l’école sénégalaise doit être résolu par les responsables de l’enseignement.

En premier ressort, l’Etat doit veiller à ce qu’il y’ait une session annuelle et régulière de concours et en dernier ressort en recruter en fonction du nombre d’écoles existantes sur le territoire sénégalais. Les professeurs qui sont au seuil de la retraite doivent disposer d’assistants et quand ils seront à terme de leur profession ces derniers seront titularisés automatiquement. Il est de fait qu’au Sénégal, nos universités sont à un nombre pléthorique d’étudiants, sans compter la masse d’élèves qui ne sont pas orientés et n’ayant pas les moyens de se payer des études. Si le malaise est si inquiétant et persistant, n’est-il pas envisageable d’ouvrir des Ecoles, nul besoin de concours pour y entrer, pour former spécialement, ceux qui sont épris par l’enseignement. En de telles circonstances, aucun établissement, que ce soit un lycée ou un collège, ne serait pris de court suite à l’affectation d’un professeur d’un établissement à un autre.

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À l’ère où nous sommes nous devons nous précipiter sur les questions d’urgence tout ou à peu de chose près. C’est un fardeau qui ne doit pas peser sur la tête de nos seuls dirigeants, nous devons tous nous ranger derrière eux en les aidant sur cette tâche en commençant par eux de nous tendre la main.

 

Mamadou DIENG

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