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Le Prix De La Paix En 2019: Résignation Ou Confrontation

Il n’ya que deux manières strictes de traverser l’année 2019 dans un climat de paix et de tranquillité.

1/ 2nd mandat de Macky Sall dès le 1er tour: Par la Résignation en laissant Macky Sall organiser son scrutin et passer au premier tour. En effet un processus électoral aussi vicié et corrompu ne peut qu’induire des contentieux. Dans le Sénégal de l’année 2018, les conditions scientifiques d’une non élection sont déjà largement réunies. Dans ce Sénégal devenu une République bananière, un citoyen peut:

  • Avoir sa carte d’électeur et ne pouvoir voter, parce que l’administration a commis des « erreurs » sur ses noms, ses prénoms ou sa photo.
  • Avoir une carte d’électeur en bonne et due forme et ne pouvoir voter, parce que l’administration a « omis » de l’inscrire sur les listes électorales.
  • Avoir sa carte d’électeur en bonne et due forme, bien figurer sur les listes électorales, mais ne pouvoir voter, parce que l’administration s’est « trompée » sur son bureau de vote.

Le cumul des demandes de modification-rectification font ressortir pas moins de 1.300.000 cartes d’électeurs qui sont dans ce cas et qui, probablement, vont grossir les rangs déjà assez garnis des abstentionnistes involontaires.

Et que dire des absences de bulletins de certains candidats, des retards d’ouverture des bureaux de vote; tout cela planifié par une administration centrale et un commandement territorial définitivement politisés et acquis à la cause du candidat Macky Sall.

Par conséquent, il ne faut plus parler d’élection quand le scrutin n’est pas transparent, quand les organisateurs sont partiaux et quand l’électeur veut jouir de son droit de vote sans pouvoir de vote.

Dans ces conditions, la RESIGNATION des populations opposées à Macky Sall peut être une voie de salut pour préserver la PAIX en 2019.

2/ Présidentielle 2019 sans Macky Sall: Par contre, si les Sénégalais opposés à Macky Sall refusent de cautionner cette forfaiture sous-tendue par du gangstérisme d’Etat, seule la CONFRONTATION pour DEGAGER Macky Sall avant le scrutin présidentiel, est la seule alternative pour la PAIX en 2019.

Auquel cas, il convient de mettre en place dès à présent une stratégie de riposte appropriée en créant la jonction intelligente et active de toutes les forces vives de la nation, non plus autour « d’assises nationales pompeuses et trompe-l’œil », mais plutôt autour d’actions alternées et  ciblées pour le départ de Macky Sall qui doit être un objectif non négociable. IL S’AGIT D’OPPOSER A MACKY SALL UNE FORCE ET UNE DETERMINATION FAROUCHES PLUS VIGOUREUSES QUE SON ENTETEMENT QUASI PARANOIAQUE ET SUICIDAIRE A SE MAINTENIR A LA TETE DU PAYS A TOUT PRIX.

En effet, tant qu’il lui restera un souffle de vie, Macky Sall n’acceptera jamais qu’une entité neutre se charge de l’organisation de l’élection présidentielle parce qu’il a déjà décidé de remporter celle-ci dès le premier tour.

Dans la perspective de la CONFRONTATION, chaque acteur doit prendre ses responsabilités et se préparer à les assumer en toutes circonstances et en connaissance de cause, tout en prévoyant le pire. Ce sera la tempête de 2018 qui précède le beau temps de 2019.

APPEL AUX PARTIS POLITIQUES

Suite au vote « sans débats » de la loi anticonstitutionnelle, impopulaire et déconsolidante, instituant la généralisation de l’obligation de parrainages à tous les candidats à l’élection présidentielle, les Partis politiques sont délestés de la seule légitimité qui justifiait leur existence et devraient, par conséquent, s’auto-dissoudre purement et simplement et entrer en clandestinité.

Par ce vote pathétique, l’Assemblée Nationale, elle aussi, a fini de griller la première qualité qui fonde sa légitimité, à savoir, la Représentation du peuple. Elle lui a préfèré deux considérations qui anéantissent sa légalité, à savoir, l’inféodation à l’Exécutif (le Président de la République et son gouvernement) et la violation de la Constitution.

Il est par conséquent devenu impérieux pour le peuple de reprendre rapidement la main qu’il n’aurait jamais dû perdre. Au lieu de vous contenter de pleurer devant la dépouille multi-organique de la République, de l’Etat et de la Démocratie du Sénégal, avant son enterrement définitif, permettez enfin de transformer cette présente situation du pire en une opportunité de construction du meilleur pour le futur du Sénégal.

Dans la dynamique d’une telle perspective, vous avez l’occasion inouïe d’inviter tous les patriotes tapis dans les communautés religieuses et coutumières, les partis politiques, les syndicats, les patronats, les organisations de la société civile, les associations artisanales, estudiantines, scolaires, les forces militaires et paramilitaires de défense et de sécurité bref….toutes les forces vives de la nation sénégalaise, à adhèrer ou soutenir une nouvelle plateforme citoyenne et patriotique qui a l’ambition de transformer les grands pas en arrière tristement réussis par le régime en place dans son ambition d’enfanter un monstre qui déshonore le Sénégal, en un immense bond en avant qui réhabilite notre pays dans le concert des nations et redonne espoir et fierté aux Sénégalais. Cette démarche a l’ambition de couper l’herbe sous les pieds de ce monstre en gestation tout en nous permettant de saisir la formidable opportunité de faire passer le Sénégal du PIRE ACCIDENTEL actuel au MEILLEUR qu’il mérite en seulement deux (2) ans.

DYNAMIQUE UNITAIRE POUR L’INSTAURATION D’UNE NOUVELLE REPUBLIQUE

Suite au vote de la loi instituant le parrainage, nous suggèrons aux candidats potentiels et aux organisations qui signeront cette plateforme de constater la mort de la Démocratie sénégalaise et d’éviter, par conséquent, les rivalités absurdes et improductives dans la recherche isolée et concurrentielle des signatures qui sont un facteur de division et de dispersion de leurs forces et de leurs énergies

Avec cette loi bête et enfantine, l’élection présidentielle de 2019 est devenue un véritable « piège à cons ». Par conséquent, toutes les candidatures doivent être gelées au profit de la synergie des stratégies et de l’unité d’actions dans le cadre d’un large pôle de Résistance et de Transition vers une Nouvelle République Patriotique, Démocratique et Populaire.

ACCORD MINIMUM DE GOUVERNANCE

I/- Institutions & Société

  • Les candidats signataires de la plateforme acceptent (SANS AUCUNE RESERVE) TOUT ce qui suit :
  • PERIODE DE TRANSITION DE 2 ans (Mars 2019-Mars 2021)
  • Dissolution de l’Assemblée Nationale en 2019
  • Mise en place d’une Assemblée Constituante Populaire (forces religieuses et coutumières, forces syndicales, organisations paysannes, organisations artisanales, société civile, les artistes, les étudiants et élèves, les chômeurs, organisations politiques, forces militaires et paramilitaires de défense et de sécurité) en 2019
  • Référendum pour le vote d’une nouvelle constitution en 2019
  • Mise en place en 2019 d’un Conseil Constitutionnel, émanation de l’Assemblée Constituante, composé de 19 membres (élus par leurs pairs et proposés au Président de la République qui les nomme sans pouvoir les démettre). Le Président de cette institution sera le dauphin constitutionnel qui remplace le Président de la République en cas d’empêchement
  • Scrutin d’installation des Assemblées régionales au suffrage direct en 2019
  • Scrutin d’installation de l’Assemblée Nationale au suffrage indirect en 2019
  • Election présidentielle en 2021

II/- Economie et Développement

  • Audit des contrats pétroliers, gaziers et miniers
  • Prise de participation ou nationalisation des entreprises qui gèrent : les ports, les aéroports, les télécom, les transports ferroviaires, les raffineries, l’énergie, l’eau, les industries alimentaires, l’habitat, les mines, le pétrole, le gaz, les universités privées
  • Industrialisation des filières à matières premières locales disponibles
  • Orientation des politiques publiques vers l’optimisation qui tienne compte de la défense des intérêts économiques des sénégalais, de leur sécurité et de la protection de leur environnement
  • Récupération, Protection et Assistance des enfants de la rue : 10 Centres multifonctionnels d’hébergement et d’éducation d’une capacité totale de 300.000 personnes (daaras-internats autonomes sous administration des communautés religieuses en collaboration avec les maîtres coraniques et les « ndeyou daara ») à travers un financement innovant par l’Etat et ses partenaires
  • Ejection des coopératives autonomes paysannes et agricoles dans les différents départements du Sénégal (les agriculteurs et les paysans seront les actionnaires)
  • 000.000 de jeunes volontaires pour accompagner les politiques de développement
  • Réhabilitation des chemins de fer nationaux et africains.
  • Conseil Supérieur de l’Education, de la Santé, de l’Emploi et de l’Habitat

La mise sur pied de cette plateforme politique autour de cet Accord minimum de gouvernance est le prix bon marché à payer pour rassurer la masse majoritaire des citoyens qui continuent, à raison ou à tort, à se méfier de la Politique partisane et qui doivent pourtant aux premières lignes afin que ce combat soit engagé avec toutes les chances d’un succès rapide et éclatant.

Quelques réflexions que m’inspire la situation actuelle du Sénégal

  • La dictature n’est ni une idéologie, encore moins une nature. C’est juste la convergence de facteurs qui affaiblissent tous les pouvoirs au profit du seul pouvoir d’un homme qui ne croit pas aux valeurs positives de sa société, qui n’a aucune ambition de grandeur pour son peuple et sa nation, mais qui a les ambitions les plus folles pour lui, sa famille et son clan.
  • La dictature bourgeoise ne craint de la part du pauvre que la malédiction et la mort par la violence prolétarienne
  • Quand la dictature se met en place, il faut entrer en clandestinité et éviter l’élection devenue « un piège à cons »
  • La résistance est en général plus violente que l’agression qui est calculée et ciblée, parce qu’elle est une action spontanée de survie.
  • Mal en prendra à tous ceux qui se sont mépris sur les capacités d’indignation et de résistance des populations sénégalaises.
  • Dans la résistance, c’est toujours la fin qui justifie les moyens.

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