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Contribution à La Journée Nationale Du Talibé Jnt

20 Avril  2016, à l’heure de la synergie des efforts de l’Etat et des acteurs non étatiques, capables d’apporter un changement.

Nous disons à haute et intelligible voix : Halte à la mendicité des Talibés!

Au Sénégal, le manque de volonté des politiques a abouti à un contexte, où les temps sont devenus durs et mêmes des familles, non démunies que cela, ont aussi du mal à nourrir leur propre famille. Le parrainage des enfants Talibés, comme cela se faisait auparavant, par certaines familles nanties dans les cités, ne se voit plus. Ce qui prouve et démontre à suffisance que le système badianou gokh a montré ses limites très tôt. Au moment où nous parlons justement, de sécurité alimentaire, d’autosuffisance en Riz, de couverture de maladie universelle et la santé des tout-petits.

Les années passent, mais les problèmes persistent tels que : la mendicité, les enfants de rue, la pauvreté et famine, l’insalubrité galopante, la violence à tous les niveaux, le danger de la route, etc., voici quelques mots clefs qui illustrent malheureusement ce triste décor. Enfants, en quêtes de nourriture avant de retourner au bercail, quémandant des pièces de monnaie pour acheter le détergent et laver leurs haillons, encore dans la rue, jusque  tard, dans la nuit non illuminée. Et, le lendemain, ils sont encore debout à 5 heures du matin, dans les horreurs et odeurs nauséabondes. Ainsi, les voilà exposés dans la précarité…sans chaussures….sans  eau, parce que la pompe communautaire est en manque.

Ce minima, pour garantir la salubrité des lieux d’habitation, est un manquement sérieux qui dénote l’irresponsabilité des pouvoirs publics et parents. Ces enfants, n’ont jamais l’occasion de bénéficier d’un sommeil réparateur, qui leur est pourtant, bien nécessaire.

Avec toutes ces charges sur leurs frêles épaules, quelles sont, maintenant et réellement, les heures réservées à l’apprentissage du Saint Coran dans les 24 ?

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C’est cela, le constat du triste et affligeant du phénomène des talibés. Avec les poches souvent vides des passants, dues à l’ère de la porte monnaie électronique, leurs recettes, naturellement, seront maigres.

Nous sommes tous témoins de ce faits tous les jours. A présent, l’heure devrait être à la synergie des efforts de l’Etat et des acteurs non étatiques afin de mettre en œuvre, les stratégies et bonnes initiatives face aux enjeux déclinées depuis longtemps, pour le retrait des Talibés de la rue!

Qui est le véritable responsable, qui les maintient dans leur condition de devoir faire la quête au quotidien?

Les parents, les premiers responsables, restent inconnus et ne se soucient même pas dans quel état se trouve leur progéniture. Ces derniers se déchargent souvent sur le marabout, à qui, ils laissent le soin de traiter les enfants comme bon lui semble. Ainsi le maître, ayant la charge, et encore, de leur nourriture, les transforme en main d’œuvre, pour se procurer de l’argent et les autres biens matériels nécessaires pour son bien-être, à lui et sa famille au détriment des talibés, et pourtant, ce sont eux qui triment.

Le Partenariat pour le retrait et la réinsertion des enfants de la rue (PARRER) a été signé en 2007, mais jusque-là, l’impact de ses actions est encore non mesurable car, il devrait  justement, impulser fortement cet effort de mobilisation nationale, pour le retrait définitif des Talibés de la rue.

En 2005, plus d’une dizaine d’années déjà, de bonne volonté et des experts sur les questions de la mendicité se sont manifestés en vue d’accompagner le gouvernement du Sénégal.

En 2015, des Talibés ont même péri dans un incendie, survenu la nuit, pendant leur sommeil. Les talibés étaient entassés dans un local exigu et sans surveillance par leur marabout, qui ne dormait pas avec eux, ni personne d’autre de l’encadrement. Ce drame qui avait soulevé un tolet général avec des menaces de sanctions à l’encontre des responsables ainsi que des propositions d’interdiction de certains daara est tombé, comme lettre morte. La grande majorité des enfants mendiants (90%) sont des talibés, 95% d’entre eux vivent à Dakar, mais certains viennent en général, des régions du Sénégal ou de pays limitrophes.

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Comment mettre en œuvre les stratégies de lutte contre la mendicité ? C’est en donnant des solutions appropriées, radicales, courageuses, fermes, durables, réfléchies et immédiates avec  des mesures d’accompagnement financier et en éliminant les brebis galeuses au sein de cette corporation, pour faire Halte aux Talibés mendiants.

Quelles solutions et quels partenaires avec qui, il faut mener cette lutte qui n’est pas une mince affaire, à cause des lobbies en son sein?

D’après une étude de l’Unicef sur la situation de l’enfant de la rue au Sénégal, le nombre s’évalue entre 50.000 à 100.000 talibés mendiants.  En 2008, plus de 100.000 enfants étaient dans la mendicité au Sénégal, Selon Enda.

Les voisins des daara attestent et témoignent surtout, sur les conditions de vie difficiles de ces enfants, qui vivent en général dans les milieux défavorisés.

Le problème des talibés est connu de nous tous, leur nombre, la répartition géographique des daara dans le pays, l’identité exacte des maîtres coraniques …. Des solutions ont été proposées consistant à retirer définitivement les enfants de la rue, en procédant par une prise en charge globale à travers un partenariat à visage humain. L’exemple de l’investissement humain, dont ont fait preuve ces engagés, mérite d’être partagé afin d’inspirer encore plus, d’associations de base et de partenariats, tissés par les principaux acteurs et parties prenantes des projets établis, pour la prise en charge alimentaire des Talibés.

Depuis quelques années, de nouveaux acteurs se sont aussi levés, pour associer à cette lutte, un volet sanitaire, tendant à la salubrité des locaux occupés par les enfants et leurs maîtres, mais et surtout, de la protection sociale. Mais jusque-là, il n’en est rien.

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En effet, La BM, des organisations, des institutions et des associations locales se sont déjà investi sur le plan financier, des financements ont été promis depuis fort longtemps, à travers un partenariat dénommé PARRER, pour un retrait pur et simple des enfants talibés de la rue.

Parmi ces bonnes volontés, on peut noter l’association Club Soxna, sous la houlette de Serigne Saliou Fall personne morale dudit club, à travers son Cabinet d’Expertise en finance, ont conceptualisé plusieurs schémas pour apporter des solutions concrètes, face à la mendicité. On pourrait citer aussi le projet Mbanna, une idée découlant de l’initiative d’une organisation de la Journée Nationale du Talibé, chaque 20 avril, en y associant des sensibilités diverses, le Cabinet a aussi soutenu les associations de maîtres coraniques ainsi que ledit PARRER…

Heureusement, ce n’est pas partout, que les enfants talibés sont victimes de violences et d’abus sexuels. Les Sénégalais, toutes religions confondues, sont sensibles et incitent les organisations onusiennes, l’UNESCO et la Banque mondiale et les grandes institutions internationales à jouer leur rôle sur la question lancinante des Talibés mendiants.

Tous le Sénégal soutient les initiatives mises en place par ces nobles acteurs et actrices

Dignes Agents du changement.

20 Avril, journée nationale,

1 jour pour venir en aide aux Talibés

1 jour pour des solutions et un bonheur de 365 jours.

#journeenationaledutalibe #pasdetalibemendiant

Les Talibés je me rappelle!

@Thiendella ISSF

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