Le phénomène Cheikh Béthio mérite une attention particulière. Les curiosités sont innombrables, et le tout au nom de Serigne Saliou Mbacké – Que Dieu soit satisfait de lui ! Nous ne regardons pas les défauts des autres, alors que nous en avons autant voire bien plus. Nous nous demandons seulement si nous sommes toujours dans l’Islam. Quand ceux qui sont censés nous mettre sur le droit chemin, nous donnent l’impression de nous égarer, n’est-il pas normal de s’alarmer ? Ne jouons pas à nous voiler la face, pour accuser de « yeekatu fitna » (semeurs de trouble) et de non « mándu » ceux qui tentent d’attirer notre attention sur des dangers qui nous guettent. Pour sauvegarder la cohésion de la communauté mouride, ne mettons pas un fils de Serigne Touba au-dessus des autres et n’apportons pas des innovations douteuses dans la voie tracée par Khadimoul Rassoul.
Une question qui taraude bon nombre de Sénégalais : Pourquoi Serigne Saliou ne s’était-il pas servi des médias pour lancer le plus important de ses messages, à savoir « Je suis Béthio Thioune et Béthio Thioune est moi. Tout ce que Béthio dit, c’est moi, Serigne Saliou, qui le dis, et tout ce qu’il fait, c’est moi qui le fais.Faites de Cheikh Béthio votre principale préoccupation » ? Il était certes très économe en paroles, mais à chaque fois que nécessaire, il s’adressait aux « taalibe » via la télé ou la radio…
Pour les thiantakounes ou thiantakones, l’avènement de Serigne Saliou a donné naissance à des « hommes de Dieu civilisés » qui mangent bien (« bernde » et autres), dorment bien, s’habillent bien, vivent bien… La pratique des austérités est révolue. Plus la peine de se lever la nuit et prier, comme le recommandent le Coran, les hadiths et Serigne Touba qui dit : « Ne passe pas la nuit gisant comme un cadavre. Lève-toi avec force quand les gens dorment, combattant le sommeil pour l’amour de Dieu. Il ne convient à aucun homme lucide de dormir toute la nuit car de la sorte, il perdrait un bien immense. » « Il existe trois voiles à déchirer, qui ternissent la lumière du cœur : 1) excès d’aliments, de boisson, de paroles, de sommeil. 2) fréquentation immodérée des milieux mondains de la société. 3) Négligence de la mention du nom de Dieu. »
Un saint nommé Veïs disait : « Quiconque aime trois choses, l’enfer est bien près de lui. Ce sont : 1) le goût des mets délicats, 2) la recherche de beaux habillements, 3) la fréquentation des riches. » Un autre, Yahya Mo’âz Râzi, disait : « Celui qui mange beaucoup a le cœur rempli de ténèbres et brûle au feu de la convoitise. » Abou Souleymane Dârâï : « Les ténèbres du cœur viennent de l’excès de la nourriture. Celui qui mange trop ne connaîtra pas les douceurs de la prière. » Et le Prophète a dit que « l’être humain n’a jamais rempli un récipient pire que son ventre ». Tous les saints bridaient leurs personnes sensuelles. Cheikhoul Khadim dit : « Comporte-toi, quand tu prends ta nourriture, comme un humain contraint et forcé à consommer un cadavre par nécessité absolue… » Un hadith rapporte ceci de la part du Prophète (Psl) : « Lorsque ma Communauté exaltera le dinar et le dirham, lui sera ôté le prestige de l’Islam, et lorsqu’elle cessera de commander le bien, elle sera privée de la bénédiction de la Révélation. »
Le Coran révèle : « On a enjolivé aux gens l’amour des choses qu’ils désirent : femmes, enfants, trésors thésaurisés d’or et d’argent, chevaux marqués, bétail et champs : tout cela est l’objet de jouissance pour la vie présente, alors que c’est près d’Allah qu’il y a bon retour » (3 : 14). « Et la vie présente n’est qu’un objet de jouissance trompeuse. » (3 : 185). Serigne Touba dit : « Rends-toi compte que posséder juste le strict nécessaire est plus avantageux que la pauvreté et mieux qu’une grande richesse, même acquise pour parer aux situations difficiles. »
Ce que nous tenons pour un amour des biens terrestres, est pour les thiantakounes une grâce de Serigne Saliou, à travers Cheikh Béthio qui se réjouit de la luxueuse voiture d’une de ses cinq épouses, une voiture offerte par des « taalibe », et qu’elle serait, pour l’instant, la seule à posséder dans toute l’Afrique. Selon leur guide, Serigne Saliou aurait dit que le meilleur des actes d’adoration est le « thiant », c’est-à-dire égorger de la volaille et du bétail, du poulet au dromadaire, et cuisiner. « Tout le reste (le Coran, les « xasaayit »…), dit-il, n’est que de la décoration. Le « thiant » est au-dessus de tout. » Quand on avait demandé au Prophète (Psl) quel est le meilleur des actes d’adoration, il avait répondu : « La prière observée à son heure. »
Serigne Touba a écrit : « Le mouride est celui qui ne possède rien et que rien ne possède. » Cela ne veut-il pas dire qu’il ne doit s’attacher à rien, sachant que tout appartient à Dieu et que rien de ce bas-monde ne doit le posséder puisqu’il n’appartient qu’à Dieu ? Un saint nommé Abou Turâb disait : « Vous aimez trois choses qui ne vous appartiennent pas : votre vie, qui n’est pas à vous, mais au Seigneur très haut ; votre personne sensuelle, qui n’est pas non plus à vous, mais à Lui ; vos biens, qui ne vous appartiennent pas, mais qui sont aussi à Lui. » L’orateur thiantakoune Serigne Saliou Samb, oubliant que Serigne Touba était mouride lui aussi, l’interprète comme suit pour exhorter les « taalibe » à donner de l’argent à Cheikh Béthio pour finir la mosquée « de Serigne Saliou » : « Serigne Touba a assuré ton bien-être dans ce monde et dans l’Au-delà, bien avant ta naissance ; donc tout ce que tu as et ce que tu n’as pas, tu dois le-lui donner. Tout ce que tu possèdes appartient à Serigne Touba qui l’a mis dans tes mains ; s’il t’en demande un peu, tu dois, si tu es « gore », tout lui donner parce que ce n’est pas à toi. » Et Serigne Touba, c’est Serigne Saliou qui est… Cheikh Béthio. « Jërëjëfati », Thioune Bambi !
Dans une contribution, un thiantakoune cite un hadith qudsï dans lequel on a sciemment rajouté « cet Homme tout ce qu’il dit c’est Moi, Allah, qui le dis, tout ce qu’il fait c’est Moi qui le fais », paroles attribuées à Serigne Saliou à propos de Cheikh Béthio (sans le mot « Allah »). Voici ce qu’il a écrit : « Il arrive que Mon esclave se rapproche de Moi par des pratiques surérogatoires (le fait de donner à manger par exemple) jusqu’à ce que Je l’aime ; et quand Je l’aime, Je deviens son ouïe, Je deviens sa langue ; ses mains sont devenus Miennes, quand il marche Je deviens ses pieds au moyen desquels il se déplace ; cet Homme tout ce qu’il dit c’est Moi, Allah, qui le dis, tout ce qu’il fait c’est Moi qui le fais et Je lui accorde tout ce qu’il me demande. » Le hadith authentique n’en dit pas autant. Vous pouvez le vérifier.
Le Coran dit qu’Allah est Le Premier et Le Dernier (57: 3). Cheikh Béthio dit à ses « taalibe » que « Serigne Saliou est Tout. Il est Le Premier et Le Dernier. » « Serigne Saliou est toujours là. Il est immortel. Il me parle et je vous transmets ses messages. » Rappelons que les thiantakounes disent aussi que : « Notre devoir envers Dieu est de remercier Serigne Saliou. » « Quand Dieu veut Se voir, Il regarde Serigne Saliou. » « Dieu est descendu sous une forme humaine qui est Serigne Saliou. » « Quiconque regarde Cheikh Saliou, sait qu’il est Dieu. » « Tout ce qui existe, c’est Serigne Saliou qui l’a créé. » « Les âmes appartiennent à Serigne Saliou. » « Serigne Saliou est le Maître du Jour de la rétribution. » « C’est Cheikh Béthio qui a dévoilé Dieu. » « Tenir à Cheikh Béthio, c’est tenir à Dieu. Voir Cheikh Béthio, c’est voir Dieu, Serigne Saliou. » « Cheikh Béthio est Serigne Saliou, le propriétaire des esclaves (créatures). » « Tous les occupants du paradis seront des thiantakounes. » « Sur terre, il n’y a personne de plus élevé qu’un thiantakoune. Un thiantakoune est plus qu’un musulman et plus qu’un mouride. » Et le Cheikh s’est approprié le verset 10 de la sourate 48 : « Ceux qui te prêtent serment d’allégeance ne font que prêter serment à Allah ; la main d’Allah est au-dessus de leurs mains… »
Serigne Touba a passé sa vie à imiter le Prophète et à chanter ses louanges, toujours enclin à le servir. Donc, quand on entend un marabout mouride (Cheikh Béthio) dire que Serigne Touba est au-dessus du Prophète, c’est normal qu’on ne sache plus à quel saint se vouer, et c’est bien le cas de le dire. Mais le savant thiantakoune, Serigne Saliou Samb, explique que le Prophète n’a atteint la perfection que quand il est « descendu » en tant que Serigne Touba.
On s’y perd néanmoins car Cheikh Béthio est Serigne Saliou et en même temps son esclave. Il serait aussi Khizr ou Al-Khidr, Khidar, Khoudar, Khizar, cette créature au savoir immense qui apparaît aux prophètes et aux saints pour leur donner des leçons. Serigne Saliou est Serigne Touba et en même temps son fils et disciple. Il est aussi Dieu. Serigne Touba est le prophète Muhammad et en même temps son serviteur et il est aussi Allah qui avait envoyé Muhammad (Psl), puis a décidé de descendre Lui-même sur terre. Doit-on comprendre que Cheikh Béthio, Serigne Saliou, Serigne Touba, Khizr, Muhammad (Psl) et Allah sont un seul et même être, mais sont esclaves et serviteurs les uns des autres ? Et où sont classés les autres saints et les prophètes comme Adam, Noé, Ibrahim, Youssouf, Moussa, Issa… ?
A ceux qui croient que Jésus, cet illustre messager né d’une vierge purifiée et élue au-dessus des femmes des mondes (3 : 42), est Dieu ou le fils de Dieu, Allah S’adresse en ces termes : « Ô gens du Livre, n’exagérez pas dans votre religion, et ne dites de Dieu que la vérité. Le Christ Jésus, fils de Marie, n’est jamais qu’un messager de Dieu, Sa parole qu’Il jeta vers Marie, un Esprit de Sa part. (…) Jamais le Christ ne dédaignera d’être Esclave à Dieu, et non plus les anges rapprochés » (4 :171). « Ils ont pris leurs docteurs et leurs moines, tout comme le Christ, fils de Marie, pour des Seigneurs en dehors de Dieu, alors qu’on ne leur a commandé que d’adorer un Dieu unique. Pas d’autre Dieu que Lui. Pureté à Lui de ce qu’ils associent » (9 : 31). « Et quand Dieu dira : « Ô Jésus, fils de Marie, est-ce toi qui as dit aux gens : « Prenez-moi, ainsi que ma mère, pour deux divinités en dehors de Dieu ? », il dira : « Pureté à Toi ! Qu’aurais-je à dire ce à quoi je n’ai pas droit ? Si je l’avais dit, alors Tu l’aurais su, certes. Tu sais ce qu’il y a en moi, et je ne sais pas ce qu’il y a en Toi. Tu es en vérité, le grand connaisseur des invisibles. Je ne leur ai dit que ce Tu m’avais commandé, (à savoir) : « Adorez Dieu, mon Seigneur et votre Seigneur… » (5 : 116-117). Pourtant, Jésus a fait voir des aveugles, fait marcher des paralytiques, a ressuscité des morts et a créé des formes d’oiseau en argile et les a transformés en vrais oiseaux. Déjà au berceau, il parlait aux hommes…
L’Unité de Dieu est le premier pilier de l’Islam. Qui ne l’accepte pas, n’est pas de cette religion. « Il ne conviendrait pas à un être humain à qui Allah a donné le Livre, la Compréhension et la Prophétie, de dire ensuite aux gens : « Soyez mes adorateurs, à l’exclusion d’Allah ; mais au contraire, (il devra dire) : « Devenez des savants, obéissant au Seigneur, puisque vous enseignez le Livre et vous l’étudiez » (3 : 79). Que ce soit dans le « saayir » ou dans le « baatin », Allah ne permet et ne pardonne à personne de Lui associer quoi que ce soit. « Certes, Allah ne pardonne pas qu’on Lui donne des associés. A part cela, Il pardonne à qui Il veut. Quiconque donne des associés à Allah s’égare, très loin dans l’égarement » (4 : 116). « L’association est plus grave que le meurtre » (2 : 191). C’est la faute majeure, définie comme l’acte d’adorer conjointement avec Dieu quelqu’un ou quelque chose d’autre : pierre, arbre, statue, prophète, ange, astre, cheikh… C’est une faute impardonnable. « …Quiconque associe à Allah (d’autres divinités) Allah lui interdit le Paradis ; et son refuge sera le Feu. Et pour les injustes, pas de secoureurs ! » (5 : 72) « Parmi les hommes, il en est qui prennent, en dehors d’Allah, des égaux à Lui, en les aimant comme on aime Allah. Or les croyants sont les plus ardents en l’amour d’Allah. Quand les injustes verront le châtiment, ils sauront que la force tout entière est à Allah et qu’Allah est dur en châtiment !…» (2 : 165) Le peuple de Loth fut anéanti, or pour Allah, le Shirk (Associationnisme) est pire que l’homosexualité. « Et craignez une calamité qui n’affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous. Et sachez qu’Allah est dur en punition. » (8 : 25).
« Dis : Je n’invoque que Mon Seigneur et ne Lui associe personne » (72 : 20). « Dis : « Nous suivons la religion d’Abraham, le modèle même de la droiture et qui ne fut point parmi les Associateurs » (2 : 135). « On ne leur avait pourtant ordonné que d’adorer Dieu, de Lui consacrer à Lui seul toute dévotion, d’accomplir la prière et de donner l’aumône légale. Et voilà la religion de droiture » (98 : 5). Abou Hourayra rapporte : « J’ai entendu le Messager de Dieu (Psl) dire : « Dieu le Très-Haut a dit : « Je suis l’associé qui se passe le plus des associés. Celui qui fait une action par laquelle il vise autre que Moi, Je le laisse avec son associationnisme. »
Bilal ibn Rabah ou Bilal Al-Habashi, compagnon du prophète Muhammad (Psl), premier Noir musulman, premier muezzin de l’Islam, quand on le torturait sous un soleil brûlant, enfoui dans du sable chaud ou la pierre surchauffé sur son corps, criait obstinément : « Ahad ! » (L’Unique !) Il fut le seul des compagnons du Prophète (Psl) à être entré avec lui dans la Kaaba pour la débarrasser des idoles qui s’y trouvaient. Là-bas, comme à la mosquée de Médine, on entendait sa voix : « Dieu est le plus grand ! Dieu est le plus grand ! Je témoigne qu’il n’y a pas de divinités sauf Dieu ! Je témoigne qu’il n’y a pas de divinités sauf Dieu ! …»
Serigne Saliou n’a jamais dit qu’il est Dieu. Les thiantakouunes ont décidé qu’il l’est. Nous avons entendu Cheikh Béthio expliquer : « Serigne Saliou m’a dit : « Ce que j’ai mis en toi, il n’y a que Dieu qui le sait. » C’est ce jour-là que j’ai su, pour la première fois, qu’il est Dieu car ce qu’il a mis en moi, il n’y a que lui qui le sait. »
Lors d’un « Thiant », un orateur thiantakoune, expliquait aux « taalibe » pourquoi Serigne Touba, Serigne Saliou et Cheikh Béthio sont chacun Dieu et le Prophète réunis. (Je cite de mémoire.)
« Le Prophète n’était pas un être humain, mais une lumière. C’est pourquoi il n’avait pas d’ombre. Une lumière n’a pas d’ombre. (Lors d’un autre « Thiant », son homologue Serigne Saliou Samb avait expliqué qu’Allah et le Prophète Muhammad (Psl) sont en apparence deux lumières distinctes, mais constituent en fait une seule et même lumière. Et il s’était servi de versets du Coran pour « démontrer » que le Prophète est Allah.)
Lorsque le Prophète sut que son heure de quitter ce monde-ci était arrivée, il pleurait. Dieu lui dit : « Pourquoi pleures-tu ? As-tu peur de la mort ? » Il répondit : « Je n’ai pas peur de la mort car je sais que c’est Toi que je vais retrouver, mais je pleure parce que je m’inquiète pour ceux que je vais laisser ici. » Dieu lui dit : « Ne t’inquiète pas. Dans mille et (X) années, Je réunirai ta lumière et la Mienne et Je descendrai sur terre. » Mille et (X) années plus tard, Serigne Touba est descendu sur terre… »
Quand Serigne Touba s’est caché, Dieu et le Prophète réunis sont devenus Serigne Saliou et quand Serigne Saliou s’est caché, Dieu et le Prophète réunis sont devenus Cheikh Béthio, car Serigne Touba est Serigne Saliou et Serigne Saliou est Cheikh Béthio.
L’orateur a seulement oublié de dire si cela est dans le Coran, dans les hadiths, dans les écrits de Serigne Touba ou si c’est un ange qui lui est apparu pour lui révéler ces secrets. En tout cas, voilà ce dont avons besoin : des savants comme lui qui apportent des réponses claires aux questions que se posent les ignorants comme nous. Jërëjëfati !!!
Et ces mariages scellés avec sept « Barke Sëriñ Saaliw » suivis d’un « Barke doomi Sëriñ Saaliw », sont-ils valables ou pas ? Les avis sont partagés. En tout cas, c’est du jamais vu dans l’Islam. Le Prophète (Psl) disait : « Le meilleur discours est le Livre de Dieu, la meilleure direction est celle de Muhammad et les pires des choses sont les créations nouvelles. Toute création nouvelle est une innovation et toute innovation est source d’égarement. » Le Seigneur nous a dit : « Aujourd’hui, J’ai parachevé pour vous votre religion, et accompli sur vous Mon bienfait. Et J’agrée l’Islam comme religion pour vous » (5 : 3). Y a-t-il quelque chose à rajouter ou à retrancher ?
Dans tout cela, on se demande où sont nos autres guides religieux ? S’ils y croient, qu’ils le disent. S’ils n’y croient pas, qu’ils expriment au moins leur suspicion. Le « mándu » a des limites. Ce qui étonne surtout, c’est le silence des fils de Serigne Saliou. Sont-ils flattés d’entendre des gens dire que leur papa est Allah, ou sont-ils dépassés par les « secrets » que révèlent Cheikh Béthio et ses « taalibe » ? Rappelons que Serigne Modou Bousso Dieng, actuel président du collectif des jeunes chefs religieux du Sénégal, n’avait pas donné sa langue au chat et n’avait pas mâché ses mots en déclarant : « Cheikh Béthio est un mal qu’on doit extirper du mouridisme. Il parle trop et il est ignorant ; c’est pourquoi il cause tous ces dégâts. »
Bathie Ngoye THIAM
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