C’est une honte… il n’existe pas d’autres mots pour qualifier ce qui se passe devant nos yeux ; des guides religieux qui prennent part, toute honte bue, aux banquets des corrupteurs. Des errements de ces religieux naissent une catastrophe : la perte de repères. Ils n’ont plus de repères. Et, sans repères, on se perd. La foi d’une certaine frange de notre jeunesse risque d’être affectée par le dégoût que leur inspire la pratique antireligieuse de ces guides corrompus qui appellent à la poursuite de la conduite de nos affaires publiques par le système en place. Ils prédisent la victoire de leur bienfaiteur en lui donnant rendez-vous au palais dans un an pour rompre, de nouveau, le jeun en sa compagnie tout en sachant que la Constitution lui interdit d’être candidat, cela s’appelle de l’hypocrisie. Seraient-ils simplement malhonnêtes avec eux-mêmes, vis-à-vis de leur propre foi, et de leur propre conscience ? Dieu est contre les fourbes, les menteurs et les corrompus. Ce n’est pas une maladresse ni de l’inadvertance de leur part ; c’est de l’irresponsabilité caractérisée. Tout ce qui compte pour ces gens, c’est d’être dans les bonnes grâces du locataire du palais. Dieu n’aime pas qu’on mélange le vrai et le faux. Hier ils étaient ainsi avec Diouf. Aujourd’hui, c’est au tour de Wade de les domestiquer comme on fait avec des mange-mils : jeter quelques graines autour du piège à arceaux. Autant le Bagueur aime l’oiseau gourmand, autant le politicien aime le marabout budgétivore, gastronome, et qui ignore que « le gourmand creuse sa tombe avec ses propres dents ».