Manifestement, «le Sénégal constitue un véritable îlot exceptionnel de stabilité et de progrès qu’il faut préserver à tout prix pour rassurer les rares investisseurs qui manifestent encore quelques intérêts à l’Afrique de l’ouest et qui font que le pays est l’enfant gâté de l’aide extérieure». Cette déclaration de Madame Anne Miroux de la CNUCED est aujourd’hui sérieusement remise en cause. En effet, depuis le 23 juin, notre pays tangue dangereusement : les acteurs politiques fourbissent les armes pour un combat dont les termes guerriers doivent inquiéter plus d’un patriote soucieux de la préservation de la paix. A la une des journaux, les titres sont expressifs d’une guerre civile annoncée : œil pour œil, loi du talion, riposte physique, psychose de chaos, affrontement frontal, mobilisation de milices et de gardes de corps. Les appels à la violence se multiplient sous des formes diverses à peine voilées. Parallèlement, les achats d’armes légères, les agressions verbales et les outrances s’accroissent chaque jour.