Né un certain jour de décembre 1923, Cheikh Anta DIOP fait partie sans doute de ces rares « fils qui naissent dans les plus simples familles des plus humbles communautés et qui en grandissant élèvent leur nom, le nom de leur père, le nom de leur mère, celui de leur famille et de toute leur communauté et par humilité ils ennoblissent l’homme ». A cette époque, la vision d’une Afrique anhistorique et atemporelle dont les habitants, les négres, n’ont jamais été responsables, par définition, d’un seul fait de civilisation, s’imposait déjà dans les écrits et s’était ancré dans les consciences. Ainsi, restaurer la vérité pour recréer l’histoire lui apparait comme une tâche incontournable à laquelle il consacra sa vie.