Parmi les nombreuses et séduisantes promesses du programme « Yoonu Yokkuté » de l’Alliance pour la République, figure en bonne place la couverture médicale universelle (CMU), entrant dans le cadre de la protection sociale universelle et censée résoudre le problème de l’accessibilité financière aux soins des citoyens sénégalais. Le président de la République serait même prêt à y consacrer une allocation substantielle de 90 milliards en dehors du budget actuel du ministère de la Santé. Nul doute qu’il faut se féliciter de cette volonté politique clairement manifestée par le nouveau pouvoir, laquelle constitue un préalable incontournable à l’édification patiente et méthodique d’un système de couverture maladie universelle qui, plus qu’une simple question budgétaire, s’avère être un processus extrêmement complexe, pouvant durer plusieurs années, intrinsèquement lié aux choix politiques et mêmes idéologiques, comme on a pu le constater, aux Etats Unis, avec la réforme de la santé d’Obama.
Archives journalières : 13 novembre 2012
Depuis quelques temps, on assiste à une levée de boucliers contre le Président que les Sénégalais se sont librement choisi, après douze longues et pénibles années marquées par une gestion gabégique de Wade et de son parti, le PDS. S’élèvent même des voix de certains cercles dits alliés du Président pour envoyer des piques du genre : « le peuple attend le vrai changement »; « On est resté sur notre faim »…
Le secteur agricole a longtemps souffert d’un manque de vision claire et ambitieuse de la part des régimes qui se sont succédé au Sénégal. Au-delà des déclarations d’intention des décideurs, les politiques agricoles qui ont été mises en œuvre n’ont pas donné jusque-là une orientation claire du modèle de développement agricole à mettre en œuvre pour rendre le secteur porteur de croissance, pourvoyeur d’emplois et gage d’une sécurité alimentaire durable, tout en préservant les ressources naturelles.