La communauté musulmane du Sénégal en général et les mourides en particulier viennent de célébrer le 118ieme grand magal de touba communément appelé 18 SAFAR qui marqua le départ pour l’exil de Khadimou Rassoul. Le magal a été célébré comme par le passé avec ferveur et soumission à ALLAH ( SWT). La fête a été belle à tout point de vue. Le Coran a été lu en entier des milliers de fois de même que les Khassaids. La manger a été servi à suffisance et gratuitement aux hôtes du CHEIKH ; la seule preuve qui le corrobore est la faible présence de restauratrices de rue à bon marché habituellement appelées gargotières pour autant de personnes présentes dans une ville pour célébrer des événements de ce genre. La générosité des mourides et leur promptitude à donner gratuitement à manger pendant les jours du magal n’ont d’égale nul part ailleurs dans le monde. Parcourez les événements religieux ou outres, célébrés à travers le monde vous ne verrez pas un tel élan de générosité. De Tivaoune à Médine(en arabie saoudide) de Popaguine à Rome, les exemples ne foisonnent pas. Le seul fait déploré par beaucoup de pèlerins a été la difficulté qu’ils ont d’entrer dans la ville sainte(surtout à partir de la route venant de Darou Mousty) à cause de la présence massive et anarchique des charrettes sur les voies de circulation goudronnées, créant de ce fait des embouteillages monstres et énervants. En effet, même si les charretiers bénéficiaient du soutien et de la protection de Serigne Saliou ( R .T. A) de son vivant, et ce faisant par respect à sa volonté , on les maintient toujours en circulation les jours du magal, il n’en demeure pas moins que leur participation dans le transport des pèlerins doit faire l’objet d’un autre plan de circulation plus adapté et plus fluide que celui en cours, et cela relève des prérogatives du service d’ordre en rapport s’il y lieu avec la communauté rurale.
Toutefois, célébrer la fête telle que l’avait demandé le Cheikh est une très bonne chose, mais aussi tirer les enseignements de l’existence de Serigne Touba à travers ses écrits est une obligation pour les musulmans Sénégalais en général et les mourides en particulier. Parmi ses écrits, il en est un qui mérite d’être enseigné au niveau secondaire voire universitaire : Il s’agit de MASSALIK-AL-JINAN ou L’ITINERAIRE DU PARADIS.
En effet la perversion des mœurs, le comportement trop insolent d’une bonne partie de la jeunesse, la liberté de ton des adultes ,surtout des hommes de presse et des acteurs politiques notée depuis fort longtemps mais qui s’est exacerbée avec l’avènement de la première alternance et la prolifération des médias, tout cela fait du livre du CHEIKH une œuvre qui arrive à son temps pour figurer dans le programme d’enseignement du Sénégal , afin de préparer les futures décideurs et autres citoyens tout court à assumer leur charge avec humilité et sérénité.
L’éminent professeur, émérite Serigne Same Mbaye qui en a fait la traduction en français sous l’égide de Serigne ABDOUL AHAD dépeignit à l’époque la gravité de la situation et l’imminence du danger qui guette la jeunesse en particulier et toute la population en général en écrivant ceci dans son introduction : hommes et femmes s’abandonnent à l’orgie et au libertinage ; la thésaurisation et les parades sont à la mode ; on aime le luxe et le plaisir ; on foule aux pieds les règles de la bonne conduite et de la foi ; les jeux et les amusements dominent la vie du peuple. Satan qui oriente les hommes les a engagés dans la pire des voies. MASSALIK –AL-JINAN « trace le chemin du salut en nous apprenant la vigilance, la sobriété, la modération, l’équité, l’esprit de scrupule, le courage, la noblesse, le détachement du cœur , l’amour de l’esseulement, ses conditions et son utilité, la maitrise dans le bonheur comme dans l’adversité, la longanimité dans ses trois degrés. »
Le livre prépare et entraine au combat contre l’âme charnelle, contre Satan contre la passion et l’amour de la vie mondaine. Au total une œuvre d’une telle dimension à sa place dans n’importe quel programme d’enseignement. Une très bonne partie des aspects qui y sont développés peuvent être enseignés à n’importe quelle personne sans tenir compte de son obédience religieuse. C’est une œuvre qui éduque au sans propre du terme. N’est ce pas éduquer c’est humaniser, c’est tuer la bête en sommeil au sein de l’être humain.
Par ailleurs il est inadmissible qu’aucune des œuvres de Serigne Touba ne figure dans le programme officiel d’enseignement de son pays ; et pourtant le CHEIKH a écrit dans tous les domaines d’enseignement :littéraire, juridique, sociologique , philosophique , économique etc… Tous les auteurs (Français ,Anglais, Américains ect…) qui sont enseignés au Sénégal ne méritent même pas la comparaison avec le CHEIKH dans les domaines auxquels ils excellent. Il est incompréhensible que son livre MOUWAHIBOU QUDOSS soit enseigné par le professeur islamaloque Mouhamed Galaye Ndiaye dans trois universités Belge alors que cela n’est pas permis dans les universités dans son pays natal. Des musulmans de la TCHETCHENIE tombés sous le charme de MASSALIK étaient venus expressément au magal de 2009 pour découvrir l’auteur de cette œuvre grandiose, tellement l’œuvre est sublime. Cette année nous avons noté la présence de musulmans ITALIENS qui, ayant observé dans leur pays l’engouement, le dynamisme des mourides et les valeurs qu’ils incarnent ,sont venus au magal pour communier avec eux et mieux appréhender la dimension mystique et énigmatique de leur guide religieux : le cheikh, Khadimou Rassoul.
Nous interpellons, et invitons le Président et les membres du gouvernement en l’occurrence : Khadim Diop, Youssou Ndour , cheikh Bamba Dieye ect… à évoquer le sujet en conseil des ministres Les députés : Moustapha Diakhaté Modou Diagne Fada , Imam Mbaye Niang, ect à faire une proposition de loi dans ce sens . Les directeurs des écoles privées.
Aux directeurs des écoles privées, surtout celles dont l’école porte le nom du CHEIKH ou un de ses descendants , soyez conséquents, à défaut d’une directive officielle pour inclure MASSALIK dans le programme officiel d’enseignement, nous vous prions d’en faire un enseignement facultatif pour les classes de terminale. Les leaders d’opinion Alioune Tine, Mouhamadou mbodj, Sidy lamine Niasse, etc. nous invitons ce dernier à susciter le débat dans son émission DINE AK DIAMONO En effet MASSALIK est une œuvre destinée aux adultes. Il prépare la personne qui entre dans la vie active à assumer pleinement son existence sur terre tel que suggéré par ALLAH(SWT). Il conduit l’homme, écrivit Serigne Same , à la perfection du cœur , à la vraie crainte de DIEU, au respect des droits du Seigneur, enseignant la sincérité, l’humilité, la probité .
Au-delà de l’introduction de Masalick dans le programme d’enseignement auquel nous appelons à la réflexion les autorités, ces dernières devraient se résoudre avec courage à repenser le système éducatif Sénégalais. Au Sénégal ,on enseigne plus qu’on éduque et cet état de fait est perceptible dans le comportement de tous les jours des élèves et surtout des étudiants ; l’arrogance et l’injure sont érigés en principe pour faire une promotion de sa personne . L’excellence n’est plus de mise dans le milieu scolaire et universitaire. Les brillants élèves et étudiants rasent les murs et développent parfois des complexes devant les leaders de grève charismatiques et arrogants aux résultats peu honorables.
En effet il est inadmissible pour un pays à plus de 97% de musulmans que le système éducatif n’intègre pas la dimension islamique dans son programme. L’état devrait ouvrir des écoles coraniques au même titre que les écoles Françaises, recruter des maitres coraniques et mettre en places un programme d’enseignement coranique inspiré de nos méthodes traditionnelles d’enseignement du coran, c’est une demande sociale pressante car les contribuables sénégalais qui envoient leurs enfants étudier le coran avant tout autre enseignement payent des impôts au même titre que ceux qui préfèrent directement l’école française . La laïcité qui est avancée comme alibi est incompréhensible dans un rapport de 97 % de musulmans contre 3% de chrétiens et autres religions confondues.
Les Daras modernes et autres écoles franco arabes publiques ouverts sous le régime de WADE ne semblent pas rencontrer l’adhésion des musulmans sénégalais, qui du reste, pour la plus part, ignorent leur existence et le contenu des enseignements. Les Daras modernes doivent faire l’objet d’une évaluation et surtout de refonte de son programme afin d’adapter le contenu des enseignements aux désirs des Sénégalais . En effet la tradition de l’enseignement coranique au Sénégal c’est de mémoriser le livre sain ; après quoi l’enfant est envoyé à l’école Française ou reste dans le DARA pour acquérir d’autres connaissances indispensables pour la bonne pratique de sa religion. les musulmans Sénégalais veulent des Daras publiques où leurs enfants peuvent mémoriser le coran au terme de deux à quatre ans d’étude sans y associer l’anglais, l’informatique ou l’ apprentissage d’ un quelconque métier. La forme d’organisation du DARA de KOKI devrait inspirer les autorités chargées d’élaborer le programme d’enseignement afin qu’elles la prennent comme modèle et l’instaurent partout dans le pays. En effet à KOKI le Dara cohabite avec une école franco arabe où on dispense un enseignement moderne en français et en arabe, mais avec comme unique critère pour y accéder ; l’enfant doit mémoriser le coran d’abord. D’ailleurs il a été observé sur un longue période que les enfants qui ont mémorisé le coran avant de fréquenter l’école française sont de loin plus performants que les autres et ont souvent résumé le cycle primaire en 3 ans. Le débat sur la mandicité des talibés est un faux débat. Pour mettre fin à ce spectacle l’état devrait se départir du système classique et songer à ouvrir des écoles coraniques afin de donner le choix et l’opportunité aux millions de pères de famille qui le désirent d’envoyer leurs enfants étudier le coran avant tout autre enseignement.
Aucun modèle ni plan de développement du pays ne peut être élaboré, et exécuté avec succès afin de mettre le Sénégal sur une véritable rampe de développement sans un bon système d’enseignement qui intègrerait les langues nationales et les œuvres des exégètes du pays. Aucun pays développé ou dit émergeant ne dispense son enseignement de base avec des langues étrangère, d’ailleurs l’actuel ministre de l’éducation en a fait l’aveu lors du forum du magal en révélant une confidence en ce sens a lui faite par une haute personnalité d’un pays développé. Une refonte du système d’enseignement ne saurait se concevoir sans inclure dans son programme les œuvres de Khadimou Rassoul et parmi celles-ci l’incontournable MASSALIK AL JINAN . Cinquante ans en quête d’une voie de développement c’est trop et ça suffit pour ne pas dire y en à marre. Essayer autre chose messieurs les politiciens.
M DIENG
ALMADIES ASSOCIATION SOPPE TOUBA