Un bruit sourd nous parvient, le sol tremble sous nos pieds, sirènes aux vents, Arigoni le cheval de fer Dakar-St Louis déboule, avec sa crinière toute en vapeurs noires et épaisses … il est dix-sept heures passées de quelques minutes, nous accourons vers les rails à hauteur du lycée Peytavin pour voir et admirer le monstre d’acier qui fait trembler les murs alentours. Quelle joie pour nous, alors mômes de l’école Léona-filles qui rentrions au quartier Ndioloffène, avions de voir et admirer le défilement devant nous des wagons remplis de voyageurs qui nous faisaient des signes de la main en réponse à nos cris, gestes et grimaces.