Le violent incendie de la Médina a surpris et ému toute la population. C’est le moins qu’on puisse dire. Une tragédie qui s’est abattue sur de jeunes enfants déjà malmenés par la vie. Mendicité, maltraitance et privations de toutes sortes constituant le lot quotidien de leur frêle vie. L’enseignement dans sa forme la plus cruelle, la plus inhumaine et la plus avilissante qui soit. C’est avec l’obole jetée à leur figure ou l’offrande en graines de riz envoyée dans leur pot qu’on se calme la conscience. Ne vous en faites pas trop d’ailleurs. On cultive, dit-on, à cet âge si jeune les vertus cardinales de l’humilité et de la patience sous l’œil avisé du maître coranique. L’alibi fallacieux des décisions paternelles sans équivoque pour se soustraire si indignement des responsabilités familiales.