Le drame des talibés brûlés vifs qui vient de secouer la Médina, à Dakar, m’attriste profondément. Je suis d’autant plus ému que je connais très bien les lieux de ce drame et ai peut-être croisé à plusieurs reprises ses bouts de bois de Dieu. Les images qui me restent de la Rue 19 aux angles 6 et 4 sont celles de la solidarité, de la convivialité et la chaleur humaine. Ce drame qui a emporté neuf jeunes vies commencent petit à petit à effacer ces belles images que j’avais gardées du quartier chéri de l’icône de la musique Sénégalaise.
Archives journalières : 6 mars 2013
Le violent incendie de la Médina a surpris et ému toute la population. C’est le moins qu’on puisse dire. Une tragédie qui s’est abattue sur de jeunes enfants déjà malmenés par la vie. Mendicité, maltraitance et privations de toutes sortes constituant le lot quotidien de leur frêle vie. L’enseignement dans sa forme la plus cruelle, la plus inhumaine et la plus avilissante qui soit. C’est avec l’obole jetée à leur figure ou l’offrande en graines de riz envoyée dans leur pot qu’on se calme la conscience. Ne vous en faites pas trop d’ailleurs. On cultive, dit-on, à cet âge si jeune les vertus cardinales de l’humilité et de la patience sous l’œil avisé du maître coranique. L’alibi fallacieux des décisions paternelles sans équivoque pour se soustraire si indignement des responsabilités familiales.