Le Sénégal qui, dans les années 1990 était considéré comme une référence en matière de décentralisation pour les pays africains, est aujourd’hui à la traîne selon plusieurs observateurs qui indexent l’absence d’une vraie politique de développement local, des textes pour la plupart dépassé ou incohérent, un régime financier inadapté qui ne permet pas aux collectivités locales de se sevrer de la pesanteur de la tutelle de l’État, un cadre territoriale en déphasage avec les dynamiques socioéconomiques locales, une incapacité des élus locaux à prendre en charge les vrais besoins de leurs administrés qui trahissent l’esprit de la réforme de 1996 et une instabilité dans le département ministériel en charge de la décentralisation. Je pense, c’est en tenant compte de tout cela que le nouveau régime sorti de cette seconde alternance de mars 2012 a décidé de donner une autre dimension au processus en cours depuis 1972.
Archives journalières : 18 mars 2013
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Intellectuel ? Drôle de statut !… Fluctuant. Dérisoire et fragile. On ne le choisit pas : c’est lui qui vous prend. Ce peut être, par exemple, ce passeur d’infos qui, au long du magistère de Me Abdoulaye Wade, ne rata la moindre occasion de le fustiger et fusiller, de trouver la République «en lambeaux» et qui, aujourd’hui, porteur de maroquin comme on peut l’être d’eau, semble bien à l’aise dans la vareuse que J.-P. Chevènement (et il savait bien ce qu’il disait !) avait dégotée sur-mesure pour tout haut-commis d’Etat. A défaut de faire dans la langue de bois, «un ministre, il ferme sa gueule», disait-il. Ou il se casse.