J’ai appris que dans la vie de chaque être, il faut se référer à un modèle pour accomplir ou s’accomplir tout simplement. L’on part effectivement de ce que le modèle a réalisé pour tenter de faire autant, sinon mieux.
Pour cela, il faut donc, étudier la personnalité du modèle, son éducation, son parcours etc…
C’est dans ce contexte il me semble (en bon croyant) que le Bon Dieu nous a envoyé des prophètes pour que nous puissions nous référer à eux dans tout acte que nous posons.
Depuis Adam et Eve, le modèle existe en tant que lien social.
Comme disait l’autre « le modèle est à la personnalité, ce que la pierre est à l’édifice » ; c’est l’outil par lequel on recentre sa personnalité pour atteindre son « vœu réel ».
En Afrique, ceci est d’autant plus vrai que l’on vit dans des sociétés où, l’influence des parents est très présente.
L’Afrique regorge de modèles de bravoure,de spiritualité,d’abnégation,de refus de l’aliénation…à telle enseigne que je ne peux m’expliquer la dégradation des mœurs dont elle fait l’objet aujourd’hui et pis,la promotion faite aux anti-modèles par les médiats dans leur grande majorité .
Ceci réside peut-être dans le fait que l’on veuille ressembler aux Occidentaux dans le traitement de l’information ; ou que l’on veuille tout simplement vendre son support à un public, assoiffé de ragots, de faits divers…public qui, à défaut d’avoir une vie meilleure, veut se convaincre de l’invulnérabilité de son élite, des autres tout court.
Et cela agit comme un médicament placebo, que l’on a besoin de prendre tout le temps, croyant traiter une maladie (inexistante) alors que l’on ne consomme que du vent…
Il est aujourd’hui, plus que jamais impératif, dans le contexte de crise économico socio culturel que nous vivons, de revisiter nos vrais modèles d’hier, mais ceux présent, qui oeuvrent dans différents domaines à redonner une image positive de l’Africain .Mais quant dix personnes creusent,et que dix autres s’emploient à faire le contraire, le climat ne saurait être autrement que… poussiéreux !
La plupart de nos hommes politiques, ont sacrifié la noble mission de ceux qui doivent aider à nous trouver une vie meilleure, sur l’autel de leurs ambitions personnelles et personnalisées.
Certains de nos religieux, ont failli à leur rôle de régulateurs sociaux, parce qu’ayant accepté qu’on les enferme dans des prisons dorées où les trouvent toutes sortes de joyeusetés ; mais à quel prix !
Il y a cependant dans cette grisaille, une éclaircie d’hommes et de femmes qui, par leur sens de l’éthique et leur morale, ont hissé des structures à des niveaux honorables.
Des Africains qui refusent la fatalité et la facilité qui, hélas, se voient tous les jours menacés par les partisans du « moindre progrès ».Ils sont sujets à toutes sortes de combines et de coups bas, pour les obliger à plier ou…rompre.
Ce sont eux que j’ai décidé d’appeler « top modèles ».
C’est à mon sens, tous ceux qui, apportent leurs pierres à l’édifice du développement de leur pays, chacun dans son domaine de compétences, dans le plus grand dévouement ;on y retrouve des politiciens, des médecins, des maçons, des religieux, des cordonniers, etc.…
L’accessoire est devenu essentiel, le présent plus important que l’avenir, la vie terrestre plus précieuse que l’au-delà !
Il ne s’agit pas au terme de sa vie, de dresser le tableau des richesses matérielles que l’on a acquis.
Il s’agit de laisser dans les langues de la postérité, une image de générosité,de probité morale, de sens du travail bien fait ;.même si, chemin faisant l’on a acquis quelque bien.
Le sentiment du devoir accompli est indescriptible ; il vous plonge dans une plénitude sans nulle pareille.
Ce sentiment, nul ne peut le monnayer. Il s’acquiert…
Nourou Wone
Contact : nrwone@gmail.com