La lutte avec frappe n’est pas un simple sport traditionnel, une banale activité de divertissement. Elle trouve ses origines dans les lointaines traditions guerrières qui ont organisés certaines sociétés africaines dans les temps anciens ou le pouvoir était conquis selon des règles précises mais néanmoins avec des périodes de violences inouïes. Rien que dans l’espace ouolof, considéré abusivement aujourd’hui, comme un monde historiquement pacifiste, il y eut un cycle de violence qui a duré quatre siècles (de Lat Soukabé Ngoné Dièye à Diéry Dior Ndella). Au-delà de la tradition guerrière, la lutte ne peut être comprise en dehors de la cosmogonie africaine qui très hiérarchisée entre les mânes, les esprits, les ancêtres et le monde des humains.