Le monde de la politique sénégalaise s’effondrerait-il sur le règne du président Macky Sall depuis sa prise de fonction, le 25 mars 2012. En effet, depuis qu’il est au pouvoir, il semble progresser difficilement dans une succession de problèmes qui ne lui présagent pas, ou du moins, ne rassurent pas les Sénégalais quant à un lendemain meilleur de sa gestion. De la cherté de la vie avec son lot de prix élevés de denrées de première nécessité au problème récent de la pénurie d’eau, en passant par le « chaos » des inondations récurrentes, tout y passe et hante certainement son sommeil.
« Les promesses n’engagent que ceux qui y croient », avait rappelé, un jour, son père spirituel politique, le président Wade. Aujourd’hui que Macky est pointé du doigt de faire « du Wade sans Wade », une certaine opinion ne lésine pas à le pointer du doigt aussi pour promesse non tenue, quand bien même qu’il en serait juste qu’à un an et demi de gestion du pouvoir. Mais, ce serait à juste titre qu’on pourrait lui reprocher un premier manquement à ses promesses relatif, notamment à la baisse du prix des denrées de première nécessité. Jusque-là, les retombées de cette baisse promise ne se ressentent pas dans les poches, les bols et autres plats des sénégalais. La cherté de la vie, le chômage, les coupures d’électricité et le manque de « xaliss » (d’argent) dans le pays, tout semble être au rouge et pourrait éventuellement mener « notre Président bien-aimé », Macky, chez « Ardo. »
Les sénégalais en ont plus qu’assez de cette succession de malheurs qui frappent à leurs portes et qui tardent à trouver solution malgré l’annonce faite d’accélérer la cadence des affaires du gouvernement depuis la nomination de « Mimi » à la Primature. Et donc, au vu des attentes des populations sénégalaises qui ne peuvent plus patienter, Macky devrait, aujourd’hui prendre davantage conscience qu’il est un porteur d’espoir et qu’il a un contrat de confiance avec le Peuple qui l’a élu. Ce qui est inquiétant c’est que son règne semble être moins productif que celui de son prédécesseur, Me Wade.
Un second manquement que l’on pourrait relever dans la gestion de Macky et qui l’aurait mis Ko est relatif au chaud dossier de la mauvaise gestion des inondations. Une des tragédies auxquelles le peuple fait face au moins une fois, durant chaque période d’hivernage et cela depuis près d’une décennie. C’est un problème qu’il faut prendre à bras le corps pour l’éradiquer définitivement de la vie des populations.
Les solutions sont là, les milliards collectés depuis des années sont là, mais il faut une réelle volonté politique pour régler définitivement ce fléau y compris celui de la pénurie d’eau qui alimente les débats dans les grands-places. En effet, les populations continuent de lancer leur cris de cœur en ces termes : « Askanwi tilimna, Keur yi salté na, Pokhotane yi forokh na, Nit yi gnou gui neubeule, toilette yi akk douche yi Khasaw na ! » Elles ont totalement raison, car un petit tour effectué dans différents endroits de la capitale a permis de constater que des toilettes publiques, des hôpitaux, des mosquées, des églises, des marchés sont dans des états pitoyablement inutilisables.
Tout en saluant la disponibilité des autorités pour venir en aide aux victimes des inondations, ainsi que l’élan spontané de solidarité au niveau national, nous estimons qu’il est opportun de réfléchir pour trouver des solutions durables.
Sidy Niang