En parlant de couverture maladie universelle, certains techniciens du ministère de la Santé et de l’Action Sociale insistent davantage sur la facilitation de l’accès des populations aux services de santé, en minimisant la question du financement, qui est au cœur de la problématique. Or, il va de soi qu’une condition essentielle d’atteinte des OMD et de mise en œuvre progressive de la CMU est l’augmentation significative du financement dévolu à la santé. On ne peut, dès lors, que déplorer le fait que la part du budget national réservée au secteur de la Santé n’atteigne pas encore les 15%, conformément à l’engagement des pays membres de l’Union Africaine au sommet d’Abuja en 2001. C’est la raison pour laquelle, les travailleurs de la Santé restent sceptiques devant l’extension des ruineuses initiatives de gratuité à de nouvelles cibles (enfants de 0 à 5ans) et à de nouvelles zones géographiques (département de Dakar pour les césariennes).