Aujourd’hui il est devenu courant de voir légitimer les usages incorrects des langues étrangères chez nous, plus particulièrement les langues coloniales. Bien qu’elles soient devenues la bouche et l’oreille de l’autorité qui ne s’impose plus la pudeur de la solennité avec des usages cataclysmiques, les langues étrangères, rappelons-le officielles, comme le français sont mises en dérision dans ce qui s’apparente plutôt à de la déviance culturelle. Pis, cette décadence qui est d’abord le fait de la politique trouve justification au nom d’une autre politique : la décolonisation. Au point que l’on en oublie la part importante, la plus importante d’ailleurs, de la déliquescence de nos systèmes éducatifs et l’échec de nos dirigeants politiques et de nos bureaucraties.