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Haro Sur Niasse, Tanor Et Compagnie : Le Sénégal, Malade De Sa Clique Politique

Haro Sur Niasse, Tanor Et Compagnie : Le Sénégal, Malade De Sa Clique Politique

Il est vraiment grand temps que l’aube d’un jour nouveau se dessine enfin au SENEGAL, au plan politique. Car  il faut qu’on se le dise dans les yeux, notre pays est malade de sa classe politique. Celle au pouvoir comme celle qui devrait incarner l’opposition.

TANOR et NIASSE ont grandi sous les lambris dorés de la République. Voici des hommes qui ont toute leur vie durant servi l’ETAT. On ne leur connait pas un héritage familial conséquent. Et aujourd’hui, ils sont plus que scandaleusement riches. Je suis d’accord avec Monsieur Oumar SARR sur un point : il faut auditer tous ces gens, à commencer par lui-même !

Après avoir été Directeur de Cabinet de SENGHOR, Ministre sous DIOUF, Premier Ministre sous WADE et principal soutien zélé de MACKY auquel il a fait acte d’allégeance, NIASSE est multimilliardaire. A mon humble avis, des fortunes aussi inopinées avec des réputations aussi immaculées sont suspectes, absolument. Il faudra un jour ou l’autre que quelqu’un y jette un coup d’œil, fasse l’audit de leur cursus pour leur délivrer un blanc seing, si mérité.

Cet homme a choisi de tourner le dos à l’idéal qui a été à la base de son appel célèbre : « J’ai choisi l’Espoir ». Aujourd’hui le discours qu’il tient aux Sénégalais est bien différent. C’est le discours d’un laudateur qui considère sa position comme étant le parachèvement de son affairisme politique et choisit de violer la première disposition qui fonde un parti politique. Cela parce que désormais, selon sa seule, unique et obligatoire volonté, les ambitions de son parti doivent se limiter stricto sento aux siennes propres : jouir de sa sinécure, de sa position dans l’appareil d’Etat et accompagner MACKY. Jusqu’à quand ? Jusqu’où ?

Je fais partie de ceux qui ont été déçus par NIASSE. Et malheureusement je n’en suis pas surpris, ou ému outre mesure. J’en suis simplement dépité. Car ce n’est pas la première fois qu’il manque à sa parole. Il avait promis qu’il transformerait l’Hôtel DIOR à KAOLACK en une clinique ultramoderne, la première de l’AFRIQUE de l’OUEST. Pour accompagner son poulain. Jusqu’à présent rien n’y a été fait.

En choisissant de prendre le parti de MACKY contre les intérêts de son  propre parti, NIASSE a décidé de perpétrer un infanticide ; « ses enfants » qui ont cru en lui et l’ont accompagné fidèlement, sont aujourd’hui à la croisée des chemins. Et je doute fort que certains parmi eux, à l’image de Monsieur GACKOU accepteront sa décision solitaire et unilatérale. Car l’engagement en politique est une démarche personnelle, mais il tire sa légitimité de l’adhésion des masses qui partagent cet engagement et décident de faire de vous leur leader. Malick GACKOU est un leader. Celui de la banlieue. Celui de toute une génération qui a décidé librement et en masse de l’accompagner de le porter  au sommet autant qu’il porte leurs espoirs.Il ne s’appartient plus. Et il échappe de fait aux désidératas du vieillard NAISSE qui commence à devenir vraiment gâteux. Et il n’est pas le seul qui lui tournera le dos.

A mon avis et je m’en félicite, nous sommes à l’époque  sénégalaise de la Titanomachie (littéralement « combat contre les Titans » :  épisode de la mythologie grecque racontant la lutte entre les Titans, première génération de dieux menés par Cronos, et Zeus, de la  deuxième génération, allié aux Hécatonchires et aux Cyclopes). C’est qu’il est vraiment temps que les jeunes se rebiffent politiquement.

Les moyens  financiers ne devraient pas être un frein  à cette révolution ; je ne puis concevoir que nous soyons plus de 50% de la population, que nous produisions 80% de la richesse nationale, et que notre avenir politique soit déterminé par des vieux qui sont au crépuscule de leur carrière, dorment sur des matelas d’argent dont l’origine est indéterminée et qui croient surtout qu’ils ont la mission suprême de se substituer à DIEU pour décider de notre avenir. Car c’est cela le véritable enjeu. Il est grand temps que l’on tue le père ! On  ne peut pas vivre sa vie et vivre la vie des autres.

C’est le même combat que les  honnêtes gens mènent au PS. C’est la même tyrannie de l’apparatchik escorté de ses zouaves à laquelle nous y  assistons. Sans vergogne, sans honneur, ces hommes usent de leurs positions usurpées désormais parce qu’acquises sur une légitimité qu’ils ont eux même dévoyée pour régler des comptes, jouir de  privilèges,  et  accompagner un processus dont ils connaissent les conséquences tragiques sur notre peuple, car il est clair que MACKY n’est pas l’homme de la situation. Et ils le savent.

Ce qui vaut pour TANOR et NIASSE vaut aussi pour MACKY et IDY.

IDY devrait  incarner une opposition forte et républicaine et marquer de sa présence l’espace politique. Mais ce monsieur qui ne se sent investi d’une mission divine pour le SENEGAL qu’à l’approche des élections a sans doute des préoccupations multinationales, qui dépassent le sort des pauvres sénégalais dont il sollicite les suffrages à chaque fois que de besoin.

En fait qui croit en MACKY ? Presque plus personne. Il est en roue libre. Tant mieux. Qu’est ce qui lui reste ? Rien, à part finir son mandat, et se faire rattraper par les affaires.

Ah oui, on ne peut pas être multi milliardaire, avouer avoir bénéficié de largesses pour acquérir toute la fortune dont il est le propriétaire, faire juger un ancien président africain, créer des structures comme l’OFNAC et  échapper à la reddition des comptes, comme  l’ensemble de sa famille.

Le PDS est dans le même cas ; c’est le moment qu’il se débarrasse de ses feuilles mortes pour jouer le rôle qui est attendu de lui, s’opposer et mobiliser contre les  errements du régime de MACKY dont les décisions irréfléchies vont véritablement à l’encontre des intérêts de notre nation.

Il est grand temps que la fin de la récréation soit sifflée. Nous n’avons plus  en effet la patience d’endurer encore trente ans la situation que nous avons péniblement traversée, pour retrouver ces phénomènes comme IDY ou MACKY à la place des TANOR et NIASSE, ou dans les mêmes travers.

Comme l’Histoire se répète souvent…mieux vaut combattre cet état de fait hic et nunc.

 

Cissé Kane NDAO

Président de l’A.DE.R.

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