Au Sénégal, pays de grands intellectuels et traditionnellement de grands débats, le constat le plus partagé est la quasi absence de débat public sur les enjeux, concernant les choix de société et les stratégies économiques, du fait notamment de la peopolisation de la presse. Aussi, on peut se demander, comment la presse sénégalaise pourra t-elle assumer cette fonction indispensable à la démocratie et à la bonne gouvernance si, pour l’essentiel, elle ne s’intéresse qu’aux faits divers, aux ragots, à la rumeur et au divertissement ?