Il ne serait pas inutile de mettre toute la pensée que je développerais dans les lignes qui suivent sous réserve de ceci : que l’on ignore encore si le Califat de Touba a décidé en connaissance de l’existence et des dispositions de la loi sur la parité ; que le Calife a un droit de regard absolu sur tout ce qui se fait au nom de Touba et sur le territoire de Touba. Qu’il se permette d’amender et de viser en dernier ressort la liste des futurs « gouvernants » de Touba ne devrait donc pas être une surprise, encore moins une étrangeté quelconque. Par ailleurs, il pourrait se trouver que, au cas ou il n’ignorerait pas les implications de la loi, le Calife n’ait pas trouvé de femme qui mérite sa confiance au point de figurer sur cette liste de laquelle il a retiré des hommes faute de n’avoir pas pu s’assurer de leur bonne foi et de leur aptitude à servir. Il n’y a pas à ma connaissance de femme qui se soit plaint de l’autorité du Calife sur Touba. Or c’est de cette autorité que tout le reste part si l’on veut rester honnête et éviter le péril de l’anachronisme dans le débat.