Emplacement géographique : La région de Thiès est limitée au Nord par la région de Louga, au Sud par la région de Fatick, à l’ouest par l’océan Atlantique et la région de Dakar et à l’Est par les régions de Diourbel et de Fatick. La région loge au centre du cercle économique du pays ; un chantre commercial et de communication. Depuis l’époque coloniale, la ville de Thiès est le point de rencontre des lignes du chemin de fer Dakar-Niger (DN) et le reste du Sénégal; la Capitale du Rail. La région est découpée en (12) Arrondissements, (15) communes et (3) départements : M’bour, Thiès et Tivaouane. La superficie est de (6601) km2 et la population estimée à (1 442 338) habitants.
La cohabitation : les populations vivent en parfaite harmonie et le bon voisinage. Elles s’entendent et s’entraident dans la modestie. Les Chrétiens et Musulmans vivent en symbiose et partagent une même culture de vie ; des cousins inséparables. Les jeunes gardent l’espoir malgré un taux de chômage effarant. Les groupements féminins se démènent plus ou moins grâce à la micro finance et aident les familles essoufflées par la crise. Les différends qui divisent parfois les populations ont pour origine des conflits ou clans politiques et l’absence des intellectuels dans les organisations communautaires.
Religions : A l’image du pays, les Musulmans composent la majorité des populations, mais demeurent pauvres en méthodes d’organisations et de projets socio-économiques. La communauté musulmane s’illustrerait en construisant des postes de santé par exemple, là où la communauté chrétienne est à des années lumières avec plusieurs structures hospitalières, à leur actif. Les mosquées dépendent des élus locaux politiciens chasseurs de militants, l’aumône ou la Zakat pour leur fonctionnement. Les dahirs font beaucoup de sacrifices pour rassembler des économies destinées à l’organisation de chants religieux et des dons à leur marabout ; rien de plus.
La confrérie Tidiane est bien implantée dans la région, autour de Tivaouane, Pire et Thienaba. N’diassane est la cité sainte de la confrérie Khadria. Ces villes spirituelles reçoivent des millions de pèlerins pendant les Mawlouds, les prières du vendredi, les Ziars, et dahiras sectoriels. Ne serait-ce qu’avec le tourisme religieux, l’on pourrait bien développer ces villes saintes mais le manque de méthodes et d’organisation font toujours défaut.
C’est dans le Sud que l’on trouve des communautés catholiques. Popenguine est le lieu saint des catholiques du Sénégal. L’Eglise catholique de la ville de Thiès fait un travail remarquable dans la région ; l’éducation et la santé constituent des domaines où ils se sont beaucoup investis. Malgré le peu de moyens et l’encombrement des imprévus, sans aucune discrimination entre les populations, L’Eglise s’engage toujours dans le traitement des maladies et l’éducation de nos enfants.
Je voudrais citer quelques sources d’économies de la région.
1. Tourisme religieux, domestique et international : La Royaume saoudien suffit comme exemple. Sans le pétrole, le Royaume pourrait réellement se développer par le support du tourisme religieux ; une terre sainte visitée par de millions de pèlerins durant toute l’année. La banque Islamique ne refuse jamais le financement de certains projets allant dans le bon sens du développement, de l’Islam et des musulmans. L’OCI a pour rôle de développer les relations entre les musulmans et de les soutenir dans toutes circonstances. Les Zakats des pays arabes pétroliers visent les citées islamiques en difficultés, seulement il faudrait des connaissances et du sérieux pour les décrocher.
2. Le secteur touristique et artisanal : ces deux secteurs peuvent créer une source de revenu pour les populations, des municipalités, des communes et des arrondissements. La Région est dotée de deux façades maritimes, l’une au nord avec la Grande Côte abritant la zone maraîchère et fruitière des Niayes.
Au Sud, la Petite Côte est la zone touristique la plus fréquentée au Sénégal. M’Bour, Toubab Dialaw et Saly sont visités par des millions de touristes venant de partout dans le monde ; de grands hôtels bordent les plages. Cependant les plages de Sendou, Nauto, Cayar et M’boro accueillent les familles et les environnants.
3. L’art et la culture : Les artisans de la région sont parmi les meilleurs de l’Afrique : la chaussure, la ceinture, le panier de Meckhé ; la poterie de Pire ou Celko; la sculpture ou le tableau d’art plastique du centre artisanal de Thiès ou de la Manufacture des Arts ; les colliers ou parures en or de la bijouterie sont des exemples qui intéressent le monde des collectionneurs. Qui connait la région ne peut pas ignorer sa culture et le talent de ses artistes. Thiès est connu comme la citée des œuvres théâtrales et artistiques du Sénégal.
Le centre artisanal de Thiès, malgré l’inconscience des autorités qui le dirigent, regorgent d’artisans qui essaient de s’organiser suivant leurs moyens et limites. D’après le document émis par la Chambre des métiers de Thiès qui dirige le secteur artisanal de toute la région de Thiès, le budget 2012 est de plus 57 millions de francs CFA. Le même document fait état de 97%, soit plus de 56 millions destinés au fonctionnement de l’institution (carburants, salaires fonctionnaires, frais de missions…) tandis que seulement 3% soit un peu plus de 1 million est destiné à l’investissement ! Il en est ainsi dans toutes les Chambres du pays où les élus ne développent pas le secteur mais détournent l’argent des artisans. Un réel travail de diagnostic et d’audit doit être opéré sur ce secteur qui est le levier du développement du Sénégal mais hélas délaissé et méconnu. Une quinzaine de corps de métiers peuvent être recensés: Maroquinerie; Artiste peintre; Sculpture; Vannerie ; Bijouterie; Cordonnerie; Couture; Menuiserie métallique; Tissage; Menuiserie ébénisterie; Sculpture sur calebasse; Tôlerie ; Mécanique auto; Coiffure; Electricité bâtiment. Déjà avec un excellent redressement du secteur autour d’une chambre de commerce, la promotion industrielle, artisanale et des métiers, de réels émoluments économiques et d’emploi peuvent naitre.
4. Education : Thiès est aussi un lieu favorable à l’éducation, surtout en ce moment où Dakar fait le plein et la vie chère. Les embouteillages et la location sont les vrais problèmes des étudiants et les familles. Une autre occasion aux promoteurs économique d’investir sur l’éducation, l’habitat et le transport. Beaucoup de ces travailleurs et étudiants souhaiteraient résider à Thiès qui est à moins d’une heure de voyage de la capitale du Sénégal.
5. Le transport : Thiès est devenu une grande métropole qui s’élargit d’est en ouest du nord au sud. Face à cette explosion démographique, il se pose un réel problème de transport. Pourtant, deux usines d’automobiles y sont implantées (Sen Bus et Sen Iran Auto) et il existe des infrastructures routières potentielles. Les populations souffrant dans leur déplacement sont obligées de se tourner vers les motos « Jakarta » parce que le transport en commun est inexistant et il est impossible d’emprunter les taxis à toute occasion. Face à la dangerosité des motos « Jakarta » qui tuent énormément à cause de l’insécurité autour de ce moyen de transport, les autorités doivent prendre à bras le corps ce phénomène pour stopper la « boucherie » de ces engins à deux roues. La solution à laquelle nous pensons c’est d’abord arrêter l’importation de ces motos, ensuite essayer de recenser les jeunes qui travaillent avec, puis les former en chauffeur, receveur et contrôleur de bus, enfin créer des lignes du genre Thiès Dem Dikk (avec la dotation en bus des usines citées en haut) et y affecter ces jeunes pour leur bien et celui des populations.
6. Les réserves naturelles et productions : La Région de Thiès, dans son sous-sol, loge des potentialités économiques indiscutables, une source de richesses qui pourrait développer tout le Sénégal ; phosphate, turbe, carrières sans oublier les réserves naturelles de Alou Kagne. Durant ce 1/2 siècle, des milliers de bateaux de phosphates ont quitté la région pour des destinations inconnues et pas un seul centime d’investissement pour le compte des populations victimes de la poussière n’est visible.
7. La nourriture : L’agriculture et les produits halieutiques se répandent partout dans la région où la récolte des légumes, des fruits et les produits de la mer sont en abondance. La majeure partie des légumes tant prisées par les Sénégalais proviennent dans la zone des Niayes (Cayar / Noto / M’boro) ; compte non tenu des tubercules de Taïba N’Diaye, N’Domaure, Kerr N’Diomba ; des mangues, melons et oranges de Pout, Tivaouane…
Une bonne partie de ces produits pourrit dans les poubelles ou est destinée à l’alimentation du bétail car hélas il n’existe quasiment pas d’unité de transformation ou d’entrepôt pour la conservation de ces produits. La population locale se crée des revenus selon leurs propres moyens, partout des « Banabana » s’investissent pour leur ravitaillement en marchandise. Si l’Etat du Sénégal souhaite sortir complètement le pays de la misère, voilà un secteur à développer. La région de Thiès peut garantir une bonne partie de la nourriture du pays.
8. L’industrie minière: L’exploitation des phosphates en particulier constitue un des piliers de l’économie depuis l’indépendance du pays en 1960. Depuis plus d’½ siècle le Sénégal exporte du phosphate brut, vers des pays industrialisés. Par la base du produit, les industries occidentales créent des unités de transformation au bénéfice de leur peuple pendant que les jeunes Sénégalais dépérissent dans les souffrances du chômage. L’exploitation minière industrielle au Sénégal remonte à la période 1940 – 1950 avec l’ouverture de deux grandes mines de phosphate Taïba et Lam-Lam dans la région de Thiès.
Les Phosphate de Taïba : Depuis 1975, la gestion est à parts égales par l’Etat et des investisseurs étrangers. A Lam Lam, il existe d’importantes réserves de phosphates alumino-calciques (environ 80 millions de tonnes) valorisables, par calcination, dans les filières engrais et alimentation animale. De Pallo : Comme celui de Taïba, ce phosphate s’est formé durant le Tertiaire, les roches-mères étant du phosphate de chaux et une argile riche en alumina.
Libre opinion : Les pays émergents ont tous opté la science et les règles de bonne gouvernance ; les tricheries et les détournements sont abolis. L’argent de la municipalité ou du Trésor appartient aux populations, vraiment, il est temps d’un retour à la nature d’un croyant musulman ou chrétien. Le vol et la corruption sont interdits dans toutes les sociétés modernes, nations civilisées ou religieuses ; dans certains pays le voleur risque de perdre ses mains ou même sa vie.
Les intellectuels sont naturellement des hommes de solution, par la science, ils rendent heureux les populations. J’aimerai que ceux de ma région reviennent à la réalité pour vraiment répondre aux besoins des populations et de la région. Je crois fermement qu’ils ont la capacité de refondre la région pour l’émergence. La politique n’est pas un métier, les politiciens mériteraient une révolution des mentalités en allant vers le bon sens ; l’éthique et la moralité.
Idrissa Seck aime bien la ville de Thiès mais à lui seul rien n’est possible. Il faudrait que ces personnalités se donnent la main pour vraiment sauver la région ; Hélène Tine, Serigne Mansour Sy Jamil, doyen Ibrahima Fall le bien aimé des intellectuels du pays, Talla Sylla le patriote, Yankhoba Diattara l’adjoint au maire, le jeune révolutionnaire Ibrahima Ba. Les émigrés dans l’ensemble jouent un rôle remarquable ; l’assistance des familles. Ils ont beaucoup à faire aussi pour participer au développement économique de la région. En groupe ou organisation avec leurs expériences et ressources vraiment, ils peuvent apporter un soutien.
Personnellement, j’ai des amis qui travaillent pour la NASA, des docteurs, des Professeurs d’Université, des ouvriers et même des ingénieurs financiers à Wall Street dont tout leur souhait est de retourner définitivement au pays mais la corruption, les mauvaises langues et les clans politiques les découragent.
Je pense qu’il faudrait l’union des intellectuels, hommes politiques, opérateurs économiques, retraités, émigrés, universitaires, familles religieuses et organisations féminines pour des Assises à travers le diagnostic global de la région et discuter sur un master plan ou une feuille de route qui nous mènera vers une solution définitive ou durable. Le principe de la décentralisation et de la Bonne gouvernance devrait induire une gestion efficiente des ressources par la nomination des dirigeants sur la base des compétences professionnelles, éthiques et stopper le clientélisme politicien. En connaissance de cause, un natif de la région remplissant les critères devrait être choisi dans les postes de responsabilité. Chaque région doit gérer l’orientation et l’exploitation de ses propres ressources sans être agresser pat la République. Mais en tenant comptes des taxes à payer à l’Etat du Sénégal comme cela se passe aux Etats-Unis.
Bon entendement, prêt pour la révolution des Mentalités et la refondation de la Région de Thiès
Vive l’Unité Fédérale et Révolutionnaire des Etats d’Afrique.
Ousmane Dramé
NYC USA. waaxdeeg@hotmail.com
Commentaire sur “Potentialités Et Possibilités De La Région De Thiès”
La région de Thiès se trouve avoir les potentialités nécessaires pour faire développer non seulement une région, mais un pays!
Je demande aux jeunes thiessois de faire le maximum pour essayer de passer à l’exploitation de ces ressources. Je suis thièssoise et j’ai envie de faire avancer ma région, donc je vous dis associons nous pour gagner cette bataille.