Babacar, ton interpellation – même sommative – m’a touché. D’autant plus que comme l’autre, je suis une pauvre chose qui tremble et qui ne sait pas. Aussi, je vais hasarder le ruissellement de ma propre énonciation, (nécessairement claudicante), à partir du promontoire que tu m’offres. Sans prétention. « Pourquoi moi ? » me suis-je demandé jusqu’à ce qu’un compatriote de Bordeaux – Thierno Ibrahima Dia – mette des mots sur ce que je pressentais confusément : ce moi est « un « nous tous » humble et toujours réflexif au sens de Bourdieu, c’est-à-dire ne se départant jamais au fur et à mesure qu’il avance dans sa réflexion de l’effort de revenir constamment en arrière pour mesurer la position et l’état d’où il est parti».