J’aurai pu me dispenser de réagir. Mais je n’ai pu me retenir. Quand j’ai parcouru l’article paru dans le Populaire du vendredi sur la maison d’éducation «Mariama Bâ», les couronnes qu’on lui y tressait et jusqu’au petit nom affectueux de «Memba» qu’on lui y donnait, mon sang n’a fait qu’un tour, comme on dit. Aussi ma réaction ne prendra que la forme d’un billet, sans phraséologie ni fioritures stylistiques.
Archives journalières : 17 juillet 2014
Les résultats du baccalauréat ont commencé à sortir. Ceux qui sont, pour l’instant, connus sont marqués, dans tout le pays, par leur caractère catastrophique. Si la tendance se maintient, à l’issue des examens du baccalauréat, session 2014, on n’aura pas 15 % d’admis. Et, comme d’habitude, les supputations vont aller dans tous les sens pour donner les raisons de ces faibles performances. On incriminera le niveau des élèves qui ne cesserait de baisser, l’attitude des enseignants qui seraient, pendant l’année scolaire, plus en grève qu’au travail et la mauvaise volonté des autorités qui ne tiendraient pas l’éducation dans leurs priorités. Dans tous les cas, le problème est là, bien réel, et il convient de l’examiner sérieusement pour lui trouver une solution définitive. Espérons que les prochaines assises de l’éducation parviendront à nous le régler pour de bon. En attendant, voyons ce que nous inspirent ces raisons évoquées plus à tort qu’à raison pour justifier les résultats de nos élèves aux examens scolaires.
Il faut reconnaître aujourd’hui, contrairement aux attentes après le départ du régime néolibéral précédent, que les problèmes se multiplient et se complexifient davantage dans notre pays sans que des débuts de solutions ne soient visibles. Aux coupures d’électricité, viennent s’ajouter les pénuries fréquentes d’eau dans de nombreuses localités de Dakar et environs, non sans mentionner au passage, la crise universitaire durable, l’accélération de la croissance du chômage des jeunes et adultes, les difficultés du monde rural, aggravées par le retard des pluies.