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Baccalauréat 2014 : Ces Résultats Qui Font Honte à La Communauté éducative !

Baccalauréat 2014 : Ces Résultats Qui Font Honte à La Communauté éducative !

S’il n’y a pas à se réjouir des résultats du Baccalauréat général jugés catastrophiques cette année, on ne peut qu’en être désolé : à titre illustratif, selon des informations fournies par la RTS dans un reportage diffusé au Journal télévisé du Lundi 15 juillet 2014, dans un jury L 2 à Ziguinchor sur les 334 candidats qui ont composé on a enregistré 10 admis d’office et 28 autorisés à subir les épreuves orales du second tour. Si tous passent on va enregistrer au total 38 admis ; ce qui fait un pourcentage avoisinant les 12 %. Ce pourcentage, même s’il sera en deçà de la moyenne nationale, est une honte pour notre système éducatif qui a fait « de l’obligation de résultats » son credo.

Désolation et honte ont animé sans doute tous les candidats déçus, affligés qu’ils sont par l’échec ; un échec assez déshonorant quand il s’agit surtout d’élèves sérieux, consciencieux, travailleurs qui devraient normalement réussir comme le pensent les collègues lorsqu’ils portent des appréciations sur les livrets de leurs élèves candidats à l’examen du baccalauréat.

Beaucoup de parents d’élèves chagrinés par tant d’échecs ne s’expliquent pas les contreperformances de leurs enfants à l’examen du baccalauréat où ici au Sénégal l’échec semble être la règle. On connait la portée sociale de l’évaluation, surtout dans nos sociétés où on garde encore espoir en l’école, ascenseur social, aux diplômes. Il m’arrivait souvent, en début d’année scolaire, de rappeler à mes élèves candidats de redoubler d’efforts, de travailler dur pour mériter les nombreux sacrifices consentis par leurs parents pour leur prise en charge, leur éducation. Une éducation qui, même si elle n’a pas de prix, a un coût. Et cet investissement, les braves parents- d’élèves le supporte dans le seul espoir de voir leurs enfants réussir et les épauler.

Professeur dans un lycée de la banlieue dakaroise pendant plusieurs années, j’ai pu mesurer tout ce que les élèves et leurs parents enduraient pour supporter les frais d’inscription, ceux exigés par les collègues qui organisent des cours de renforcement dans les locaux publics sans l’autorisation de leur administration, le coût journalier du lycéen de la banlieue, qui passe la journée à l’école dont les frais de transport, son petit déjeuner, son repas peuvent coûter mensuellement 30.000frs à sa famille. En rappelant tout cela, surtout le coût économique du redoublement, le mécontentement des parents se justifie.

L’échec des enfants est très mal vécu car ça peut amener une colère, un mécontentement, une souffrance, rappelait un parent d’élève cultivateur burkinabé : Tout est gâté : toi qui les as inscrits, tu n’auras plus rien et tu porteras toutes les différentes charges. Tu les as fait rentrer en croyant qu’ils allaient percer et t’aider. Mais ça ajoute aux rires car, dans les membres de la famille, il existe forcément quelqu’un qui n’a pas inscrit un enfant et qui se moquera de toi parce que tu as investi à perte, rapporte Sophie Lewandowski dans une étude parue dans « Savoirs et expériences », Cahiers de la recherche sur l’éducation et les savoirs N°6, octobre 2007, pp. 301-321.

Une étude qui avait porté sur la scolarisation moyen de lutte contre la pauvreté au Burkina faso : Logiques d’experts et logiques paysannes…

On ne peut dans l’analyse de ces résultats décevants occulter les logiques d’experts à la solde des institutions internationales, la responsabilité de l’Etat, des autorités du ministère de l’éducation nationale.

Responsabilités des autorités, experts…

La mobilisation en faveur de l’éducation pour tous(EPT) est salutaire et les arguments bien convaincants. On ne le dira jamais assez, l’éducation réduit la pauvreté et stimule l’emploi et la croissance. On l’a encore rappelé dans le dernier rapport sur la situation de l’éducation dans le monde : Selon les estimations de l’équipe du Rapport mondial de suivi sur l’EPT, « si tous les élèves des pays à faible revenu quittaient l’école munis de compétences élémentaires en lecture, 171 millions de personnes pourraient sortir de la pauvreté, ce qui représenterait un recul de 12 % de la pauvreté mondiale(…) C’est essentiellement parce qu’elle permet aux individus d’être mieux rémunérés que l’éducation réduit la pauvreté. À l’échelle mondiale, une année de scolarité augmente les revenus de 10 % en moyenne. ». (Rapport, 2013/2014, p.14.).

Depuis bientôt 15 ans, à plusieurs reprises, la communauté internationale a fixé des objectifs quantitatifs d’éducation pour tous et s’est prononcé vigoureusement en leur faveur. Les objectifs de Jomtien de 1990 ont été réaffirmés et élargis à Dakar en Avril 2000, puis réitérés et précisés en septembre de la même année dans le cadre des objectifs du millénaire. Inutile de rappeler l’adhésion et l’engagement du Sénégal, « un pays à risque » comme tous les pays pauvres très endettés (PPTE), dans la réalisation des objectifs de l’EPT d’ici 2015 et les résultats encourageants, plus que satisfaisants même dans l’accès des enfants à l’école.

Le dernier rapport national sur la situation de l’éducation fourni par la direction de la planification et de la réforme de l’éducation (DPRE), celui de 2013, révèle un taux brut de scolarisation (TBS) de 93.0 % dans le primaire. L’intensité de la scolarisation mesurée par ce taux a, d’ailleurs, régulièrement augmenté depuis 2003 avec un taux global de 2.1%.

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Cette politique de scolarisation universelle menée, depuis, explique sans aucun doute les flux importants d’un cycle à un autre. En effet, on a noté un accroissement considérable de l’accès à l’enseignement moyen analysé par les experts à partir « du taux de transition qui détermine la proportion d’élèves de la classe de CM2 de l’année précédente qui passe en classe de sixième des collèges l’année suivante »: entre 2002/2003 et 2012/2013 ce taux est passé de 43,8% à 88,8% soit un accroissement de 45,0 points de pourcentage en dix ans et un taux d’accroissement moyen annuel(TAMA) de 7,3% (DPRE,2013).

Toujours dans ledit rapport national, au niveau du secondaire général, on note la même tendance à la hausse: « Depuis 2003 on assiste à une hausse régulière des effectifs de l’enseignement secondaire général. Ainsi, les effectifs sont passés de 66 613 en 2003 à 248 509 en 2012, soit un Taux d’Accroissement Moyen Annuel (TAMA) de 14,1%. » (Rapport 2013, p86, DPRE).

Tous ces chiffres sont assez révélateurs des efforts fournis par les autorités pour que le slogan « l’éducation pour tous » soit une réalité. Seulement, en 2004, déjà, lors des journées hivernales de la Ld/Mpt, M. mamadou Ndoye, ancien ministre délégué de l’éducation de base et de la promotion des langues nationales, attirait l’attention sur les risques de se tromper d’objectifs. Car il ne s’agissait pas de faire rentrer les enfants à l’école, mais plutôt de les y maintenir pour qu’ils réussissent les apprentissages

Dans son diagnostic M. Ndoye avait dénoncé beaucoup d’errements, de dysfonctionnements dont le problème de l’utilisation des fonds et de leur destination : il s’étonnait que les 30% du budget de l’éducation soient alloués à l’enseignement supérieur alors que celui-ci ne répond pas aux besoins de formation de l’économie du pays. Surtout, il considérait que ces imperfections de notre système éducatif sont complétées par un manque de pertinence et qualité : le pays tâtonne dans le contenu de l’enseignement pour la pure et simple raison que les autorités n’ont pas une approche précise et sérieuse sur les besoins en éducation des jeunes. Il découle de ce hasard érigé en modèle de gestion de l’école, l’absence de réformes d’envergure. À son avis, « on se limite aux pressions extérieures des bailleurs et autres donateurs pour intégrer des domaines et programmes qui ne répondent ni aux besoins, ni aux préoccupations des populations.»

Le secrétaire exécutif de l’association pour le développement de l’éducation en Afrique (Adea) tirait, ainsi, il y a dix ans la sonnette d’alarme, mais au vu de la situation de l’enseignement supérieure encore en crise, les perturbations récurrentes occasionnées par les grèves des enseignants à chaque année scolaire pour les mêmes revendications, les contreperformances de nos élèves, dont les résultats catastrophiques du baccalauréat de cette année, on peut dire qu’il n’avait pas été entendu. En effet, il y a encore du pilotage à vue : on a l’impression que le Sénégal n’a pas de politique nationale d’éducation, ni les moyens des reformes engagées : on se contente de faire des retouches, d’avancer à petits pas.

On s’est engagée, après le PDEF, dans le PAQUET-EF, programme d’amélioration pour la qualité, l’équité et la transparence, des fonds seront encore mobilisés, mais on risque d’être bien déçus à l’échéance de 2025 si on ne met pas en place une bonne gestion, une bonne organisation et une culture de la méritocratie nécessaires à la recherche de la qualité. Cette qualité qu’on cherche ne se mesure pas à l’aune des moyens mobilisés mais des résultats obtenus en termes d’apprentissage.

Il est vrai qu’aucun gouvernement n’est à priori en mesure de fournir un enseignement supérieur à tous ceux qui ont achevé des études secondaires et de répondre à la demande de diplômes universitaires, mais plus le niveau d’éducation d’un individu est élève plus, notamment s’il possède un diplôme universitaire ou un doctorat de troisième cycle, et meilleures sont ses perspectives de promotion sur le marché du travail, de rémunération et autres avantages sociaux.

Les étudiants porteurs de la revendication « master pour tous » doivent être écoutés : Les études qui ont été menées dans beaucoup de pays ont conclu que les avantages privés tirés de l’enseignement supérieur sont beaucoup plus importants que ceux de l’enseignement de base. (Serge Péano IIPE, Cours sur le financement des systèmes éducatifs, Paris 5, 2012).

La responsabilité de l’Etat dans les mauvais résultats du Bac de cette année est bien réelle et s’explique dans l’intérieur du pays par l’ouverture des lycées alors que les conditions minimales, surtout dans les Colléges qui sont érigés en lycée, ne sont pas réunies. Au Cem de Bona, dans le département de Bounkiling, érigé en lycée, on a enregistré aucun admis d’office et seulement 02 admis pour le second tour dans un jury selon la radio Sud Fm. Il se trouve que dans ces collèges érigés en lycée, ce sont des professeurs de collèges d’enseignement moyen(Pcem) ou des contractuels dont le niveau académique ne dépasse pas le Bac qui tiennent des classes de terminale. On ne trouve pas toujours un personnel enseignant qualifié pour officier dans les lycées. On me confie, d’ailleurs, qu’au Lycée de Thiadiaye c’est un prof de physique chimie qui tient les classes de Terminale L.

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Par ailleurs, depuis l’introduction de la gestion axée sur les résultats avec l’utilisation du logiciel Sysgar, des objectifs quantitatifs ont été donnés de manière très impérative au système éducatif en même temps qu’a été affirmée « la liberté pédagogique des enseignants ». Seulement, comme le pense l’inspecteur de l’éducation Masseye Sow, dans la revue Réussir l’éducation N°00, Mai 2014, nous nous trouvons dans une situation paradoxale où les chefs d’établissement sont placés devant une « obligation de résultats », tandis que les enseignants, eux, font face à « l’obligation de moyens » pour réussir les enseignements-apprentissages. Un paradoxe difficile à gérer, source d’incompréhensions dans l’espace scolaire.

De la responsabilité des acteurs : élèves, professeurs…

Je ne pense pas que les mauvais résultats enregistrés soient une décision sournoise des autorités pour diminuer le flux d’entrée dans les universités. Les élèves ont trouvé, certes, les sujets difficiles ; certains parents- d’élèves sont convaincus que les résultats ne reflètent pas le niveau de leurs enfants qui, pourtant, travaillent bien à la maison ou ont des moyennes en classes qui normalement si elles étaient le résultat d’une évaluation sérieuse, devraient refléter le niveau des élèves et assurer leur admission.

Mais, on sait que les appréciations portées sur les livrets de Bac, comme les moyennes semestrielles ne reflètent pas le niveau des élèves : on ne comprend pas, comme le pense un président de jury qu’un élève qui a une moyenne de 14 en Physique chimie aux semestres ne puissent pas dépasser 05 à l’examen dans la même matière . Le même président de jury avait constaté que plus de 80 candidats, venant d’écoles privées à Ziguinchor avec des moyennes entre 10 à 13, ont été tous ajournés : ils n’ont pas dépassé à l’examen une moyenne de 07 à l’issue des épreuves du premier tour.

Ce n’est pas le moment de faire le procès de certains établissements privés où, on gonfle délibérément les notes des élèves ; où des élèves qui ont été exclus ou autorisés à redoubler par les conseils de classes des lycées publics sont acceptés dans les écoles privées, surtout celles ouvertes par les collègues ; les mêmes collègues qui avaient décidé de l’exclusion ou du redoublement de leurs nouveaux pensionnaires. Souvent on a honte en pensant à toutes ces pratiques, au laissez- aller, à la pagaille dont les seuls responsables restent les acteurs du système. En surévaluant les élèves, on trompe les parents

Comme dans le public, il se pose un véritable problème dans l’évaluation des élèves qui s’arrangent toujours pour tirer leur épingle du jeu en trichant ou en négociant tout bonnement avec des collègues qui manquent de rigueur ou de sérieux dans l’évaluation sommative. Mais, souvent les conditions d’évaluation, d’organisation des devoirs dans des classes pléthoriques ne facilitent pas la tâche aux collègues qui n’hésitent pas à mettre des notes, des bonus, des plus 1, 2,3 parce que le temps de correction leur font défaut ou l’administration leur réclame les notes. Il s’y ajoute que l’évaluation sommative a ses limites : comme le pensent les spécialistes de la docimologie, elle est une photographie qui prend justement l’élève à un moment donné sans permettre d’apprécier ses progrès dans la durée.

Dans l’analyse des résultats, je pense que les syndicats d’enseignants ont bien leur part de responsabilités. Surtout que les candidats de cette année ont tous été en classe de seconde en 2012. L’année où la grève avait duré plus de 04 mois et on n’avait pas fait de composition de second semestre ; on avait laissé passer des élèves en première sans vraiment juger leur niveau. Après l’élection du président Macky Sall, on avait sauvé une année qui était perdue d’avance.

La baisse du niveau des élèves est un argument majeur : ils ne s’expriment pas en français, traînent des lacunes depuis l’élémentaire, pense-t-on, pour nous disculper.

Il est, certes, plus rassurant de dégager sa responsabilité, en rendant les élèves responsables de leur erreur mais il est pourtant impératif de comprendre…pourquoi l’élève n’a pas compris.

On n’oublie souvent la responsabilité des collègues qui ne font pas le travail attendu d’eux ou qui n’ont pas le niveau académique pour enseigner, ni les compétences de base en pédagogie pour tenir une classe. Récemment dans un article intitulé : Faut-il brûler nos diplômes ? J’attirais l’attention des autorités sur la situation des contractuels de philosophie, parmi lesquels on compte beaucoup de sociologues de formation qui enseignent une discipline dans laquelle ils n’ont aucun diplôme.

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D’ailleurs, ces derniers étaient en mouvement pendant plusieurs mois, pour exiger une formation diplômante et un plan de carrière. Malheureusement, ils ne se sont pas entendus avec les autorités ; ils ont poursuivi leur mouvement et privé leurs élèves candidats d’enseignements pour lesquels ils étaient payés. D’ailleurs, à Tambacounda des élèves en classe de terminale L n’ont pas terminé la première partie du programme de philosophie.

On parle d’exigence d’équité dans le système, mais comment ces élèves des régions périphériques peuvent avoir les mêmes chances à l’examen que ceux du lycée prytanée militaire Charles Tchorére, du lycée Seydou Nourou Tall, celles du lycée Mariama Ba où des professeurs chevronnés officient.

Il y a quelques années, en 2005, en tant que membre d’un jury d’examen à Ziguinchor, j’avais constaté les faibles notes obtenues par les candidats surtout des séries littéraires en mathématique. J’avais discuté avec quelques collègues, mené ma petite enquête avant d’écrire ceci :

Cette année encore, les résultats du Bac ont révélé le faible niveau des candidats en Maths : à Dakar, dans un jury regroupant des élèves de séries L’, un correcteur a distribué quarante 01 ; un autre à Ziguinchor, dans les mêmes séries, s’est retrouvé avec une moyenne de correction de 03 … J’ai été surpris d’entendre une candidate du centre Djignabo de Ziguinchor autorisée à subir les épreuves du second tour, dire qu’elle ne va pas reprendre les Mathématiques bien qu’elle a eu 01 au premier tour.

Il faut discuter avec ces élèves des séries Littéraires, pour se demander si on ne devrait pas supprimer les Maths, ne serait ce qu’en L’. Même les collègues, professeurs de mathématiques, se plaignent du niveau de ces élèves et vous disent pas du tout motivés dans ces classes. Peut- être qu’ils ont leur part de responsabilité dans cette situation : peu soucieux de la pédagogie et de la psychologie des adolescents, certains professeurs, qui ne se soucient que du programme à terminer, oublient souvent que c’est dans leur rôle que de donner un peu de confiance aux jeunes esprits, que le succès d’un enseignement, pour reprendre le pédagogue français, Olivier Reboul, est fortement lié aux motivations de celui qui le reçoit.

Ces propos gardent encore aujourd’hui, je pense, tout leur sens : on peut tous constater la faiblesse de nos élèves ; mais à partir du moment où on a fait le choix d’une école moins sélective au nom d’objectifs nobles, de normes internationales à respecter, on ne peut plus être aussi exigeant au Bac ; proposons des sujets à la portée des candidats profilés par « l’éducation pour tous » pour plus de cohérence. Pourquoi pas 80 % au Bac au Sénégal, des résultats qui feront moins honte, et après on verra, on réfléchira comme l’auteur français Stéphane Beaud.

Cette proposition taquine, qui paraît même saugrenue, n’est pas partagée : mon ami l’inspecteur Mamadou Barry de l’IFE d’Oussouye avec qui je discute beaucoup est pour la réhabilitation des diplômes universitaires, en commençant par le Bac qui ne doit pas être à la portée de tout le monde. Il faudrait même, pense-t-il, un concours d’entrée à l’université, comme cela se fait dans certains pays dont le Nigeria. Une des solutions serait la création de lycées professionnels pour accueillir juste après le Bfem tous ces élèves qui n’ont pas le niveau, qui ne peuvent pas tous se retrouver candidats au Bac général. D’ailleurs, même dans les pays développés, le taux d’insertion est plus élevé au niveau des Bac+2.

Il faut également revoir les programmes : est ce qu’un élève de terminal L a besoin d’avoir un programme fleuve en mathématique, en SVT ; un élève de S1 trouvera t-il du temps pour apprendre toute la littérature sur Rimbaud, Hugo, la décolonisation, la guerre d’Indochine… en histoire. Je pense qu’ils gagneraient qu’on l’aide à comprendre le résumé, la technique du commentaire, de l’argumentation, les techniques d’expression, de rédaction de lettres administratives ; un cours d’introduction au droit à la place des mathématiques serait préférable en L’. Bref, on a beaucoup d’éléments à élaguer de nos enseignements ; il faut alléger le programme …

 

Bira SALL

Quartier Ndoutt Tivaouane. Expert Junior, Consultant en Education et Formation. sallbira@yahoo.fr

Bira SALL

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