En fait, la traque des biens mal acquis a une démarche à géométrie variable. Eu égard au cas de Me Madicke NIANG et ses acolytes qui, bien qu’ayant été épinglés par les rapports du CENTIF et poursuivis du délit d’enrichissement illicite par la CREI, ne sont pas inquiétés malgré tout, jusque-là. Et la raison de cela, n’est rien d’autre, qu’à cause de leurs proximités suspectes et sournoises avec les milieux maraboutiques.
Mais ceci, ne devrait nullement absoudre leur culpabilité, ou l’éteindre non plus définitivement, car elle pourrait être parfaitement réexaminée demain. Et le fait que ces derniers s’adonnent – tout azimut – aux manœuvres les plus tortueuses, pour échapper à la justice et empêcher leur traduction dans les juridictions compétentes, n’est que partie remise et un simple report d’échéance, pour rendre compte de leurs actes délictueux, un jour.
Au demeurant, tous ceux qui, sans exception aucune, sont impliqués dans le pillage de nos ressources ou ont fait l’objet d’enrichissement illicite à travers les deniers publics, doivent être traduits devant la CREI pour rendre compte. Les Sénégalais ne veulent plus pour autant, qu’un règlement politique à l’amiable soit envisagé, quand il s’agit de contentieux judiciaires sur fond de délinquance économique et de brigandage financier des biens publics. Maintenant, le prétoire est devenu le seul lieu, où l’on statue en dernier ressort, sur la prééminence de l’un des deux soucis qui sont en conflit permanent sur le théâtre politique sénégalais, à savoir: * le souci d’un apaisement social, commandé par les 17 réformes censées accompagner l’exécution du plan” Sénégal émergent”.
Lequel souci, dopé par les menaces des partisans d’Abdoulaye Wade qui se livrent – par réflexe pavlovien – à un jeu de spéculation sur la stabilité sociale digne des Cassandres, qui augurent les fantômes d’insurrections, d’instabilité et de désordre social, par un usage extensif des rhétoriques alarmistes et des incantations sinistroses, autour d’une paix civile menacée, d’une misère sociale profonde installée…
Pourtant, tout au long du règne d’Abdoulaye Wade, le Sénégal était frappé de langueur conjoncturelle sans précédent, marqué par des pluies de contre saison charnières, qui avaient décimé le cheptel équin, bovin, ovin et caprin en 2001. Une telle calamité était assortie d’invasion acridienne. Et que dire encore de la tragédie du bateau le “joola” !
* Le deuxième souci, c’est celui d’une réponse aux revendications exigeantes, et d’attentes pressentes des Sénégalais telles que : la récupération des biens spoliés, une répression exemplaire de la prédation économique et du pillage systématique des ressources publiques du pays, pendant le règne de Wade. LES ESCAPADES DÉMOCRATIQUES DES POLITICIENS: Le cercle fustige le comportement répugnant et inconséquent des politiques qui veulent ménager le chou et la chèvre, en faisant des escapades démocratiques.
Le suffrage des Sénégalais est devenu d’un abord difficile, qui ne s’acquiert plus sur un plateau d’argent, comme l’imaginait- en tout simpliste – le politicien sénégalais. La confiance des Sénégalais ne s’accommode plus des “escapades démocratiques” ou dans des contingences maraboutiques. Lesquelles contingences politico-maraboutiques, qui entendent – comme le voudrait la loi d’airain de l’oligarchie – parasiter la ligne politique de tous les états-majors politiques, et aiguillonner leurs démarches, dans le but de préserver un centre d’intérêt obscur et antidémocratique. Il est aussi remarquable de souligner, que maintenant, les Sénégalais se détachent de certaines alliances fantaisistes et par effraction, sans affinité politique ni objectif clair dans la démarche. Parce que, en vérité, la force des alliances doit se nourrir de la légitimité sociale des entités et des personnes qui l’animent et l’incarnent. Alors, lesquelles personnes doivent être celles dont le comportement est irréprochable, et la pédagogie de l’éthique de ce même comportement, forcent le respect et forgent cette légitimité socio politique.
Dans cet ordre d’idée, le cercle déplore l’inconséquence de certains caciques politiques. Ceux-là qui ont partout vitupéré, brocardé et battu en brèche l’incursion de la famille du président et la présence envahissante de ses beaux-frères sur la sphère du commandement de l’Etat. Mais curieusement, ce sont eux pourtant, particulièrement les conseillers du parti Rewmi, qui ont voté en faveur d’Aliou Sall, pour en faire le maire de Guediawaye.
Par conséquent, il est très important voire indispensable que la réforme et refondation des institutions tienne compte de tous ces aspects, et comporte des clauses restrictives et contraignantes très corsées, contre certaines pratiques, le comportement excentrique et clair obscur de certains opposants inconséquents, qui cherchent à tout prix, des raccourcis à coup de voltefaces et de palinodie.
LE RÉFÉRENDUM RELATIF AU MANDAT DU PRÉSIDENT DE LA REPUBLIQUE : Le cercle des soufis approuve et exhorte le président de la République à consulter le peuple par voie référendaire, le seul détenteur de la souveraineté populaire et habilité à se prononcer habituellement dans les cas d’espèce, comme ceux des lois organiques d’importance capitale, pour les légitimer.
Il lui recommande également, de prendre l’avis des constitutionnalistes sénégalais affirmés, pour une rédaction correcte, nette et limpide de la Loi, afin d’exclure toute confusion d’interprétation possible, dans la détermination de ses contours juridiques. Ceci pour nous éviter, comme ce fut le cas il n’y a guère longtemps, avec la constitutionnalité de la loi relative à la possibilité du président Wade.de briguer un troisième mandat.
Le président Macky Sall doit savoir raison garder et demeurer serein. Le cercle des soufis tout en dénonçant le rôle corrosif de la transhumance politique, de intrusion – de la famille du président et autres actes à consonance de clan – dans les rouages de l’administration, condamne pour autant les agissements antidémocratiques de certains opposants de Macky, qui veulent ménager le chou et la chèvre, rien que pour conquérir le pouvoir par des voies escarpées et sinueuses.
Serigne Fallou Dieng
Responsable du cercle des Soufis
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