Au lieu de condamner les pays occidentaux pour avoir opportunément brandi leurs vaccins obtenus de dur labeur, en plus agissant, comme à l’accoutumée, dans le casting classique du mendiant et du pieu donateur, nous devrions plutôt réfléchir sur la responsabilité de nos gouvernements, de nos chercheurs et professionnels de la santé et de la sécurité. C’est un minimum à défaut de pouvoir faire violence sur notre fierté pour rendre grâce aux équipes d’interventions et aux gouvernements étrangers pour avoir sauvé des vies jusque-là. Le virus Ébola est toujours là et demain, un autre pourrait lui succéder. Et il n’y aura ni Père Noël, ni mère Theresa, ni Lady Diana pour nous faire don de vaccins et de soins primaires.