Depuis l’avènement de Macky Sall à la magistrature suprême, le débat sur le mandat présidentiel tourne entre réclamation, promesse et refus. La classe politique, y compris les alliés de Benno Bokk Yaakaar, réclame à cor et à cri que le Président respecte ses engagements. Acculé, il promet invariablement de ne pas se dédire, alors que certains de ses plus proches collaborateurs et des militants de son parti opposent un refus catégorique à toute réduction de son mandat. Ainsi qu’ils l’ont manifesté de plusieurs manières, ils n’entendent pas troquer les 5 ans promis durant la campagne électorale pour la présidentielle de 2012, contre les 7 ans prévus par la loi constitutionnelle de 2008. Et ils comptent sur le vote d’une nouvelle loi constitutionnelle en vue de rectifier l’article 27 hérité de celle de 2008 pour faire en sorte que cette réforme ne s’appliquât pas au présent mandat présidentiel, mais au suivant. Pour ce faire, ils espèrent pouvoir s’appuyer sur une majorité mécanique à l’Assemblée nationale, mais encore faudrait-il qu’ils parviennent, auparavant, à convaincre leurs alliés de Benno, surtout ceux du Ps, de Bess du ñak et autres.