Il parait que l’horizon 2016 a été retenu pour l’introduction officielle de l’éducation sexuelle à l’école au Sénégal. Petit à petit, des femmes intellectuelles, moins brillantes et plus paresseuses qu’on ne le croit, ainsi que des magistrats avides de subsides et de prestige professionnel international s’organisent dans leurs sortes d’associations et d’ONGs occultes pour précipiter cette politique dont la logique est la substitution de l’école à la famille et au parent tout court. Il n’est pas un hasard si des institutions comme l’UNESCO, la Cour Internationale de Justice, le Tribunal Pénal International, les ONGs de droits de l’homme, et Fondations et Chancelleries étrangères regorgent d’experts en éducation, de magistrats et d’activistes sénégalais. Le but de cette politique d’éducation sexuelle présentée machinalement comme une générosité humanitaire est d’isoler l’enfant de toute forme d’autorité parentale, communautaire, religieuse et culturelle afin de le livrer incrédule à l’endoctrinement néolibérale afin d’en faire un être hypersexualisé dès le bas âge, un futur consommateur et un pilier de l’économie néocapitaliste qui se nourrit de l’industrie du sexe (gadgets et pratique sexuelles, médicaments relatifs) et des loisirs.
Nous sommes arrivés dans notre pays à un point où nous devons, sans plus tarder, riposter à tout ce qui est dirigé contre l’intégrité morale et la santé mentale de notre société. Cette politique est déjà combattue dans beaucoup de pays occidentaux. En Allemagne, par exemple, certains parents d’élèves se sont organisés en associations pour refuser cette politique et réclamer ou construire eux-mêmes des systèmes d’éducation de leurs enfants en dehors du circuit de l’école officielle. C’est dire que tout le monde sait que cette politique est un maillon d’une chaine qui a pris son origine depuis la colonisation.
Les véritables enjeux de l’éducation sexuelle
Le problème c’est qu’ils trompent les gens et se servent par medias interposés du pseudo prétexte de la protection de la santé sexuelle des enfants. Si les jeunes sont aujourd’hui exposés et laissés à une hyper activité sexuelle anarchique et aux conséquences sur leurs santé, les causes premières sont a trouver dans leur exposition non protégée aux contenus non régulés et sans filtrage des medias qui pullulent de manière également anarchique et souvent sur fond de corruption. Les promoteurs de ces politiques catastrophiques savent en âme et conscience que ce sont les medias qui promeuvent le libertinage et ont dégradé la santé mentale et sexuelle des enfants. Personne ne s’indignent—encore moins proposer de programme là-dessus—qu’au Sénégal n’importe quelle chaine de télévision ou de radio puisse diffuser n’importe quoi sur tout le territoire national à n’importe quelle heure. La promotion des loisirs et métiers comme la danse obscènes, le mannequinat, la musique érotique et le jet-setting sont des causes de l’hyperactivité sexuelle des jeunes et de leurs conséquences que l’on prétend fallacieusement vouloir guérir en leur donnant encore plus de savoirs et de liberté sur les pratiques sexuelles et leurs frontières ultimes avec une éducation sexuelle à très bas âge.
On est prêt pour cette fin maléfique à nous imposer une conception de l’adolescence, de l’âge et de la sexualité. Un adolescent en Occident c’est à partir de 12 ans déjà, chez nous c’est entre 14 et 15 ans. Ils savent que les medias ne sont pas régulés dans ce sens et pourtant ils ne proposent aucune forme de régulation des medias. Au contraire, ils utilisent les medias en appoint à leur politique de substitution de l’école à la famille pour créer des sujets hypersexualisés qui accepteront toutes sortes de gadgets pour consommer du sexe et des médicaments pour guérir les maladies qui vont venir avec. C’est un des pans importants de la perspective de dépannage de l’économie capitaliste en crise: la biopharmaceutique et les industries du sexe et des loisirs, Dans certaines villes d’Europe les villes les plus hypersexualisés rapportent plus à l’assiette fiscale des Etats et des régions. Un entrepreneur (légal) du sexe peut gagner jusqu’à cinq fois plus qu’un cadre d’entreprise par mois.
C’est vous dire que cette politique n’a d’autre objectif que d’ébranler les défenses culturelles et religieuses de notre société (islam et christianisme) à l’épanouissement de cette économie capitaliste. Résultat de notre forte spiritualité et de l’importance de la famille et de la vie communautaire chez nous, la philosophie morale de notre société constitue un obstacle à cette économie et aux modes de vie qui la nourrissent, en ce sens qu’elle ne cautionne guère une permissivité absolue aux plans sexuel, moral et économique. Voila pourquoi il est vital pour cette forme d’économie et de mode de vie libertaire de fabriquer à grande échelle, via l’école et la sante utilisées ainsi comme des prétextes et des chevaux de Troie, de sujets libres de toute autorité morale et spirituelle, sociale et politique. Il en est de même de certains types de droits humains comme ceux dissimulés dans des concepts idéologiques comme l’orientation sexuelle, le genre, la liberté religieuse.
Organiser la riposte sans plus tarder !
Par conséquent, il nous faut organiser des réseaux de ripostes comme certains occidentaux qui ont tout compris le font chez eux, lesquels réseaux vont coordonner et porter le combat auprès de chefs coutumiers et religieux et auprès des parents d’élèves et des enfants eux-mêmes. Ce qui est curieux c’est comment l’Etat s’investit formidablement dans cette politique alors que depuis les indépendances nos dirigeants refusent d’encourager l’éducation religieuse. Aujourd’hui on traine les pieds dans l’autonomisation des daara qu’on veut au contraire moderniser et corrompre au service de l’économie et du statu quo néolibéraux. Cela ne peut plus continuer. Nous devons cesser de dénoncer et agir, sinon il sera trop tard et cela ne sert à rien de tout le temps dénoncer des choses pour lesquelles on n’apporte aucune réponse.
Pour ma part, j’ai déjà entamé la sensibilisation auprès de quelques chefs religieux que j’ai eu l’occasion d’approcher et dans certaines localités ces chefs religieux ont clairement dit qu’ils n’accepteront jamais une telle politique. C’est vous dire que les gens savent saisir les enjeux de ces politiques et réagir en conséquence si on les sensibilise à temps. Nos langues nationales sont de puissants codes pour décrypter le langage du néocolonialisme que nos élites cautionnent et utilisent dans leur but de nous imposer des formules qu’on leur demande d’implémenter manu militari contre leurs populations moyennant des commissions et des promotions. Je poursuivrais ma route et le moment venu je dresserai avec les volontaires que j’aurais réussis à trouver une opposition farouche à ces genres de politiques. Il en est de même de la légalisation de l’homosexualité et de l’avortement que certaines associations de magistrats et de femmes défendent moyennant des subsides et des subventions à leurs activités subversives à l’endroit de notre système culturel.
Au lieu d’étudier et d’apprendre de la culture juridique et politique qui se cache derrière ces programmes financés à coups de milliards d’Euro et de dollars par les lobbies de l’industrie pharmaceutique, afin de mieux servir la souveraineté et la libération de leurs peuples, ces groupes locaux préfèrent paresseusement s’enrichir et marchander des carrières dans ces institutions internationales en vendant nos populations comme un stock de cobayes à usage expérimental. Cela doit cesser et, s’il le faut, nous devons user de tous les moyens de pression et de riposte possibles pour y mettre fin. C’est l’avenir de nos enfants et de notre société qui est en jeu et cela n’a aucun prix au monde. L’on conviendra avec moi que cet enjeu ne saurait en aucun cas faire l’objet de négociation, encore moins être relativisé de quelque manière qui soit.
Cela dit, ne nous y trompons pas, nombre de problèmes qui s’amoncellent aujourd’hui pour mettre en danger l’équilibre et l’intégrité de notre nation sont liés aux conditions de développement des medias d’une part : très faible niveau intellectuel et absence de déontologie des journalistes, corruption des patrons et entreprises de presse, absence de mécanismes de régulation des medias et de protection des usagers du service audiovisuel. Les medias en ligne utilisent de manière immodérée des photos et des termes précis pour atteindre la conscience des enfants et des jeunes dont il n’existe aucune protection contre ces contenus accessibles sur leurs portables (ordinateurs, téléphones et autres gadgets électroniques). Nous avons le CNRA et l’ARTP, mais elles ne servent à rien sur cette question precise, sinon enrichir des employés dont on a le droit de douter de la compétence. D’autre part, des actions concrètes doivent être menées pour contraindre les pouvoirs publics à respecter et à prendre en compte les volontés et les équilibres socioculturels de notre société dans l’énonciation (le libellé intellectuel et la législation qui en découle) et l’exercice de certaines libertés telles que celles d’expression, d’association, d’intégrité morale et corporelle. C’est à mon avis à ces deux niveaux essentiels que pourrait être effective et efficiente une mobilisation collective nationale pour une préservation de notre intégrité morale et culturelle.
Aboubakr Tandia
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