Au Sénégal il semble s’être développé sur les flancs d’une gouvernance affairiste un certain réflexe voir un mouvement « petit-bourgeois ». L’on pourrait s’accroîtrait à prendre cette tendance pour une dynamique socioculturelle ordinaire, mais, contre les apparences, il pourrait s’agir peut-être de l’une des nombreuses indications que la société sénégalaise est en train de négocier, non sans difficultés, une transition sociale et politique sans précédent ; qui plus est dans un contexte où les mécanismes de la régulation et de la socialisation sont, les uns démantelés dans une entreprise consciente de gouvernance extravertie, les autres assimilés, bricolés et imposés à partir de répertoires et d’univers socioculturels sinon étrangers du moins qui s’emparent d’une grande partie de la classe moyenne : ces « nouveaux riches » produits, non pas par un homme, mais par le système-wadiste qui résiste encore au dirigisme de l’émergence ; c’est-à-dire l’effet conjugué d’une économie de la prédation et de ce qui s’apparente à un épicurisme existentiel primitif.