Il peut paraître bien curieux, en ce troisième millénaire, de voir des gens se passionner pour la culture ou affirmer, au risque de choquer, leur attachement à une langue qui, plus est, leur est étrangère. C’est que, dans le monde d’aujourd’hui, l’économie et la technologie semblent être les seuls domaines qui requièrent de l’intérêt. Ainsi, les préoccupations culturelles n’auraient plus de sens et devraient être rangées aux oubliettes. Se persuader d’une telle idée serait verser dangereusement dans l’erreur. Culture et développement, dans tous les sens, ne sont pas antinomiques. Mieux, je ne provoque pas, c’est la culture qui fait le développement. Je vais le montrer à travers ce syllogisme :