Lorsque l’Action sociale et la Santé furent à nouveau réunifiées après 15 années de séparation, certains acteurs des deux secteurs applaudirent. D’autres sont restés perplexes, frileux et sceptiques du fait d’une valse incessante de la Direction de l’Action sociale d’un ministère à l’autre et d’un premier compagnonnage avec la Santé jusqu’en 1997 qui n’a pas été bénéfique pour l’Action sociale. Il faut dire que celle-ci a toujours été malmenée et utilisée comme instrument pour appâter les bailleurs de fonds avant d’être jeté à la poubelle, mais également comme prétexte pour dilapider des ressources publiques sous le couvert d’œuvres sociales caritatives. Ainsi l’Action sociale passa-t-elle d’un ministère à l’autre sans aucune visibilité de ses actions, car vidée de son contenu et sans jouer véritablement un rôle efficace dans la politique de protection sociale.