Pas nécessairement se compromettre à moins que ce soit nécessaire. Les africains semblent marmonner ce refrain débilitant, du fond des gouffres afin d’émerger. Ne savent-ils pas que cette résignation et ce don de soi ne sont pas conditions d’envol économique, mais effets de servitude? Ils font suite à la promotion et à la férocité des plus nantis. En réalité, le citoyen modèle, rampe de lancement au développement, n’est que mythe. Il est simple produit dressé par le capitalisme triomphant qui est parvenu à tasser toute valeur ainsi que toute autre motivation si ce n’est l’appât du gain. Les noirs africains, pris au piège, s’y débattent en désespoir de cause.
Archives journalières : 19 avril 2015
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Le débat suscité par le projet de loi portant statut du« Daara »n’est pas facile à cerner. Il est aussi complexe que l’histoire du Sénégal et sa sociologie. Le diagnostic et l’ambition gouvernementale, tels que déclinés dans le texte, ne pourraient être sans soulever de virulentes réactions. Car, le projet de loi réveille de douloureux souvenirs chez les sénégalais imbus de l’histoire. Il rappelle à bien des égards l’entreprise du colonisateur qui cherchait à déstabiliser le système éducatif, soubassement du système de valeur culturel qu’il a trouvé sur place.