Dans une contribution intitulée « Serigne Touba aurait-il soutenu une guerre entre musulmans ? » et datant du 20 mai 2015, notre compatriote Abdou Aziz Mbacke Majâlis nous proposait une nouvelle lecture de l’aventure belliqueuse du Pouvoir sénégalais en Arabie Saoudite. Cette décision de participer à la guerre du Yémen en cours aurait été prise sous le prétexte, entre autres, de défendre les lieux saints de l’Islam. Sans cabotiner davantage sur la nature véritable de cette guerre que l’on sait évidemment nationale, notre compatriote revenait sur l’inconsistance des arguments brandis par le belligérant sénégalais pour justifier son expédition dans la péninsule arabique. Le problème majeur consiste dans la campagne autoritaire du Pouvoir sénégalais en la mobilisation d’arguments essentiellement religieux adossés à une instrumentalisation peu savante et frauduleuse des productions intellectuelles et de la biographie des illustres guides religieux. Plus préoccupant dans cette affaire est le soutien mercenaire apporté à cette falsification mémorielle et théologique par quelques franges de la classe de ce qu’on appelle communément les « chefs religieux ».
Archives journalières : 24 mai 2015
Dans une récente sortie, Tounkara dénonce une loterie prisée de plus en plus par des mineurs, le pari sportif, en alertant sur les conséquences nuisibles de l’appât du gain facile. Ce n’est pas tant le contenu de son discours que l’agencement de sa pensée qui vient nous chercher, nous provoquer et, mieux, nous convaincre de sa force de persuasion. Il ne se complait pas dans la rhétorique habituelle de mollah pour faire peur et prédire la pénitence; il s’appuie sur des faits et gestes avant d’apprécier raisonnablement l’impact du phénomène sur les équilibres sociaux.
En effet, je ne peux m’empêcher de rendre intérieurement grâce au Seigneur de la grande faveur dont Il a gratifié notre pays. Lorsque, une fois par semaine, je me rends, à l’heure de la pause, à la mosquée la plus proche pour y sacrifier à l’usage. En admirant l’extraordinaire esprit de tolérance et de dépassement des différences dont les sénégalais sont capables. Avec – et c’est cela le plus étonnant pour un observateur attentif – un naturel et une « normalité » si déconcertants, au regard surtout des déchirements et massacres au nom de la religion qui sont entrain de détruire d’autres pays.