La société sénégalaise est traversée de codes, de normes, de croyances et de représentations qui se violent ou qui sont incompatibles. Les croyances supposées caduques gardent encore une certaine vivacité, sinon resurgissent dans les nouvelles ; les normes, en plus d’être confuses, ont des espaces et des temps de validité et d’invalidité, etc. C’est pourquoi d’ailleurs l’existence sociale est non seulement conflictuelle mais aussi fécondatrice d’égarement et d’abasourdissement pour ceux qui ne sont pas capables de voguer avec équilibre dans les différents courants.