Depuis quelques années, le secteur énergétique sénégalais vit une crise récurrente, notamment en ce qui concerne le sous-secteur de l’électricité. L’instabilité de la fourniture d’électricité enregistrée depuis plus d’une décennie, est la contrainte d’infrastructure la plus sérieuse pour le développement d’une industrie moderne et compétitive et justifie les faibles performances économiques du Sénégal et l’accentuation corrélative du chômage et du sous-emploi. En effet, malgré l’existence d’un important potentiel énergétique, le pays peine à développer ses capacités de production et ne parvient pas à atteindre une puissance installée totale de 1 000 MW en raison d’une infrastructure vétuste et mal entretenue aggravée par des moyens financiers insuffisants. Sur l’étendue du pays, la puissance totale installée sur le réseau interconnecté est de 747,8 MW dont 512,8 MW pour les installations propres à la SENELEC et 235 MW par des producteurs privés. Quant au réseau de distribution de la SENELEC, il comptait en 2011 au total 8 643 km de lignes MT 30 et 6,6 kV, 4 320 postes de transformation MT/BT et 7 822 km de lignes BT.