La lecture du communiqué du Conseil des Ministres du Gouvernement du Sénégal en date du 24 juin 2015, est pour la communauté des archivistes, un moment historique fondateur. En effet, comment ne pas se réjouir du fait que ce soit le premier de tous les sénégalais qui se fait le porte-voix de ce que nous réclamions depuis des années. Le Président de la République, Macky Sall, fixe le programme. « Doter le Gouvernement d’une bonne politique de gestion des archives, qui intègre, le renforcement du cadre réglementaire, le recrutement de personnels professionnels et le recours à la numérisation des documents administratifs et financiers. » Il a raison. Il est un lieu commun que de dire que les documents administratifs constituent la source fondamentale des politiques publiques. Leur gestion, leur interprétation, leur mémoire constituent les bases de l’action politique pour le développement. On minimise encore aujourd’hui la gestion de l’information dans les administrations africaines. Le résultat du bric-à-brac de l’analyse et de la gestion de l’information, constitue un facteur de blocage et de contre performance de l’administration et une perte énorme de temps et d’énergie.