La jeunesse sénégalaise n’est pas cependant, celle paresseuse et attentiste, qui se fait prendre le destin en main. Elle refuse le droit à la paresse, malgré la non prise en compte de ses besoins, concernant les affaires qui l’incombent. Les entrepreneurs sénégalais ont besoin de faire la preuve que leur travail compte et, qu’ils sont capables d’apporter le changement tant attendu d’eux.
Sommes-nous, finalement dans un pays, où, seuls les politiciens, les musiciens ou les sportifs réussissent à devenir milliardaire? Ceci, en tout cas, y ressemble fort bien.
Alors que chaque jour, nous assistons aux souffrances de millions de familles en Afrique, particulièrement, celles de l’Afrique de l’Ouest, qui souffrent le plus de la pauvreté et le plus touchés par l’émigration clandestine qui tente leurs fils.
Notre pays le Sénégal, bien vu partout, aux niveaux des médias et sommets en tous genres, à cause de la mise en œuvre de son Plan Sénégal Emergeant (PSE). Un PSE prétexte, pour appeler à l’aide des populations, peine encore à sortir de terre. S’agissant de l’analyse des statistiques sur l’emploi au niveau national, le taux est très faible jusque-là.
Comment accompagner par le travail cet élan d’émergence avec une grande partie de la population sans revenu mensuel ni journalier? Surtout pour les plus jeunes, encore en quête de leur premier contrat de travail. « Peut être bien que le PSE permettra aux délestés du système ou à ceux qui ne sont pas nés avec la cuillère en or à la bouche, de subvenir demain à leurs besoins quotidiens, pour survivre et joindre les deux bouts. » Récemment, la directrice des opérations de la Banque Mondiale pour le Sénégal, la Guinée … de la Sous-région a noté le faible taux de participation du marché de travail qui est de 51% au Sénégal comparé à la moyenne subsaharienne 70%, alors que les politiciens de l’APR et certains membres de la coalition au pouvoir affirment à leur niveau et lors de leur meeting politique que le Président Macky Sall est en train de faire un très grand travail : il a créé plus de 100000 emplois en 3 ans. Et mieux, que le pays émerge sous Macky. Lors de leur grand rendez vous de palabres, ils se glorifient sur les axes stratégiques dégagés pour garantir l’émergence du Sénégal dans un court ou moyen terme à savoir l’agriculture, l’élevage, les télécommunications, infrastructures et TIC…
Encore une fois de plus, faut-il le réaffirmer, que nous avons plutôt besoin d’emplois décents, pour survenir à nos besoins et aider nos familles.
Sachez que le panier de la ménagère n’est pas encore bien garni de fruits, légumes, condiments et céréales, que nous cultivons sur nos terres comme le veut le Président.
Demandez-vous plutôt, en tant que gouvernants, comment promouvoir d’autres plateformes pour rendre nos productions visibles et accessibles par tous, au niveau du marché national, sous régional et international ? Il faut diversifier la chaîne de produits locaux en autosuffisance et ne pas se limiter au seul riz, qui n’est pas encore d’ailleurs atteinte?
Est-ce cela le rêve de nos grands frères, eux, qui avaient émergé depuis la nuit des temps 2000 ? Mais, qui ont disparu lors cette dernière décennie à cause de la promotion des médiocres, de ces voleurs de la république enrichis illicitement. Ceux-là, qui ont mis le Sénégal à genoux, en ne pensant égoïstement qu’à leurs poches et aux baux qu’ils laisseront à leur famille.
Beaucoup de projets et d’initiatives dorment dans les tiroirs et des entreprises sombrent sous les eaux de l’inondation du marché, à cause d’hommes qui ne répondaient pas aux exigences des postes mis en jeux. Les tenants du pouvoir ont préféré favoriser les militants du parti aux compétences limitées, plutôt que, de confier le travail à des citoyens aux compétences éprouvées.
La question du chômage des jeunes n’est pas seulement le problème de l’Etat ou du Président. Pour lui apporter des solutions durables, il faudrait prendre de nouvelles initiatives concertées, mutualiser les forces, afin d’inspirer la création d’entreprises viables et capables de recruter et de payer normalement et régulièrement des salaires décents.
Pour cela, il ne s’agit plus d’effectuer des travaux de recherches sur le chômage. Moins encore, de procéder à des analyses de profils d’hommes ou de femmes, d’organiser des tables rondes ou conférences sur le phénomène. Il faut plutôt, prendre les exemples pragmatiques qui ont réussi de par le monde, comme des modèles intéressants, de les appliquer intelligemment en notre faveur, tout en respectant nos valeurs sociales, en n’insultant pas naturellement, l’intelligence de nos vaillants compatriotes experts, dans leur domaine.
Justement, des modèles, qui peuvent contribuer à inspirer nos gouvernants, nos jeunes, nos entrepreneurs, nos sociétés, le secteur privé et organisations non gouvernementales qui appliquent les bonnes règles de gouvernance. Au Sénégal, même si les réformes sur la gouvernance des biens publics intéressent plus d’un, et sont jugées d’importance capitale pour notre émergence, il reste l’application des retombées de la traque des biens mal acquis, comme preuve matérielle palpable, que ces actions sont réellement destinées à rétablir la justice sociale et l’égalité de tous les citoyens devant la loi et les biens de la nation.
Pourquoi certains croupissent en prison, alors que d’autres, cités dans ces mêmes enquêtes, continuent d’humer l’air frais, circulent librement dans leur maison luxueuse des quartiers chic de Dakar et bénéficient des plages et environs réservés aux bourgeois.
Auparavant, nous pensions tous, très justement, que l’argent récupéré de la traque des biens mal acquis servirait à appuyer d’autres investissements de l’Etat. Mais hélas ! On ne sait pas malheureusement à combien s’élèvent avec exactitude les fonds réellement tirés de cette opération. Ensuite, à quoi les sous récupérés, qui sont largement inférieurs aux sommes légitimement attendues au début de l’opération de la traque des biens mal acquis, mise en œuvre depuis la dernière alternance.
Par exemple, il n’y a pas longtemps, le Détroit aux USA perdait tout, ses usines, sa main d’œuvre, ses emplois à plein temps ou temporaires, son business… Mais aujourd’hui, il n’existe plus de problème, tout est redevenu normal, comme avant, grâce au travail retrouvé.
Alors, par quelle voie passer pour résoudre les problèmes économiques, autre que celle de la lutte contre le chômage d’abord, et ensuite, en prenant compte de l’apport des investisseurs partenaires, qui sont toujours prêts à soutenir les pays confrontés aux problèmes de développement économique et social.
Aujourd’hui, il ne reste plus qu’à mettre l’accent sur l’amélioration des conditions de vies de nos populations, par une formation professionnelle adaptée au marché de l’emploi. Par l’utilisation des TIC, pour le développement, la réduction du gap numérique et des connaissances sur les nouvelles pratiques applicables dans l’agriculture, l’élevage et autres volets.
Et en cela, la jeunesse sénégalaise est incontournable et, elle est prête à prouver sa passion et ses capacités à prendre les risques nécessaires pour jouer sa partition. Surtout que nous sommes dans un monde de vitesse, de plus en plus rapide et en perpétuelle évolution. L’agilité, l’habilité et la capacité d’adaptation prennent le pas aujourd’hui sur les simples diplômes. Même la spécialisation par la formation, ne serait plus, qu’un atout dans une société qui cherche maintenant, des compétences qui n’existent pas encore, donc nouvelles.
Certains politiciens dépassés par l’évolution du temps, n’ont que des outils démodés qui freinent nos pays et les tirent vers le bas, les remettent sur les sillons déjà tracés et ayant déjà montré leurs carences et limites.
Il appartient alors désormais, à toutes les couches et classes de la société, d’imaginer ensemble leur futur, qu’elles veulent réaliser. Mais, il est plus important encore, que nous devons tous réfléchir et tenir compte, à notre culture et aux valeurs cardinales intrinsèques de nos peuples et pays souverain. Celles-là mêmes, qui nous donneront de nouvelles et plus de chances de création de sources de revenus plus larges.
@Thiendella TSSF