L’éducation nationale est toujours en perspective de réforme dans le discours, mais en fait, non. La présente situation de notre éducation nationale est comparable à un fruit en voie de pourrissement assez avancé, mais non encore à terre.
Ces fruits toujours suspendus aux branches sont l’objet de greffe ou d’une combinaison, entre d’une part, le corps enseignant et d’autre part, une race particulière, de politiciens véreux accrochés au pouvoir, avec la particularité d’une malgouvernance notoire du pays. Des gouvernants qui ont eu l’opportunité d’hériter du pouvoir colonial et néocolonial la direction des affaires du pays. Par conséquent, ils sont en charge et responsables de l’éducation nationale, d’un pays devenu indépendant avec toutes les nouvelles exigences et réformes nécessaires.
Avec le départ brusque des colons français, l’absence d’une relève d’enseignants aptes et patriotiques, l’omission de se référer à notre propre culture et la prise en compte de nos langues nationales dans l’enseignement à partir du primaire ont pesé fortement et négativement sur l’éducation nationale. Elles l’ont déracinée et lui ont privée d’une bonne base ou d’un socle fondamental solide, pour mieux progresser dans le temps.
Les branches ne peuvent subir de redressages qu’étant tout jeune comme le dit l’adage Wolof [bante da niou Koy jubanti si ba mūy ndaW ]
Bien sur, cet arbre que nous représentons comme l’éducation nationale doit être bien arrosé et entretenu, comme ce fut le cas au moins durant la période coloniale en partie. Depuis quelques années, notre école ne reçoit plus du souffle vivifiant, comme l’eau est pour un arbre, mais c’est plutôt le sang, de nos étudiants tués lors des manifestations revendicatives, qui lui sert malencontreusement de nourriture. C’est dommage !
A l’image et comme ces feuilles, qui bénéficient de la rosée matinale ou du vent que souffle l’atmosphère tendue. Les élèves, avec l’aide des enseignants, gouvernants et politiciens, parents d’élèves démunis et veuves qui se retrouvent seuls en charge de l’avenir et de l’éducation de leurs enfants auraient dû bénéficier en principe et raisonnablement de bourses ou d’assistance sociale, pour poursuivre correctement leurs études. Mais hélas !
La réalité nous montre incontestablement, que, depuis les indépendances, le taux de scolarisation des tout petits, ne cesse d’augmenter. Et, il s’y ajoute, que la scolarisation, de tous les enfants, jusqu’en secondaire est un droit obligatoire inscrit dans la constitution. Mais hélas ! Tout le monde sait, qu’il est loin d’être respecté à la lettre en ce moment. Et par ailleurs, nous avons tous constaté, que le niveau et la qualité des contenus programmatiques d’enseignement scolaires destinés aux élèves n’ont pas subi beaucoup de changement qualitatif, comme ceux de la pédagogie, pour les enseignants, n’ont pas subi d’amélioration.
Les débats sur la qualité de l’enseignement relatifs au contenu des programmes et réformes de l’enseignement supérieur, foisonnent, mais ne débouchent sur aucun résultat concret palpable sur le terrain. En effet, les questions matérielles comme le salaire des enseignants, leur logement, santé, etc., focalisent plus certains enseignants, que la bonne marche de l’école publique sénégalaise. Voilà pourquoi, les multitudes de syndicats d’enseignants naissent et saisissent ces opportunités pour bloquer, par des grèves irraisonnables et réclamations abusives tout le temps maintenant. Tout en prétendant malgré tout, travailler pour la cause de l’école publique. Ce qui est naturellement faux. Ils sont aidés en cela, par une presse qui relaye et diffuse chaque jour leur argumentaire ou plutôt propagande, sous forme de conférence de presse. Au moment où, en tant que fonctionnaires de l’Etat, ils vont dispenser des cours dans le privé pendant les heures de travail dues et affectées aux écoles publiques. Un vol ou détournement qualifié, le fait de suspendre les cours à partir de 8h30 et débrayer pour aller enseigne en face dans le privé sans état d’âme. Et de surcroît, ils ont encore l’indécence, de réclamer ces heures de grève, donc non effectuées. Voilà en quelques mots, ce qui résume mieux que les rapports d’études et ces innombrables conférences de presse sur la situation actuelle de l’éducation nationale en particulier au Sénégal et en général en Afrique.
Tant d’études et de rapports sont initiés par d’excellents experts en éducation et des journalistes spécialisés sont à la base d’une restitution convaincante par des conférences de presse, pour faire passer notre système éducatif à la première place en Afrique.
Mais comparé à côté d’autres système, le nôtre est loin d’être le premier dans la réalité, même si, de nombreux pays de la sous régions envoient leurs élèves et étudiants pour venir parfaire ou terminer leurs études.
En matière d’éducation en Afrique, le Rwanda constitue un exemple très intéressant. Voici un pays, qui était disloqué par la guerre et sans État pendant une période donnée, a pu surmonter la situation et su promouvoir des contenus pédagogiques de qualité qui font sa réussite et fierté aujourd’hui en Afrique.
Oui, pour le contenu ! Mais, pourquoi ne pas aussi, construire des écoles et lycées modernes au vrai sens du terme, en leur donnant des programmes et contenus diversifiés de niveau international ? Pour les enfants, insister dés le premier âge, à utiliser les nouvelles méthodes et formes d’éducation, par l’apprentissage du renforcement des capacités par la formation et la pratique. S’appuyer aussi sur la vulgarisation d’exemple réussi, pour inspirer et susciter à l’entreprenariat.
Tout cela serait bien profitable à notre système éducatif, s’il était destiné à changer les mentalités, après de si longues périodes d’hésitations et de négociations sans résultat probant avec les parties prenantes autour de notre système éducatif national. Que nos enseignants, syndicats, le gouvernement, nos élèves et étudiants sans oublier d’y associer les parents d’élèves, les experts en éducation de la société civile, etc., tous autour d’une table ou au chevet de notre école pour lui trouver une solution juste, pérenne dans l’intérêt bien compris de la nation sénégalaise. Et tous ensemble, sans exclusion d’aucun partenaire, veilleront par un suivi rigoureux et constant, à l’application stricte des conventions et partenariats signés chaque année, pour sauver l’année scolaire et universitaire.
Investir intelligemment de nos jours dans l’éducation nationale, par le financement des initiatives d’apprentissage par les TIC, serait soutenir les futurs jeunes entrepreneurs et innovateurs. Les TIC sont un moyen de faire voir plus loin.
L’investissement fort dans le financement de l’éducation de nos enfants et concitoyens, ce qui correspond et traduit à investir sur l’homme, comme le disait si justement quelqu’un : «l’homme est le capital le plus précieux », devrait être le plus sûr et rentable investissement pour le Président de la république car, c’est au bénéfice de tout le peuple sénégalais.
On ne le répétera pas assez que : « la jeunesse est l’espoir et l’avenir de tout pays ». Nous sommes ainsi tous convaincus, que tout notre avenir repose sur notre jeunesse, pour garantir le futur radieux de notre pays et pour le succès de notre continent, dans le processus de son développement optimum avec toutes les personnes disponibles et nos propres ressources.
Vivement pour la naissance de nouvelles formes, pour l’éducation des enfants ou même pour le renforcement des capacités de toutes les branches d’activité de la société relatives aux enfants, femmes, agriculteurs, acteurs de développement, éleveurs au bénéfice de toutes nos communautés.
D’autre part, il faut tendre à garantir vers une éducation pour tous, ce qui nous impose l’égalité de tous les citoyens, en dotant toutes les écoles de la république, de salles suffisamment équipées en matériels informatiques nécessaires.
Il y a un projet de l’Uemoa, qui soulève de nouveaux défis. Il s’agit du projet d’appui au développement des technologies de l’information et de la communication dans le cadre de la réforme LMD. Prenons-en donc exemple ! Ainsi, le développement des infrastructures physiques et virtuelles des tics, le renforcement des équipements et matériels informatiques et de leurs capacités dans l’utilisation des tics, pour des performances d’avenir. Ceci ne devrait pas être réservé qu’aux seuls étudiants de l’Ucad.
Ne soyons donc pas comme ces canailles, qui profitent de la crédulité des parents d’élèves et de l’Etat, cherchent assistance aux niveaux des privés et organisations autour de l’enfance et de l’éducation, rien qu’à leurs fins personnelles.
@Thiendella ISSF