Les jets de pierres dont le cortège du Président a récemment fait l’objet à l’Ucad ont été, à juste titre, unanimement condamné, mais on n’a presque pas pris la peine de l’analyser froidement. La violence, quelle qu’elle soit, est toujours regrettable dans les affaires de la cité, car elle n’a rien de proprement humain.
Archives journalières : 20 août 2015
Les années se suivent et se ressemblent en ce qui concerne les résultats de l’examen du Baccalauréat. «Catastrophique !» est depuis plusieurs années le qualificatif le plus utilisé à chaque sorti de ses résultats. Le taux de réussite qui tournait autour de 43% a chuté ccs deux dernières années à 31,5%. Le drame est que les jeunes qui sortent indemnes de cette épreuve ne sont pas pour autant à l’abri d’autres souffrances. En effet, trouver une place dans l’enseignement supérieur, qui est une suite naturelle pour tout détenteur de Bac, est devenu une corvée et en sortir avec un diplôme un rêve. Ce qui n’est pas sans susciter d’interrogations sur le système éducatif, sur ce grade que le colonisateur nous a légué. Le Sénégal s’est-il bien accommodé de cette institution française qu’est le Bac ? Cet héritage n’est-il pas trop coûteux pour les candidats, leurs familles et l’État sur les plans social et économique ? Ce grade peut-il continuer de constituer le verrou central du système éducatif sénégalais ? Autant d’interrogations qui peuvent tarauder l’esprit de tout observateur du système d’éducation et de formation du Sénégal.
Les Sénégalais qui, dans une immense ferveur patriotique, ont choisi, en 2012, de tourner la page WADE, en caressant, par la même occasion, le rêve légitime de voir s’ouvrir, pour leur pays, une nouvelle ère de ruptures, doivent aujourd’hui se sentir désabusés, au vu de la tournure que le Président Macky SALL a décidé, contre toute attente, de donner à cette seconde alternance politique. Décidément, le Chef de l’Etat peine toujours à déchiffrer le message sorti des urnes le 25 mars 2012. Sinon, on aurait perçu dans son action politique une plus grande préoccupation pour l’éthique.