L’Ena, l’Enoa, l’Ensoa, l’Ecole nationale de police, le CFJ, le recrutement des élèves-maîtres, l’Ens/FASTEF entre autres écoles nationale sénégalaises vous disent certainement quelque chose.
En parcourant les appels à candidature et règlements des concours d’entrée à ces écoles qui forment les cadres de l’administration sénégalaise, je suis frappé par l’absence de prise en compte du cas des citoyens établis à l’étranger. Pourtant, dans les textes, le critère de nationalité sénégalaise est partout ou presque la première condition de participation. Cependant ce critère « être de nationalité sénégalaise » semble ne prendre en compte que les citoyens résidant au Sénégal.
D’une part, sur le plan organisationnel, aucun dispositif n’est pris, depuis les Indépendance, pour rendre ces concours accessibles aux citoyens de la diaspora désireux de concourir. Par exemple, il peut être imaginé la possibilité d’organiser certains à travers les représentations consulaires sénégalaises comme cela se fait dans certains pays bien organisés et mieux gérés. Mais en ce qui concerne le nôtre, aucune dynamique politique ou administrative ne semble aller dans ce sens pour le moment. Pourtant nombreux sont les jeunes diplômés, des étudiants et autres cadres qui seraient intéressés à concourir à certains dans leur lieux de résidence en Afrique, en Asie ou en Europe.
D’autre part, des incohérences notoires sautent aux yeux en examinant les pièces constitutives des dossiers de candidature. Là aussi les documents demandés ne laissent apparaître aucune considération du cas de potentiels candidats établis à l’étranger.
Par exemple parmi les pièces les plus courantes, figurent l’extrait du casier judiciaire et le certificat de vie et de mœurs à trouver au Sénégal. Quel sens ces documents faits au Sénégal ont pour un citoyen passant toute ou une grande partie de sa vie à l’étranger ? Pour celui qui a vécu plus de 3, 5 ou 10 ans ? Les établir au Sénégal pour un jeune de nationalité sénégalaise qui est né, a grandit et vit à l’étranger vide ces pièces de leur importance dans le dossier. Pas de choix pour le moment parce qu’une possibilité de se les procurer dans le pays de résidence n’est prévue dans aucun texte.
Dans une troisième dimension, l’absence de l’information, la fréquente inaccessibilité des appels à candidature ne favorisent pas le citoyen de l’extérieur. A cela s’ajoute le manque criard de réactivité des ministères, directions et services en charge de l’organisation de ces différents concours malgré le développement de l’internet, des réseaux sociaux entre autres canaux numériques transfrontaliers…
MD, diopthemayor@gmail.com