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Les Endroits Au Sénégal Où Se Trouvent Les Meilleurs Marabouts- Féticheurs

Ces informations ne se partagent qu’entre amis intimes qui ne s’échangent les adresses ultraconfidentielles des meilleurs d’entre les marabouts qu’à force de mots de passe et de pare-feux. Les plus performants sont paradoxalement les moins accessibles que quelques initiés visitent à l’issu d’un véritable parcours du combattant.

Les Congolais les cherchent au Sénégal, les Sénégalais explorent le Mali, les Dakarois vont en Casamance, les Baol-Baol investissent le Fouta, les Sérères pourchassent les Peulhs qui ne jurent que par les Socés, tous à l’affût du faiseur de miracle. Plus ils sont localisés dans des contrées peu islamisées, plus ils s’entourent de cornes et de cauris, s’habillent en peaux de bêtes et parlent un dialecte exotique, plus ils sont crédibles à nos yeux aveuglés par l’ambition sans borne, notre avidité du pouvoir, des honneurs, de gloire et de fortune.

Nos croyances et résolutions embourbées  dans les immondices de nos offrandes sacrificatoires ne nous autorisent plus d’aller plus loin que  la case du marabout pour solliciter des prières, et encore des prières adressées à nos chimères.   Les conditions de vie ne s’améliorent pas par un sacrifice au dur labeur mais plutôt en sacrifiant des animaux et en consentant à des offrandes de viandes diverses, de lait, de cola, de tissu, d’arachide et d’autres bizarreries. Au Sénégal, Toute réussite sociale serait fonction des morceaux de tissu, de chair, de peau et d’os arrachés à nos morts puis trempés à souillure dans du sang de bestioles. On sacrifie au bon Dieu comme au généreux Diable sans retenue.

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La course aux richesses vous distrait, jusqu’à ce que vous visitiez les tombes

Ces deux premiers versets et leurs suivants  de la sourate 102 du Saint Coran devraient être bien médités par tous les Sénégalais animistes, musulmans, chrétiens et athées. Au pays de la Téranga, l’émergence pour un développement humain durable et  même la réussite la plus minime de sa  banalité ne s’envisage qu’au détour d’un cimetière. Il faut toujours du sang et un cadavre pour que les vivants réussissent à améliorer leurs conditions de vie. Dans nos croyances, au plus profond de nos convictions, les bénédictions s’achètent  au prix fort et à prix de sang de caprins, de bovins et de volailles.

Et c’est ainsi que le métier de profanateur de tombes est devenu très prisé tellement  les morts sont sollicités par les vivants qui aspirent à mieux vivre encore. Et pour arriver à ces fins de mieux être, tout  d’un cadavre humain est utile : dents, doigts, mains, bras, jarret, jambe, cœurs, sexe, œil, oreille…le linceul est juste bon pour des enfantillages footballistiques ou de lutteurs.

On ne se contente plus, non plus, des bestiaux égorgés dont la rivière de sang ne cessera de couler au nom de Dieu et de nos chimères. Décidemment que  nos divinités monothéistes et autres de nos panthéons ancestraux sont avides d’offrandes sanguinolentes…les moutons de tabaski, de Korité, du baptême de nos enfants, les taureaux égorgés lors  de nos mariages, il faut toujours du sang.  Plus l’objet  de convoitise est grand et élevé plus volumineux devra être la quantité de sang à verser à la divinité.  Le taureau noir à sacrifier (égorgé, noyer ou enterré vivant) pour les rois des arènes, les équipes  sportives nationales lors des compétitions internationales. Les politiciens et leurs convoitises innombrables et multiformes qui n’hésiteraient pas à égorger des enfants albinos, des petits mendiants, leurs épouses, mères et enfants pour fortifier et conserver leur pouvoir…..presque incroyable !

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Il est susurré un remaniement ministériel imminent (avant janvier 2016) avec un bon lot de fauteuils de directeurs nationaux et généraux qui vont exploser sous les irradiations des gris-gris et des  fétiches. Et ceux qui prendront la relève viendront avec des costumes imbibés d’eau bénie, bourrés de talismans et de cornes qui arrivent à peine à dissimuler leurs gilets pare-balles mystiques. Le Plan Sénégal émergent restera un joli slogan jusqu’à ce que le Nouveau Type de Sénégalais qui est encore à la case des Tout Petits  arrive sur le marché de l’emploi, débarrassé de toute forme de superstition sans Dieu ni marabout.

Le Sénégal émergent se noie dans le  sang fumant de nos sacrifices païens.

 

Oumar ndiaye

Educateur Spécialisé, acteur culturel, Romancier

 

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