Quand l’ignorance prend le pouvoir, quand la folie s’empare du courage et inhibe les sages, quand l’insolence de l’ignorance prend les allures de l’engagement, quand dans un pays civilisé les passions noient la saine raison, on ne peut avoir qu’une démocratie de saltimbanque. Quand les gouvernants se rabaissent au rang de simples fretins par l’extrême pauvreté de leur discours et le manque de noblesse de leur position politique, la cité est en danger. Quand on ne peut plus délibérer sérieusement sur les enjeux économiques et politiques à cause d’un bavardage entretenu par les gouvernants, c’est la genèse de l’asthénie démocratique.
Archives journalières : 15 février 2016
Cheikh Anta a été célébré et tardivement réhabilité dans ses ambitions pour l’Afrique, du moins par une partie de l’intelligentsia sénégalaise parce que l’autre partie reste encore très sceptique sur la vraie dimension scientifique de l’auteur de Nations et cultures négres et culture.
Le Maire est élu par les habitants d’une localité communément et juridiquement appelée commune. Une commune est un ensemble de quartiers regroupés en fonction d’un ensemble d’intérêts qu’ils ont en commun. Le quartier est constitué de plusieurs maisons, à standings divers, construites par un promoteur public ou privé et vendues ou louées avec un certain nombre d’engagements et de promesses tels que l’aménagement d’espaces verts, d’aires de jeux, la construction d’une école, la mise à disposition d’un espace pour la construction d’un lieu de culte etc. Ce sont autant d’arguments qui motivent le choix de l’acheteur. Par conséquent, les habitants ne sont pas seulement propriétaires d’une concession de 150m² ou plus mais d’un environnement commun et de plusieurs infrastructures qu’ils ont achetés en même temps que les maisons. Toute destination desdits espaces, autre que celle promise dans l’argumentaire de vente, sans leur consentement, est dolosive. Et, en se constituant partie civile pour ester en justice, les propriétaires peuvent bien avoir, dans un pays de droit, gain de cause. C’est ce que les populations ignorent le plus souvent, malheureusement.
Le Sénégal est en guerre en Casamance depuis 1982. Au prix d’un lourd tribut avec notamment son cortège-corolaire de morts, de blessés, de déplacés et de réfugiés, l’Etat sénégalais entend, ainsi, faire des Casamançais des Citoyens sénégalais, y compris contre la volonté de nombre d’entre eux. Sauf que, de nos jours, d’aucuns s’offrent le luxe indécent, sinon diabolique, de distinguer les Citoyens dits de nationalité sénégalaise exclusive des autres Citoyens sénégalais. Le prétexte étant : le débat fumeux sur la nationalité des candidats à la magistrature suprême du Sénégal, avec, comme soubassement mesquin, la bi-nationalité présumée de Karim Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine Présidentielle prévue en 2017, ou en 2019. Mon manifeste politique intitulé ‘‘Mademba n’est pas un natif du terroir. Et alors ? Un plaidoyer contre l’autochtonie’’, en cours d’édition, illustre à propos ma réflexion.