Le Sénégal est en guerre en Casamance depuis 1982. Au prix d’un lourd tribut avec notamment son cortège-corolaire de morts, de blessés, de déplacés et de réfugiés, l’Etat sénégalais entend, ainsi, faire des Casamançais des Citoyens sénégalais, y compris contre la volonté de nombre d’entre eux. Sauf que, de nos jours, d’aucuns s’offrent le luxe indécent, sinon diabolique, de distinguer les Citoyens dits de nationalité sénégalaise exclusive des autres Citoyens sénégalais. Le prétexte étant : le débat fumeux sur la nationalité des candidats à la magistrature suprême du Sénégal, avec, comme soubassement mesquin, la bi-nationalité présumée de Karim Wade, candidat déclaré du Parti démocratique sénégalais (Pds) à la prochaine Présidentielle prévue en 2017, ou en 2019. Mon manifeste politique intitulé ‘‘Mademba n’est pas un natif du terroir. Et alors ? Un plaidoyer contre l’autochtonie’’, en cours d’édition, illustre à propos ma réflexion.